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Pascal, L'esprit boiteux

Publié le 28/11/2011

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pascal

 Pascal conduite une réflexion sur le doute et prend comme image principale « l’esprit boiteux » pour traiter du thème de la vérité. Il se demande : Comment être sur que ce que nous tenions pour vrai le soit vraiment ? Et tente de démontrer que nous ne sommes pas assurés que nous choisissons le vrai. Se pose alors la question de la remise en question de soit.

 

L’auteur soutient que nous ne sommes pas assurés que nous détenons le vrai en réponse a la question : Peut-on être sur que ce que nous tenons pour vrai le soit vraiment ? Les deux premiers paragraphes amènent a une double constatation qui pousse le lecteur a se demander : Comment être sur que ce n’est pas moi qui ai tort ? A l’occasion du premier paragraphe Pascal s’étonne qu’une infirmité physique nous procure de la pitié alors qu’une infirmité de raisonnement nous irrite. C’est a partir de ce constat qu’in chercher a en expliquer les causes. Le philosophe fournit un début d’explication : l’irritation vient du fait que l’esprit boiteux ne me reconnait pas comme un esprit droit , c’est l’amour propre qui ici est agressé. Pascal expose un constat : les remarques qui touchent à l’esprit, au jugement sont beaucoup plus délicates que celles qui touchent au physique. C’est au milieu du texte que Pascal décode la métaphore du premier paragraphe : «  l’esprit boiteux », c’est l’esprit qui ne choisit pas le vrai. La question qui se pose alors est : Comment être assuré que ce n’est pas notre esprit qui est boiteux ? Mais cette question en soulève une autre. Comment puis-je déclaré ma vérité ? Pascal va répondre a cela dans l’avant dernier phase du texte ou il déclare : « il faut préférer nos lumières ». En clair nous ne pouvons choisir si nous sommes un esprit boiteux mais nous devons ignorer ce doute pour avancer sur le chemin de la vérité.

 

Le problème ici est de savoir si oui ou non nous sommes un esprit boiteux, si nous détenons la vérité ou pas. Il faut alors se remettre en question, mais ne faut-il pas le faire de façon nuancé pour ne pas stopper le processus de la pensée ? Pour Epictète, que Pascal cite dans le texte il ne s’agit pas de constater chez l’autre des infirmités possibles mais plutôt de s’analyser soi-même. Pour Descartes si l’on résonne bien, grâce, entre autre, a la règle du doute méthodique alors on accède a la vérité. Ce qui exclut le fait que nous ne pourrions être un esprit boiteux. Néanmoins Descartes et Pascal se rejoignent sur un point : la nécessité de penser par soi-même. Il faut penser par soi-même, c’est la méthode de l’engagement. Il semblerait donc que Pascal nous incite à avoir la courage de nous servir de nos propres intuitions. Mais comment ne pas être freiné pas l’incertitude que suppose la pensée ? Et n’y a-t-il pas un moyen d’être sur de détenir la vérité ? Les sciences ne permettent-elles pas de démonter des faits certains ? La thèse de Pascal amène un remise en question de sois et de son raisonnement, tout en invitant à suivre nos « lumières ».

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