Pourquoi la solitude serait-elle la mort de la conscience ?
Publié le 22/02/2012
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La capacité que l'homme possède de se rendre compte de ce qui se passe en lui-même apparaît comme si naturelle que nous ne la remarquerions peut-être pas, s'il ne nous arrivait régulièrement de la voir disparaître, lorsque nous nous endormons, par exemple. Il semble qu'il suffit de se réveiller et d'ouvrir les yeux pour aussitôt prendre conscience, que cela ne réclame aucun effort, aucun travail, aucune condition.
Pourtant, la conscience de soi n'est pas si naturelle. Nous savons que l'enfant ne la possède pas d'emblée, qu'il lui faut la forger au fil des mois. L'adulte lui-même peut la perdre, sous l'effet de la folie par exemple, ou de la sénilité. Comme le corps doit l'être par la nourriture, notre conscience doit être entretenue jour après jour. Mais par quelle nourriture ?
L'homme se caractérise par deux propriétés : la vie sociale et la conscience psychologique. Sans doute peut-on deviner une corrélation entre ces deux faits. Pour s'en assurer, il suffit d'analyser ce qui se passerait si un individu sombrait dans la plus profonde des solitudes. Ne serait-ce pas la mort de sa conscience ? Non pas certes une mort biologique, mais l'anéantissement du sentiment d'exister. Un tel homme, absolument seul, serait-il encore un homme ?
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