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Properce - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Properce - littérature. 1 PRÉSENTATION Properce (v. 47-v. 15 av. J.-C.), poète latin, auteur d'élégies amoureuses dédiées à sa maîtresse Cynthia. 2 LE POÈTE D'UN AMOUR VIOLENT ET SINCÈRE Né à Assise, en Ombrie, Properce, de son nom latin Sextus Aurelius Propertius, est issu d'une famille aisée proche de l'ordre équestre, ruinée par la répartition des terres, en 42 av. J.-C., après la bataille de Philippes. Son père meurt alors qu'il est encore enfant. Properce s'installe à Rome et y étudie le droit mais renonce vite à l'éloquence et au métier d'avocat afin de s'adonner à la poésie. Il se lie d'abord avec une jeune esclave du nom de Lycinne. Mais sa renommée vient de ses élégies inspirées par son amour pour sa compagne Roscia (ou Hostia), qu'il appelle Cynthia dans ses écrits -- sans doute une allusion au mont Cynthe à Délos où était honoré Apollon, le dieu de la poésie. Femme lettrée et peut-être poétesse, belle, intelligente et cultivée, Roscia-Cynthia est sans doute la petite-fille du célèbre acteur Q. Roscius Gallus, ami de Cicéron. Leur liaison dure cinq ans. Le premier ouvrage du poète lui vaut la protection et l'amitié de Mécène qui l'encourage ensuite à écrire de la grande poésie nationale. Ami du jeune Ovide, admirateur de son contemporain Virgile, l'auteur de l'Énéide, Properce s'inspire également des poèmes érotiques des Alexandrins Philétas et Callimaque. 3 « LE GÉNIE QUI M'INSPIRE, C'EST MA MAÎTRESSE « Le premier de ses quatre livres d'Élégies (Elegarium libri, v. 29-v. 14 av. J.-C.), qu'il intitule Cynthia Monobiblos, publié vers 29 av. J.-C., comprend vingt-deux pièces, dont la moitié environ sont adressées directement à Cynthia. Les autres sont adressées à des amis du poète, parfois un jaloux ou un rival. Properce traduit les sentiments d'extase et de désespoir que lui insuffle la passion. Le livre s'achève sur la rupture, la solitude, les plaintes et les reproches. La rupture avec Cynthia ne dure qu'un an et la liaison reprend vers 28 av. J.-C. Le livre 2, composé sans doute entre 28 et 25 av. J.-C., contient trente-quatre élégies pleines d'un amour renaissant mais évolue vers une résignation lucide. Cynthia est nettement moins présente dans le livre 3, comprenant vingt-cinq élégies composées sans doute entre 23 et 20 av. J.-C. Le poète tente une dernière fois de reconquérir celle qu'il a aimée et finit par prononcer la rupture définitive, abandonnant à peu près complètement l'élégie amoureuse pour les vieilles légendes italiques. Le livre 4 (onze élégies) est un livre posthume. Properce l'aurait longuement mûri et composé avec un soin particulier afin de mettre en valeur toutes les ressources du mode élégiaque. L'inspiration est cette fois nationale et « augustéenne «. Cinq élégies se rapportent à des lieux ou à des sanctuaires de Rome. L'ombre de Cynthia, morte, apparaît une dernière fois en songe. 4 UN DES PLUS GRANDS ÉLÉGIAQUES ROMAINS Doué d'une imagination vive, montrant un certain penchant pour l'érudition mythologique, Properce renouvelle le genre de la description de l'« amour-maladie « tel que l'ont conçu les Grecs et s'affirme comme l'un des plus grands élégiaques romains. Unissant étroitement les thèmes de la mort et de la volupté, son oeuvre, profondément humaine, subjective et personnelle, revêt un caractère « romantique «. Poète réputé difficile, il est assez peu lu dans l'Antiquité et reste inconnu durant le Moyen Âge. Son édition princeps paraît à Venise en 1472, mais ce n'est qu'aux XVIIIe et XIXe Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. siècles qu'il est enfin reconnu comme l'un des plus grands poètes latins.

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