Devoir de Philosophie

sanskrite, littérature.

Publié le 06/05/2013

Extrait du document

sanskrite, littérature. 1 PRÉSENTATION sanskrite, littérature, littérature classique de l'Inde, écrite en langue sanskrite. On peut la diviser en deux périodes, la période védique (1500 av. J.-C.-200 av. J.-C.), pendant laquelle on utilisait la forme védique (ou archaïque) du sanskrit et la période sanskrite (200 av. J.-C.-1100 apr. J.-C.), qui vit le développement du sanskrit classique, à partir de la forme védique. En dépit de la continuité chronologique des écrits indiens, l'esprit littéraire de la période sanskrite est très différent de celui de la période védique. La distinction principale entre les deux formes littéraires vient du fait que la littérature védique -- qui comprend les Veda, les Brahmana, et les Upanishad -- présente un caractère essentiellement religieux, tandis que la littérature classique sanskrite est séculière, à de rares exceptions près. Les formes légendaires et lyriques des Veda sont au service des prières, ou présentent les rites tandis que dans les récits épiques sanskrits, tels que le Mahabharata et le Ramayana, les formes didactiques, lyriques et dramatiques se sont développées bien audelà de leur forme initiale pour des raisons non pas religieuses mais littéraires, esthétiques ou morales. En ce qui concerne la littérature sanskrite de la période classique, en outre, exception faite du Mahabharata et des Purana, les auteurs sont généralement des personnes bien définies, plus ou moins connues, tandis que les écrits de la période védique sont attribués à des familles de poètes ou à des écoles religieuses. De plus, la forme et le style de la littérature classique sanskrite sont, en règle générale, différents de ceux des Veda. La prose védique se développa sous forme de Yajur-Veda, de Brahman et d'Upanishad à un degré relativement élevé tandis que le sanskrit classique, mis à part les traités philosophiques et grammaticaux utilisant un langage scientifique affecté, a quant à lui engendré des ouvrages en prose qui englobent les fables, les contes de fées, les romances et le théâtre à un moindre degré. Cette prose n'a jamais atteint une très grande qualité stylistique, comparée à son équivalent antérieur. Au contraire, elle est devenue progressivement de plus en plus maladroite, avec des constructions rhétoriques complexes, longues et difficiles. La poésie sanskrite diffère également de la poésie védique en ce que cette poésie, et particulièrement la poésie épique, est composée en mètres sloka, une évolution de la strophe védique anushtubh, composée de quatre lignes octosyllabiques dotées d'une cadence essentiellement ïambique. De nombreux autres mètres, cependant, construits sur le prototype védique, sont devenus plus élaborés que les anciens originaux, et en règle générale, plus beaux et plus artistiques. 2 POÉSIE La littérature classique sanskrite englobe d'une part les poèmes épiques, lyriques, didactiques, dramatiques et narratifs et, d'autre part, la prose didactique, dramatique et narrative. La poésie épique se divise en deux catégories : d'une part, la poésie épique narrative libre, appelée itihasa (« légende «) ou purana (« récit des temps anciens «), et d'autre part, la poésie épique artistique ou artificielle, appelée kavya (« poésie «). Le grand récit épique appelé Mahabharata (entre 300 av. J.-C. et 300 apr. J.-C.) est de loin le plus important représentant du purana. Dans un style libre quelque peu similaire, on trouve également 18 Purana qui remontent à une date bien antérieure. Une ébauche de style épique est présentée dans le Ramayana (commencé au IIIe siècle av. J.-C.), mais la forme définitive de l'épique kavya ne fut cependant pas atteinte avant l'apparition des écrits de Kalidasa, vers le Ve siècle apr. J.-C. Ce poète et dramaturge est l'auteur des deux récits épiques écrits en sanskrit les plus connus, le Kumarasambhava et le Raghuvamsa. Quant à la poésie lyrique, elle possède des caractéristiques qui lui sont propres, dont la plus importante est l'élaboration raffinée de la strophe simple, opposée à la composition continue : les formes de ces strophes sont non seulement très élaborées mais elles peuvent, en outre, varier presque infiniment. Les longues compositions lyriques les plus travaillées sont le Meghaduta et le Ritusamhara, deux oeuvres de Kalidasa. Le thème de la première est un message, envoyé par l'intermédiaire d'un nuage, d'un être exilé, yaksha ou surnaturel, à sa bien-aimée. Le Ritusamhara est célèbre pour ses descriptions de la nature tropicale en Inde, émaillées d'expressions lyriques. L'ensemble de la poésie lyrique est composé en strophes simples miniatures qui rappellent la poésie des proverbes didactiques que les Indiens cultivaient avec beaucoup de succès. La collection la plus célèbre de strophes de ce type, celle de Bhartrihari -- sans doute le plus grand poète de l'Inde après Kalidasa -- englobe des poèmes lyriques, didactiques et érotiques. Le poète Amaru, apparu plus tard que Bhartrihari, est considéré comme le second plus grand maître des strophes érotiques. Sa collection est connue sous le nom de Amarusataka. Même dans les oeuvres lyriques, la tendance indienne à la spéculation et à la réflexion, qui tient une très grande part dans l'hindouisme, est évidente. Cette tendance a non seulement été à l'origine de ce qu'il y a de mieux dans la religion et la philosophie de l'Inde, mais elle est également à la source d'une autre production importante de la littérature indienne, la strophe gnomique, didactique et pompeuse, qui peut prendre le nom de proverbe. Environ 8 000 strophes de type gnomique ont été collectées dans l'ensemble de la littérature sanskrite ; on les trouve tout d'abord dans le Mahabharata mais aussi dans presque toutes les morales qui apparaissent dans les fables. Leur thème dominant est la vanité de la vie humaine et le bonheur suprême qui accompagne le départ du monde. 3 THÉÂTRE Le théâtre sanskrit est l'un des derniers produits de la littérature sanskrite, mais aussi l'un des plus intéressants. Les oeuvres théâtrales datent probablement du Ve ou du VIe siècle apr. J.-C., mais certains hymnes védiques composés sous forme de dialogues, qui remontent à des temps très anciens, forment les prémices possibles bien que douteuses du théâtre. Le mot sanskrit qui désigne le théâtre est nataka, de la racine nat, nrit, signifiant « danser « : il est certain, en effet, que les danses contribuèrent au développement du théâtre. Il faut savoir que la danse jouait un rôle considérable dans de nombreuses cérémonies religieuses ; à une période plus reculée, le culte de Shiva et de Vishnou, et plus particulièrement d'une incarnation de Vishnou, le dieu Krishna, était accompagné de danses pantomimiques. Ces pantomimes reproduisaient les actions héroïques des Dieux, et étaient accompagnées de chants. Des représentations populaires de ce genre, les yatras, existent d'ailleurs toujours aujourd'hui dans la région du Bengale du sous-continent indien. Les thèmes du théâtre indien sont pour la plupart les mêmes que ceux des légendes héroïques relatées dans les récits épiques et racontées dans les cours historiques indiennes ou que ceux des contes et des romances. Le plus grand auteur dramatique de l'Inde est Kalidasa, auteur de Shakuntala, et également maître en poésie lyrique et épique. D'une époque antérieure à celle de Kalidasa, la pièce de théâtre Mricchakatika fut écrite, dit-on, par le roi Sudraka mais elle fut plus probablement composée par Dandin, un écrivain du VIe siècle, ou par un autre poète qui vivait à la cour de Sudraka. Au cours du VIIe siècle, l'empereur indien Harsha écrivit trois drames demeurés célèbres. Les pièces de Bhavabhuti, qui représente, après Kalidasa et Dandin, le dramaturge hindou le plus distingué, datent quant à elles du VIIIe siècle. 4 PROSE Aucun domaine de la littérature indienne n'est aussi intéressant pour qui étudie la littérature comparative que celui des fables et des contes de fées. Pratiquement tous les motifs présents dans les collections de fables européennes peuvent être reconnus dans une collection indienne, et il y a de bonnes raisons de croire que l'ensemble de ce genre littéraire trouva son origine en Inde. La première et la plus importante collection de fables indienne est bouddhiste. Écrite en langue pali, elle semble dater du IVe siècle av. J.-C. Cette collection, qui contient des histoires des vies passées de Bouddha, est connue sous le nom de jataka. Les deux collections en sanskrit les plus importantes après celle-ci, le Panchatantra et le Hitopadesa, sont d'ailleurs toutes deux fondées également sur des sources bouddhistes. Une caractéristique intéressante des collections de fables et de contes de fées en sanskrit est l'insertion d'un certain nombre d'histoires différentes à l'intérieur du cadre d'un simple récit -- un style de narration qui fut emprunté par d'autres peuples orientaux, l'exemple le plus courant étant celui des Mille et Une Nuits. Le texte original en sanskrit du Panchatantra fut traduit en pahlavi, et c'est le texte traduit qui servit de base à d'autres traductions en arabe, grec, perse, turc, syrien, hébreu, latin et allemand. Le texte traduit en allemand servit à son tour de base de traduction dans les autres langues européennes. Le Hitopadesa, dont on dit qu'il fut composé par Narayana, se présente comme une collection d'extraits de Panchatantra et d'autres ouvrages, mais la plus célèbre collection de contes de fées reste la très importante Kathasaritsagara, composée par le poète Kashmiri Somadeva vers 1070 apr. J.-C. L'Inde possède également une abondante littérature scientifique, écrite dans un sanskrit qui reste lisible même de nos jours. Les anciens livres juridiques de la Veda continuent d'exister au sein d'oeuvres poétiques modernes comme Dharmashastras et Smritis, et les exemples les plus célèbres en sont Manu Smriti, ou « lois de Manu « et Yajnavalkya. Rappelons que les six systèmes de philosophie hindoue (le Vedanta, le Yoga, la Mimamsa, le Nyaya, le Sankhya et le Vaisheshika) et leurs écrits abondants trouvent leur origine dans les Upanishad. La grammaire, l'étymologie, la lexicographie, la prosodie, la rhétorique, la musique et l'architecture ont chacune une littérature technique très étendue et de grande importance. Les premières oeuvres à caractère étymologique sont les glossaires védiques de Yaska (IVe siècle av. J.-C.), mais la grammaire de Panini et ses commentateurs, Katyayana et Patañjali, sont bien plus importants. Les mathématiques et l'astronomie furent très tôt ardemment étudiées, ainsi que les chiffres dits arabes mais qui en réalité trouvent leur origine en Inde et qui sont désignés comme chiffres hindous. La science médicale indienne a sans doute commencé à se développer avant le début de l'ère chrétienne car l'autorité principale en la matière, Caraka, fut le principal physicien du roi Kanishka au Ier ou IIe siècle apr. J.-C. et les débuts de la science médicale indienne remontent en effet aux écrits qui se trouvent dans le Atharva-Veda. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« 4 PROSE Aucun domaine de la littérature indienne n'est aussi intéressant pour qui étudie la littérature comparative que celui des fables et des contes de fées.

Pratiquement tous les motifs présents dans les collections de fables européennes peuvent être reconnus dans une collection indienne, et il y a de bonnes raisons de croire que l'ensemble de ce genre littéraire trouva son origine en Inde.

La première et la plus importante collection de fables indienne est bouddhiste.

Écrite en langue pali, elle semble dater du IVe siècle av.

J.-C.

Cette collection, qui contient des histoires des vies passées de Bouddha, est connue sous le nom de jataka.

Les deux collections en sanskrit les plus importantes après celle-ci, le Panchatantra et le Hitopadesa, sont d'ailleurs toutes deux fondées également sur des sources bouddhistes. Une caractéristique intéressante des collections de fables et de contes de fées en sanskrit est l'insertion d'un certain nombre d'histoires différentes à l'intérieur du cadre d'un simple récit — un style de narration qui fut emprunté par d'autres peuples orientaux, l'exemple le plus courant étant celui des Mille et Une Nuits. Le texte original en sanskrit du Panchatantra fut traduit en pahlavi, et c'est le texte traduit qui servit de base à d'autres traductions en arabe, grec, perse, turc, syrien, hébreu, latin et allemand.

Le texte traduit en allemand servit à son tour de base de traduction dans les autres langues européennes.

Le Hitopadesa, dont on dit qu'il fut composé par Narayana, se présente comme une collection d'extraits de Panchatantra et d'autres ouvrages, mais la plus célèbre collection de contes de fées reste la très importante Kathasaritsagara, composée par le poète Kashmiri Somadeva vers 1070 apr.

J.-C. L'Inde possède également une abondante littérature scientifique, écrite dans un sanskrit qui reste lisible même de nos jours.

Les anciens livres juridiques de la Veda continuent d'exister au sein d'œuvres poétiques modernes comme Dharmashastras et Smritis, et les exemples les plus célèbres en sont Manu Smriti, ou « lois de Manu » et Yajnavalkya. Rappelons que les six systèmes de philosophie hindoue (le Vedanta, le Yoga, la Mimamsa, le Nyaya, le Sankhya et le Vaisheshika) et leurs écrits abondants trouvent leur origine dans les Upanishad.

La grammaire, l'étymologie, la lexicographie, la prosodie, la rhétorique, la musique et l'architecture ont chacune une littérature technique très étendue et de grande importance.

Les premières œuvres à caractère étymologique sont les glossaires védiques de Yaska ( IVe siècle av.

J.-C.), mais la grammaire de Panini et ses commentateurs, Katyayana et Patañjali, sont bien plus importants.

Les mathématiques et l'astronomie furent très tôt ardemment étudiées, ainsi que les chiffres dits arabes mais qui en réalité trouvent leur origine en Inde et qui sont désignés comme chiffres hindous.

La science médicale indienne a sans doute commencé à se développer avant le début de l'ère chrétienne car l'autorité principale en la matière, Caraka, fut le principal physicien du roi Kanishka au Ier ou IIe siècle apr.

J.-C.

et les débuts de la science médicale indienne remontent en effet aux écrits qui se trouvent dans le Atharva-Veda. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

Tous droits réservés.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles