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Sei Shonagon - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Sei Shonagon - littérature. Sei Shonagon (v. 966-v. 1000), femme poète et écrivain, auteur du premier zuihitsu (essai) japonais, les Notes de chevet (Makura no soshi). On ne sait pas grand-chose de la vie de Sei Shonagon. Fille du poète Kiyohara no Motosuke, elle épouse Tachibana Norimitsu en 986. En 991, elle entre au service de l'épouse de l'empereur Ichijo, l'impératrice Fujiwara no Sadako (ou Teishi), et demeure à la cour jusqu'à la mort de celle-ci, en l'an 1000. C'est à cette époque qu'elle rédige ses Notes de chevet. Au hasard des événements dont elle est témoin ou de ses propres réflexions, elle jette sur le papier environ trois cents paragraphes d'inégale longueur. En fonction de son humeur, elle élabore de longues listes de mots, sans doute destinées à l'aider dans l'écriture poétique, compose de petits poèmes thématiques en prose, ou encore croque sur le vif les scènes de son quotidien aristocratique. Elle inaugure ainsi le premier zuihitsu (« notes au fil du pinceau «), forme d'écrit originale qui rompt avec la forte tradition du nikki (« journal «). Dans une langue très pure, elle décrit son univers aristocratique avec beaucoup d'esprit et d'humour, mais aussi de causticité et de férocité. Son sens du détail, sa désinvolture font de ses portraits des petits trésors d'ironie en même temps que de précieux documents sur la vie de la cour durant la période de Heian, complétant utilement sur ce point le Dit du Genji. Personne ne trouve grâce à ses yeux, sauf peut-être elle-même. La fin de sa vie nous reste inconnue. Son pinceau, vif, incisif, parfois cruel, lui ayant attiré beaucoup d'inimitiés, la rumeur raconte qu'elle serait morte vieille, pauvre et solitaire. Ses Notes de chevet, considérées comme l'une des oeuvres capitales du Xe siècle, feront des émules. Pendant la période de Kamakura, deux moines bouddhiques, Kamo no Chomei et Kenko Hoshi, renouvellent le genre en rédigeant les Notes de ma cabane de moine (Hojo-ki, v. 1212) pour le premier, les Heures oisives (Tsurezure-gusa, achevé v. 1333) pour le second. Il faudra ensuite attendre la période d'Edo pour voir refleurir cette littérature de l'essai. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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