slovaque, littérature.
Publié le 06/05/2013
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7 SURRÉALISME
Au début des années 1940 jaillit un mouvement surréaliste qui se réclame tant d’André Breton que du romantique Janko Král.
Il compte notamment Rudolf Fábry (1915-1982), son chef de file, Ján Brezina (1917- ), Július Lenko (1914- ), Ivan Mojík
(1928- ), Ján Rak (1915-1969), Vladimir Reisel (1919- ), dont certains rallient le parti communiste après 1948.
8 ÉCRIRE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE
La proclamation d'un État fasciste slovaque pendant la Seconde Guerre mondiale freine cet élan culturel.
Pendant cette période, certains écrivains ultranationalistes s’adonnent à un lyrisme paysan proche des idéaux du nouveau régime, tandis que
d’autres, opposants au pouvoir, tentent de résister et préparent l’insurrection slovaque du 29 août 1944, une coalition de différents partis (dont les communistes), qui se regroupent en un Conseil national slovaque tentant de renverser le régime.
Cette
tentative est réprimée par les Allemands.
Parmi ces derniers figurent Ladislav Novomeský (1904-1976), Dominique Tatarka (1913-1989) et Vladimir Mináè (1922- ).
9 COMMUNISME ET LITTÉRATURE
Après la guerre, nombre d’écrivains adhèrent aux idées communistes, notamment Ladislav Novomeský, fondateur de la revue progressiste Dav, qui devient membre du comité central du parti communiste en 1945 et commissaire à l’Éducation et à la
Culture pour la Slovaquie.
Au début des années 1950, il est, avec entre autres Dominique Tatarka, accusé de « déviation nationaliste bourgeoise » et condamné à dix ans de prison.
Libéré en 1955, il doit attendre 1963 pour obtenir sa réhabilitation et
être à nouveau publié
Sous le régime communiste, la littérature officielle est réduite à la seule expression du réalisme socialiste.
Ses principaux acteurs sont Peter Jílemnický (1901-1949), Fraòo Král (1903-1955) ou encore Alfons Bednár (1914-1989).
Beaucoup sont
promus « artistes nationaux », notamment Ladislav Novomeský en 1964, ou Margita Figuli (1909-1995) en 1974, considérée comme l’une des plus grandes romancières slovaques.
10 DÉGEL
Grâce à l’hebdomadaire culturel Kultúrny Život, dirigé par Ján Kostra (1910-1975) et par Ivan Šrpka (1944- ) et une certaine libéralisation du régime, la littérature slovaque connaît un nouveau souffle.
En effet le dégel post-stalinien permet
l’émergence de mouvements — notamment les « poètes concrétistes » — ou, à l’instar d’Ivan Šrpka, qui « mérite bien la désignation de Osamelí bežci (Coureur solitaire) », de poètes n’appartenant à aucun courant poétique.
En 1957, se forme
également le groupe Trnava en réaction à la poésie officielle.
Il regroupe entre autres Igor Gallo (1936- ) et Jozef Mihalkoviè (1935- ).
11 DISSIDENCE ET CLANDESTINITÉ
Les événements de 1968 ( voir Printemps de Prague) rompent l’élan littéraire, et suscitent une forte diaspora intellectuelle, artistique et politique.
De nombreux écrivains s’exilent, entrent en dissidence et publient dans la clandestinité.
Pour Dominique
Tatarka, un écrivain désenchanté après la chute de Staline, « le Démon du consentement est avant tout un cri ; le cri de l’homme qui, après avoir essayé de croire que le roi est habillé, découvre un beau jour qu’il est nu ».
Après l’occupation
soviétique de 1968, il est condamné à l’isolement, persécuté et interdit de publication.
Ses écrits paraissent alors en samizdat à Prague ou à l’étranger.
Le dramaturge et romancier satirique Peter Karvaš (1920-2000), entré en dissidence, est interdit
dès 1968 de scène et de publication.
Josef Straka (1955- ) devient pour sa part l’un des acteurs de l’édition et de la diffusion de la littérature clandestine.
Martin Šimeèka (1957- ), quant à lui, publie en samizdat dès 1980.
Les opposants sont assez
nombreux et déterminés pour s’organiser.
Un mouvement pluraliste tchèque et slovaque, la Charte 77, est fondé.
Il tire son nom d’un document demandant au gouvernement tchèque d’adhérer à trois accords internationaux relatifs aux droits de
l’homme : l’acte final de la conférence d’Helsinki sur la sécurité et la coopération en Europe (1975) et deux conventions de l’ONU.
Ce n’est qu’après la Révolution de velours en 1989, que nombre des œuvres dissidentes ou de l’exil sont enfin publiées
en Slovaquie.
12 LITTÉRATURE CONTEMPORAINE
Dès 1989 et la Révolution de velours, la littérature slovaque peut se libérer de son passé, dépasser ses tabous et panser ses blessures.
Ainsi le poète et romancier Lubomír Feldek (1936- ) dénonce le passé fasciste de certains de ses contemporains,
notamment un ministre – il est d’ailleurs contraint de s’exiler à Prague en 1993.
La littérature contemporaine connaît alors un nouveau souffle, avec Ján Johanides (1934- ), « à la fois très remarqué, dès avant 1968, à cause de ses premiers textes, et
très contesté, car jugé trop l’art-pour-l’artiste, trop proche du Nouveau Roman français par les tenants du réalisme socialiste », qui a attendu douze ans avant d’être publié.
Milan Rúfus (1928- ) est, pour sa part, l’un des poètes et romanciers
slovaques les plus reconnus internationalement et Vicent Šikula (1936- ) est considéré comme l’un des novateurs de la prose slovaque des années 1960.
Émerge également la génération de poètes les « Nouveaux barbares » avec Ivan Koleniè (1965-
), le chef de file, et Andrijan Turan (1962- ).
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