Trissin, le - littérature.
Publié le 28/04/2013
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Trissin, le - littérature. Trissin, le (1478-1550), homme de lettres et linguiste italien. Après des études à Milan, Gian Giorgio Trissino, dit aussi Le Trissin en français, revient dans sa ville natale de Vicence. Cependant, pour des raisons politiques, il doit s'exiler en Allemagne. Deux ans plus tard, de retour à Rome, il obtient, grâce à l'appui de Léon X, l'annulation du ban qui le frappait et peut dès lors entrer et sortir librement des territoires de Venise. À une époque où la question de l'unification linguistique de la littérature italienne se pose avec insistance, Trissino joue un rôle important dans le débat qui oppose humanistes et hommes de lettres. À la différence de Pietro Bembo, qui, en référence à la tradition amorcée par Dante, Pétrarque et Boccace, préconise l'usage officiel du dialecte toscan (le moins éloigné du latin par sa morphologie et sa phonologie) comme langue littéraire, Trissino est partisan d'un métissage linguistique permettant d'intégrer les différents idiomes italiens, ou en d'autres termes, d'une langue unique mais pluridialectale. Il expose sa thèse dans un dialogue, il Castellano (1529) et traduit le De vulgari eloquentia de Dante, premier partisan d'une langue commune unique. En marge de ses travaux portant sur la langue italienne, Trissino est également l'auteur de Rimes (1529), d'une comédie, Simillimi (1548), d'une longue épopée, l'Italie libérée des Goths (l'Italia liberata dai Goti, 1548), et surtout d'une Sophonisbe (Sofonisba, v. 1515), imitée des tragédies grecques, et qu'on reconnaît historiquement comme la première tragédie classique italienne. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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