Y a-t-il une fin de l'histoire ?
Publié le 08/01/2006
Extrait du document

Il n'en est rien : la nation allemande
accomplit - à son tour - sa mission: elle devra bientôt
céder la place à quelque autre, si l'on en croit cette
règle de la philosophie hégélienne de l'Histoire qui
assigne à chaque nation de jouer un rôle et un seul dans
le devenir des hommes. Comme l'Empire napoléonien, la
Prusse sera remplacée par quelque nation plus dynamique,
jusqu'à ce que, dans le désordre des guerres, s'instaure
l'État universel, c'est-à-dire mondial. Celui-ci,
toutefois, ne sera pas fondamentalement différent, dans
son principe, dans son mode d'organisation, dans son
projet de ce que recèle confusément l'État prussien : il
y aura un monarque, doué du pouvoir de décision, un
corps de fonctionnaires chargé de déterminer l'intérêt
général et des « états » représentant les intérêts
particuliers. À quelle autre nation Hegel pensait-il
pour incarner les «progrès» à venir? Aucune conjecture,
à cet égard, ne paraît sérieuse.
Le second
contresens porte sur la signification
« ontologique » de
la formule : fin de l'Histoire. On peut, en effet,
interpréter celle-ci comme abolition du temps.
L'eschatologie chrétienne admet, certes, que le temps,
qui est une créature, a un commencement et une fin et
qu'au moment venu, il n'y aura plus de temps. Une
semblable ontologie n'a aucun sens dans la conception
hégélienne. L'Etre (= l'Esprit), qui est devenir, ne
saurait être supprimé.
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