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Chapitre 2 – Synthèse première partie (Bourdieu - socio)

Publié le 18/03/2023

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« Chapitre 2 – Synthèse première partie La société est pensée comme un espace social, ce qui signifie qu’elle est faite de proximités et de distances entre les individus et les groupes qui la composent.

Les différences liées au sexe, à l’âge, au diplôme, au lieu de résidence, etc.

se traduisent par des proximités entre certains individus dans les modes de vie, le rapport au monde, les contraintes matérielles...

Ces différences constituent aussi des inégalités : elles contribuent à une hiérarchisation des individus et des groupes, certains étant plus dotés, plus puissants, plus reconnus que d’autres Toutes les sociétés humaines, en particulier ayant atteint un haut niveau de développement comme la nôtre, sont organisées selon une structure sociale du fait de la présence d’inégalités entre les groupes sociaux.

Si l’on reprend l’histoire de la société française, celle-ci a pu être représentée sous la forme des trois ordres constituant l’Ancien Régime (Clergé, Noblesse, TiersEtat).

La hiérarchie socio-religieuse des « virnas » en Inde est aussi célèbre. L’analyse de Pierre BOURDIEU ( sociologue français) : préambule Pour Pierre Bourdieu, les sociétés contemporaines sont principalement structurées par le capital économique (revenu et patrimoine) et par le capital culturel, dont le diplôme constitue un indicateur mais qui est plus largement composé de savoirs et de savoir-faire tels que la façon de se tenir, la voix, l’accent, une pratique musicale, etc.

La société peut alors être représentée par un espace à deux dimensions sur lequel sont positionnés les individus, d’une part en fonction de leurs ressources globales, d’autre part en fonction de la structure de leur capital (plutôt économique ou plutôt culturel).

La pertinence de cette représentation se vérifie par la proximité dans les goûts et les pratiques des individus proches dans l’espace social.

Ainsi les ouvriers vont partager des goûts proches en terme de nourriture, de musique ou de sport ( plats consistants, nourrissants, accordéons et football) alors que les chefs d’entreprises boiront du whiskey, ferons du golf…NB : La distinction, son ouvrage majeur a été publiée en 1980. Vocabulaire de Bourdieu : Champ : lieu où s’affrontent les dominants et les dominés, lutte pour les positions L’espace des styles de vie : les personnes sont disposées dans l’espace social en fonction de leur dotation en capital éco et capital culturel, et leur dotation en capital total Dominants/dominés : ceux qui ont +/ceux qui ont Capitaux : Capital économique,Capital culturel, Capital socialet capital symbolique Habitus : ce que l’on a acquis et qui s’est incarné durablement dans le corps sous formes de dispositions permanentes. Première partie : un espace social structuré par de multiples facteurs A) Les Revenus et les professions à l’origine des inégalités économiques : 1. Mesurer les inégalités économiques : cf TD n° 4 sur la mesure des inégalités Les inégalités économiques sont des différences d’accès à des ressources rares et socialement prisées, à savoir ici le niveau de richesse.

On peut s’intéresser aux revenus mais aussi au patrimoine des individus. Les revenus correspondent à une somme d’argent perçue par un individu ou un ménage.

On distingue les revenus primaires ( perçus en échange d’une activité de production) des revenus secondaires ou de transferts.

Les premiers se composent des revenus du travail ( salaires, honoraires, traitements) et des revenus du capital ( bénéfice, loyers, dividendes, intérêts..).Les seconds sont liés à la redistribution de l’État ( et des organismes de Sécurité Sociale) qui collecte des prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales) et reverse aux personnes remplissant les conditions des prestations sociales ( remboursement maladie, indemnités chômage, pensions de retraite mais aussi allocations familiales, allocations handicapé, Revenu de Solidarité Active (RSA) etc… 1 Une personne ou un ménage dispose donc d’un revenu disponible (RD) pour vivre c’est à dire consommer ( C) ou épargner ( E) tel que RD = C + E ; le revenu disponible est composé de la somme des revenus primaires + des revenus de transfert – les prélèvements obligatoires ( PO). Un revenu est une somme d’argent , c’est donc un flux alors qu’un patrimoine est un stock puisqu’il correspond à un moment donné à l’ensemble des avoirs ( et des dettes) d’un individu ou d’un ménage.

Le patrimoine peut-être immobilier ( terrains, appartements, maison…) ou mobilier ( titres financiers comme les actions, les SICAV…) Les revenus permettent de générer un patrimoine car en épargnant mon revenu, je peux augmenter mon patrimoine immobilier par exemple ou accéder à un crédit.

Mais à leur tour le patrimoine génère des revenus : les appartements loués rapportent des loyers, les actions rapportent des dividendes…ainsi les inégalités économiques se renforcent car les plus hauts revenus peuvent détenir un patrimoine important ( constitué par l’épargne ou par héritage). Parmi les inégalités économiques, on peut distinguer : - les inégalités au sein des ménages, entre les plus pauvres et les plus riches.

On étudie alors une dispersion (par exemple entre le déciles, les quintiles…) Le rapport inter-quintiles ou rapport inter-décile est le moyen privilégié de mesurer cette inégalités, - les inégalités entre groupes de ménages, par exemple entre les hommes et les femmes, entre les salariés en CDI et les salariés en CDD, entre les salariés jeunes et les salariés âgés… On étudie alors une disparité.

Par exemple, les femmes salariés à temps plein gagnent en moyenne 18% de moins que les salariés hommes à temps plein. La courbe de Lorentz permet de voir que les inégalités de patrimoine sont plus fortes que les inégalités de revenus puisque la courbe est plus éloignées de la droite d’équirépartition : Si 50% des ménages français se partagent en 2011 30,7 % du revenu disponible total, correspondant au niveau de vie, les 50% les plus pauvres ne se partagent que 6,8% du patrimoine global, ou encore les 50% les plus riches se partagent (100 – 6,8) 93,2% du patrimoine. On remarque que les 30 % les plus pauvres n’ont aucun patrimoine alors que les 10% les plus riches ( dernier décile) se partage 48 % du patrimoine total et 24% de la masse des niveaux de vie ( ¼ de la richesse). En conclusion, les inégalités économiques « font système », elles se cumulent, les plus avantagés cumulant les avantages économiques et les plus défavorisés cumulant les désavantages économiques.

En effet, les plus riches, aux revenus élevés, peuvent accumuler un patrimoine qui leur rapporte des revenus du patrimoine supplémentaire, ce que les plus pauvres ne peuvent pas faire.

Ces revenus du patrimoine supplémentaires permettent d’accroître le revenu disponible des plus riches, leur permettant d’accumuler toujours plus de patrimoine ! inégalité salaire 2. de inégalité revenu de inégalité patrimoine de inégalités revenus patrimoine de du versement revenus patrimoine de du La nomenclature des PCS : la profession comme facteur de classement dans l’espace social La nomenclature des PCS (professions et catégories socioprofesionnelles) est un système de classement de la population françaises défini en 1954 par l’INSEE pour appréhender la société française à travers des catégories socio-professionnelles homogènes.

Elle utilise différents critères (profession exercée, statut, niveau de qualifications, fonction, secteur d’activité, type d’activité….mais pas le revenu qui n’est jamais un critère pour classe les individus).

Ce système a été transformé en 1982 puis révisé en 2003 pour tenir compte des modifications de la structure socioprofessionnelles (disparition de métiers, apparition de 2 métiers).

Elle est construite de manière pyramidale et regroupe 486 professions classées dans 31 catégories socioprofessionnelles, elles -mêmes regroupés en 8 Groupes Socioprofessionnels : les 6 premiers rassemblant les actifs, occupés ou non, les 7 & 8 des inactifs. - les agriculteurs (GSP1) sont des indépendants du secteur primaire, - les artisans, commerçants et chefs d’entreprise (GSP2) sont des indépendants des autres secteurs d’activité, - les cadres et professions intellectuelles supérieures (GSP3) sont des salariés (sauf professions libérales) très qualifiés, - les professions intermédiaires (GSP4) sont des salariés moyennement qualifiés, - les employés (GSP5) sont des salariés peu qualifiés effectuant un travail non manuel, - les ouvriers (GSP6) sont des salariés peu qualifiés effectuant un travail manuel, Une représentation officielle de la structure sociale est rendue nécessaire pour l’analyse statistique et sociologique des comportements et des pratiques.

Elle permet d’aller au-delà des logiques individuelles pour faire ressortir les logiques de structure, collectives, qui agissent sur les actions des individus, et permettant ainsi de les objectiver.

Par exemple, le vote, qui semble à première vue un acte individuel, peut être insérer dans un modèle explicatif faisant ressortir un « vote ouvrier », un vote agricole » etc… Le doc.

2 p.160 permet de mettre en avant les inégalités économiques qui traversent les GSP mais aussi les inégalités culturelles. Ainsi, selon l’INSEE, les ouvriers disposaient en moyenne d’un revenu d’activité de 22000€ en 2016 alors que les Cadres et Professions intellectuelles supérieures ( CPIS) percevaient en moyenne près de 45 000€ la même année.

On constate que 48% des ouvriers détenaient un patrimoine en 2018 contre 60% du GSP 3 et plus de 90% des agriculteurs exploitants.

Les.... »

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