Dans quelle mesure l'école favorise-t-elle l'ascension sociale ? • DOSSIER DOCUMENTAIRE

« • Document2 Évolution du taux de chômage des 15-29 ans selon le diplôme en France (en%) ~es D Supérieur BAC BEPC, CAP, BEP Aucun diplôme, CEP Ensemble 15-29 ans CAP: Certificat d'Aptitude professionnelle.

BEP: Brevet d'Études Professionnelles.

CEP: Certificat d'Études Primaires.

1975 3,6 4,5 5,1 8,9 5,8 1985 1990 6,4 5,5 13, 1 10,2 17,4 13,6 29,2 26,7 18,6 15,0 1995 12,2 16,0 19,0 33,2 19,5 INSEE, Enquête emploi, repris dans La Documentation Française, Rapport du Conseil économique et social, 1997.

• Document3 Certains estiment que les effectifs de l'enseignement, tout confondu, se sont gonflés de 500 000 étudiants ou élèves supplémentaires entre 1991 et 1994, qui devront bien sortir un jour.

Désormais, environ 460 000 jeunes entrent chaque année dans les filières post-baccalauréat -452 700 sont prévus pour la rentrée 1995-1996 -et, à suivre Jean-Pierre Boisivon, directeur de l'Essec, on peut estimer que l'éducation nationale, d'ici cinq ans, produira 250 000 bac + 5 par an.

Un chiffre à comparer aux quelque 50 000 embauches de jeunes diplômés et jeunes cadres, effectuées par les entreprises fran­ çaises sur des postes de cadres tout au long de 1994, selon l'indicateur de l'APEC (Association pour l'emploi des cadres).

Là se situe le drame.

À terme, si ce n'est déjà le cas, le système éduca­ tif va fournir plus de diplômés que l'économie n'est capable d'en absorber, du moins au niveau d'emploi souhaité par leurs titulaires.

Un découplage va s'opérer qui sera fonction de la filière choisie ou du type de diplôme.

Si les étudiants des grandes écoles de commerce ou d'ingénieurs, principale­ ment de premier rang ne devraient pas trop avoir à craindre de la révolution en cours, il n'en ira pas de même pour la plupart des autres, issus d'éta­ blissements plus modestes et de certaines spécialités universitaires.

Alain LEBAUBE, Le Monde, 15 mars 1995.. »