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Vous analyserez le rôle de l'école dans la mobilité sociale. DOSSIER DOCUMENTAIRE

Publié le 05/08/2014

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Sujet sur le fond totalement dépourvu d'originalité, seule la formulation peut dérouter. En effet, les candidats ont l'habitude de se demander

dans quelle mesure « l'école favorise la mobilité sociale. Ici, c'est exactement la même chose... mais la contrepartie de la simplicité du sujet est de rétablir la problématique ! Cela étant, la simplicité peut-être un piège si elle incite à choisir un tel sujet sans connaissances sociologiques précises ; l'expérience prouve que de tels sujets incitent les candidats fragiles à la paraphrase et au bavardage, car ils donnent l'impression de savoir quelque chose même quand on ne sait rien (à l'inverse, le second sujet national, qui était proposé en alternative, et portait sur le thème indigeste des prélèvements obligatoires, était cer­tainement plus facile...).

·    La problématique sera donc de s'interroger sur la prétention de l'école à rétablir l'égalité des chances face à l'emploi. L'idéal mérito-cratique voudrait que seules les capacités individuelles commandent l'accès au savoir, et que seuls ce savoir et le mérite organisent la répartition socioprofessionnelle ultérieure des jeunes. Or l'on constate que quels que soient les moyens mis en oeuvre par l'école, ni l'accès aux diplômes ni leur rentabilité en termes d'emploi ne respectent l'éga­lité des chances. Voilà ce qu'il s'agit d'évaluer (car la mobilité n'est pas nulle) et d'expliquer, en mobilisant les habituels Bourdieu-Boudon.

·    Le plan le plus classique est bien sûr d'exposer d'abord les ambi­tions et les résultats de l'école en termes de promotion sociale (I), puis d'en exposer les limites et d'en analyser les causes (II) ; l'énoncé du sujet suggérait cependant des plans plus originaux... par exemple : égalité des chances pour l'accès au diplôme ? (I) / égalité des chances dans le rendement du diplôme. (Il)

·    Songez à analyser l'origine de la croyance en la promotion sociale par l'école. Durant les Trente glorieuses, la rareté du diplôme augmen­tait son rendement quelle que soit l'origine sociale, l'accroissement des emplois qualifiés et l'immigration créaient un courant de mobilité sociale ascendante.

 

N'oubliez pas de distinguer mobilité sociale structurelle et résiduelle, à l'aide de la table de mobilité (document 2). Attention, il s'agit d'une table des recrutements et non des destinées...

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« • Document2 Recrutement des fils selon le groupe socioprofessionnel du père en 1993 (en% sauf effectifs) GROUPE SOCIOPROFESSIONNEL DU FILS GROUPE 1 2 3 4 5 6 SOCIOPROFESSIONNEL Artisans, DU PÈRE commer- Cadres, Professions Agriculteurs çants, professions inter- Employés Ouvriers explo~ants chefs i~~~ médiaires d'entreprise supérieures 1 86 11,7 9,4 11 14,8 19,1 Agriculteurs exploitants 2 4,7 35,7 15,6 12 9,9 8,7 Artisans, commerçants, chefs d'entreprises 3 1 7,8 23 7,4 7,4 1,8 Cadres, professions intellectuelles supérieures 4 1,7 8,1 19,5 13,6 10,7 5,1 Professions intenmédiaires 5 0,3 7,1 12,8 15,4 13 9,4 Employés 6 6,3 29,6 19,7 40,6 44,2 55,9 Ouvriers Ensemble 100 100 100 100 100 100 Effectifs 300 690 1155 1 398 568 1 911 (en milliers) Ensemble Effectifs (en%) (en milliers) 17,4 1 049 13,8 831 8,4 503 10,5 634 11,1 667 38,8 2 338 100 6 022 Dominique Goux et Éric MAURIN, " La mobilité sociale en France '" Données sociales 1996, INSEE.

Ce tableau porte sur les hommes actifs français âgés de 40 à 59 ans en 1993.

• Document3 Plus largement distribués, les diplômes ne risquent-ils pas de consti­ tuer un passeport dévalué pour accéder à des emplois d'encadrement ? On peut juger sur l'exemple (français) des générations 1957-1963, âgées de 26 à 32 ans en 1990, donc parvenues à la maturité.

Elles sont déjà plus diplômées à cet âge que leurs devancières nées dans la première. »

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