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Pourquoi et comment l'État doit-il protéger le secteur de la microfinance ?

Publié le 04/01/2012

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Partout dans le monde, la communauté de la microfinance porte désormais une plus grande attention à la protection des consommateurs. Certains aspects controversés de la microfinance notamment l'octroi de crédit à des taux préférentiels aux dirigeants, le niveau trop élevé des taux d'intérêt et le surendettement des emprunteurs, inquiètent les pouvoirs publics. L'accroissement de la commercialisation du marché a eu pour effet d'exposer plus clairement les problèmes que rencontrent le secteur et surtout les consommateurs. La vulnérabilité des emprunteurs se trouve exposée à des pratiques de crédit qui peuvent être abusives.  Cet état de fait retient à présent l'attention des organismes de réglementation et des responsables politiques.  Pourquoi et comment l'État doit-il protéger le secteur de la microfinance?  Notre développement vise à soutenir que la protection de l'Etat dans le secteur de la microfinance s'exerce aussi bien sur l'ensemble de l'activité que sur les consommateurs ; et à proposer des critiques aux rôles promoteur et pourvoyeur de l'Etat dans la sphère de la microfinance.   

« La protection renvoie aussi à tous les moyens nécessaires pour protéger les intérêts des consommateurs (qui, dansle cas du microcrédit, sont généralement des emprunteurs pauvres des pays en développement) et pour leur donnerdes moyens de connaître leurs droits et de prendre des décisions judicieuses et fondées.

Les principales catégoriesde mesures de protection du consommateur sont les obligations d'information, les interdictions et obligations desprêteurs dans la pratique du crédit, les mécanismes de traitement des plaintes et des différends, l'éducation et laformation du consommateur.

Ces mesures peuvent être appliquées de différentes manières tout au long du cycle -au moment de contracter, et au moment du remboursement-. Néanmoins, il ne faudrait pas perdre de vue le fait que certaines interventions gouvernementales (de promotion, depourvoyeur et même de protection) ont, à contrecourant de leur objectifs desservies les SFD.

Ainsi, noterons nouspar exemple que le plafonnement des taux d'intérêt diminue la capacité des IMF à couvrir leurs coûts.

Cela est engénéral préjudiciable aux pauvres car il fait obstacle à la création de nouvelles IMF et nuit à la rentabilité des IMFexistantes.

Les IMF confrontées au plafonnement des taux d'intérêt pourraient se retirer du marché, connaitre unecroissance ralentie, ne plus afficher la même transparence du coût total des prêts offerts ou réduire leur activité enzone rurale et dans les autres marchés plus coûteux à desservir.D'autre part, les instances publiques ne devraient pas participer directement à l'offre de crédits ou à la gestion desinitiatives de microfinance.

Les ministères et les instances de gestion de projets ne possèdent généralement pasl'expertise technique et l'indépendance politique nécessaires à la gestion des programmes de microcrédit.L'inconvénient du rôle pourvoyeur de l'Etat transparaît dans les programmes de prêt à taux subventionnés quisouffrent généralement d'un taux élevé de non remboursement.

Ils absorbent des ressources publiques limitées quidoivent faire l'objet d'un renouvellement constant.

Ils faussent les marchés, font obstacle au développementd'institutions de crédit durables et peuvent encourager un comportement de recherche de la rente (rent-seeking).Par ailleurs, la promotion (au-delà de l'incitation) de l'activité du secteur de la microfinance caractérisée parl'ingérence du gouvernement au sein des décisions ou de la gestion des institutions privées peut représenter unobstacle à leur développement durable.

Une telle ingérence peut forcer la direction de ces institutions à accorderdes prêts à des clients qui sont incapables de les rembourser, ou à accorder des crédits à des taux d'intérêt tropbas, ce qui finit par réduire l'accès de la clientèle pauvre à ces services. Pour conclure, les SFD sont de véritables instruments de lutte contre la pauvreté.

Leur double vocation, économiqueet financière et sociale justifie l'indéniable droit de regard de l'Etat.

Dans la mise en œuvre de cette missionrégalienne, c'est à juste titre que le rôle de protecteur doit primer sur les autres. Document demandé: http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-conscience-empeche-etre-violent-104689.html. »

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