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Bourbonnais (littérature)

Publié le 18/02/2019

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Bourbonnais (littérature). Pendant les deux siècles que dure le duché de Bourbon (1327-1531), une intense activité règne à la cour de Moulins. Les ducs eux-mêmes, tels Jean Ier et Jean II, riment à l'envi, comme le poète d'Aigue-perse, Pierre de Nesson (1383-1440) ou sa nièce Ja11ette de Nesson (av. 1431 -av. 1476), Jean Robertet (t v. 1480), secrétaire de Jean II, Guillaume Cadier, président de la chambre des comptes de Moulins, Étienne de Fraigne, etc. Cette brillante période se termine à la mort d'Anne de France, fille de Louis XI et épouse de Pierre II de Bourbon, qui sut attirer à Moulins poètes, chroniqueurs et enlumineurs, inspira un vaste poème anonyme, la Fille aisnée de la Fortune, et rédigea des Enseignements à l'usage de sa fille Suzanne. La fin du xvre s. voit une renaissance littéraire, avec les Moulinais Jean de Lingendes (1580-1616) et Étienne Bournier (né v. 1579). Mais la flambée sera brève et seul le Montluçon-nais Gilbert Cheville, compositeur (sous le pseudonyme de Bia) de Noëls en patois, présente quelque intérêt au xviie s. En 1741, la création d'une Société de littérature à Moulins n'aura aucun succès. Au xixe s., à l'exemple du Montluçonnais Achille Allier (18081836), la littérature bourbonnaise prend un nouvel essor avec Claude Dufour (1765-1845), Louis Batissier (18131882), Louis Audiat (1832-1903), les poètes Hippolyte Percher, dit Harry Allis (1857-1895), Lucien Brun (1860-1905), Anatole Méplain (1892-1917). Le xxe s. est dominé par les figures de Charles-Louis Philippe, des deux écrivains paysans Émile Guillaumin et Joseph Voisin, ainsi que du philosophe Jacques Chevalier (1882-1962), chantre de la forêt de Tronçais, tandis que les Cahiers bourbonnais, fondés à Moulins en 1957, à la fois revue et maison d'édition, participent à l'animation culturelle.

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