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Kouropatkine, Alexis, Nicolaevitch

Publié le 22/02/2012

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Militaire russe (1848-1925). Général d'infanterie (1901). Né dans la province de Pskov dans la famille d'un officier en retraite. Sorti de l'Académie de l'état-major général (1874), il servit dans les années soixante à quatre-vingt au Turkestan et participa à la conquête de ce pays. Pendant la guerre russo-turque de 1877-1878, il fut chef d'état-major d'une division: il se révéla intelligent, consciencieux, possédant une bonne instruction et une grande puissance de travail. De 1898 à 1904, ministre de la Guerre, il fut bon administrateur, mais manqua d'esprit de décision et de largeur de vues. En février 1904, après le début de la guerre avec le Japon, il fut nommé commandant des armées de Mandchourie et, d'octobre 1904 à mars 1905, commandant en chef des forces armées d'Extrême-Orient. Son indécision, la peur du risque, ses hésitations permanentes, le manque d'organisation des mouvements d'ensemble de ses troupes, son autorité bureaucratique mesquine vis-à-vis de ses subordonnés furent parmi les causes de la défaite de la Russie dans la guerre. Après la défaite de Moukden, il fut rétrogradé au rang de commandant d'armée. Après la guerre, il fut nommé membre du Conseil gouvernemental et publia en 4 tomes le Compte Rendu de l'Adjudant Général Kouropatkine (1906), dans lequel il essaya de justifier sa conduite avant et pendant la guerre. Une sévère polémique l'opposa à C.V. Vitte, sur les responsabilités du déclenchement de la guerre et de la défaite, et il provoqua même Vitte en duel. En 1915, soutenu par M.V. Alexéiev, il fut nommé commandant d'un corps d'armée, puis d'une armée. De février à juillet 1916, il commanda le front sud avec peu de succès, puis fut ensuite général-gouverneur du Turkestan et écrasa les révoltes des Cosaques et des autres populations de l'Asie centrale. Après la révolution de février, il fut arrêté et envoyé à Petrograd, où il fut libéré et se retira alors dans son domaine de la province de Pskov. Il y vécut jusqu'à sa mort, enseignant dans une école secondaire et dans une école agricole créée par lui. En 1918-1919, il refusa la proposition de l'ambassadeur français d'émigrer et celle des gardes blancs de se joindre à eux.

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