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LANGAGE (PSYCHOLOGIE)

Publié le 26/06/2012

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langage

Moyen de communication entre individus à l'aide d'un système de symboles.

Les animaux utilisent déjà diverses sortes de langage. Par exemple, les abeilles communiquent entre elles par des danses et le contact des antennes ; les dauphins se parlent au moyen d'ultra-sons ; les oiseaux, les mammifères disposent de cris variés. Mais ce langage est inné, il ne peut se perfectionner d'une génération à l'autre.

Au contraire, l'être humain fait l'apprentissage d'un code extrêmement complexe — qui est à la fois le résumé d'une expérience millénaire, un instrument de participation sociale et le véhicule de la pensée abstraite.

Cet apprentissage du langage requiert simultanément un certain degré de maturation nerveuse et un conditionnement social. Il est inutile de chercher à l'accélérer outre mesure, mais un retard de l'apport culturel est difficile à combler.

 Certains sont employés par l'enfant recueillent l'approbation de son entourage : il est donc encouragé à reproduire les mêmes sons plutôt que d'autres dans une situation donnée. En même temps, il s'efforce d'imiter ce qu'il entend et de provoquer de nouvelles réponses. Les phénomènes acquièrent ainsi une signification. L'apprentissage du langage coïncide avec la naissance de la pensée symbolique et suit pas à pas le développement de la personnalité.

Le développement du langage : Sa première manifestation est le cri, simple réflexe qui devient peu à peu un appel à l'entourage. Ensuite, l'enfant se met à gazouiller pour son plaisir ; il commence ainsi son entraînement, il explore ses possibilités vocales. Puis il imite certains sont entendus, sans leur donner encore de sens. Vers neuf mois, il peut comprendre quelques expressions simples, mais ne sait pas les prononcer. Il articule ses premiers mots vers un an. Pendant plusieurs mois, il n'utilise qu'un petit nombre de « mots phrases « qu'il accole souvent deux à deux. Pat- exemple : « Nono-mener « signifiera : « Moi, Bruno, je voudrais qu'on aille se promener «. L'organisation du langage commence par apprendre des substantifs simples. Ensuite apparaît la négation précédant l'affirmation : l'enfant dit plus facilement « Non « que « Oui «. Les verbes ne sont utilisés d'abord qu'à l'infinitif. L'apparition du « je « représente une étape importante dans le développement (--> cerveau) il signifie que l'enfant opère la distinction de sa personne par rapport aux autres. Entre trois et cinq ans apparaissent les modes conditionnel et subjonctif, le futur, les notions de « peut-être «, de relativité du temps et de l'espace (hier et demain, la droite et la gauche). L'enfant ne répète que ce qu'il a compris ; comme tous les apprentissages, celui du langage est moins une imitation simple qu'une récréation personnalisée.

Troubles du langage : Selon Pichon, trois sortes de conditions sont nécessaires à la formation du langage :

- Affective : il faut vouloir parler pour communiquer ;

- Intellectuelle : il faut pouvoir reconnaître, mémoriser, ordonner les mots ;,

- Sensorimotrice : il faut posséder les instruments d'audition et de phonation.

Les troubles du langage se produisent sur ces trois plans. Les insuffisances sensorielles et motrices (sourds-muets, dyslalie, dysarthrie) nécessitent une rééducation spéciale1. Certaines perturbations affectives ou intellectuelles provoquent des défauts de prononciation, le bégaiement, la mauvaise construction des phrases, voire dans les cas graves le mutisme. Les déficiences intellectuelles entraînent, selon leur profondeur, une insuffisance plus ou moins complète du langage. Les psychoses le rendent plus ou moins adéquat. Citons la logorrhée du maniaque qui ne peut cesser de parler continuellement en poussant des exclamations ; chez le schizophrène, le langage devient stéréotypé. Il aime répéter toujours les mêmes expressions et fait des « réponses à côté « de la conversation.

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