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Louise

Publié le 22/02/2012

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Reine de Prusse née à Hanovre, morte à Hohenzieritz/Neustrelitz (1776-1810). Fille du duc régnant (depuis 1794), Charles de Mecklembourg-Strelitz, Louise fut élevée, après la mort prématurée de sa mère, par sa grand-mère maternelle, la princesse George de Hesse, à Darmstadt, et mariée en 1794 au prince royal de Prusse, le futur Frédéric-Guillaume III. Femme de coeur et de tempérament ardent, belle et charmante, naturelle et s'encombrant peu des conventions surannées, elle gagna très vite la confiance aveugle et l'amour de son faible mari. Reine en 1797, elle mena une vie bourgeoise et s'intéressa à la nouvelle littérature allemande, notamment à Herder et Schiller, qui l'affermirent dans ses convictions idéalistes. Dès leur première rencontre (1802), l'empereur Alexandre Ier de Russie devint pour Louise la personnification de cet idéal, beaucoup plus que son pâle mari, qui fut amené par elle à conclure l'alliance russo-prussienne de 1805. Sympathisant avec le prince Louis-Ferdinand, Stein et les partisans nationaux d'une réforme de l'Etat, elle confirma son mari, en 1806, dans sa décision de combattre Napoléon, accompagna -le roi en campagne et écarta les propositions de paix jusqu'à l'arrivée des armées. russes. Après la défaite de Friedland et des mois terribles de fuite et de maladie, Louise accepta, mais en vain, le conseil du tsar de demander à Napoléon une amélioration des dures conditions de paix. Louise appuya d'abord les réformes de Stein, mais ne s'opposa pas au renvoi de celui-ci en 1808, ses plans d'insurrection étant critiqués par le tsar et par Hardenberg, Profondément déçue par Alexandre à l'occasion d'une visite à Saint-Pétersbourg, Louise désespéra même de son mari, qui s'en était tenu à la neutralité pendant la guerre franco-autrichienne de 1809. Ce fut sur ses instances que le roi renvoya Altenstein en 1810 et rappela Hardenberg — en qui Louise avait toujours confiance — afin d'empêcher la cession de la Silésie demandée par Napoléon. Plus Allemande que Prussienne, Louise fut, après sa mort prématurée, considérée comme une héroïne du mouvement national allemand.

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