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Müller von Nitterdorf (1827), Adam

Publié le 22/02/2012

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Théoricien politique romantique né à Berlin, mort à Vienne (1779-1829). Fils d'un fonctionnaire des Finances de Prusse, il fit ses études à Göttingen, puis subit la profonde influence de son ami Gentz, celle des idées conservatrices de Burke et des romantiques. En 1805, il abjure le calvinisme et se convertit au catholicisme. Après 1805, à Dresde, Müller adhère avec son ami Kleist au Cercle national et austrophile. Il écrit alors Die Elemente der Staatskunst (1808), attaque très violente contre les idées illuministes de l'Etat, moyen utilisé par les princes et leurs employés pour la défense de leurs intérêts personnels. Pour Müller, l'Etat doit au contraire exprimer les intérêts de tous et représenter la communauté matérielle et spirituelle du peuple, née du destin et de l'histoire, par l'action de générations de nobles, bourgeois et paysans, pour lesquels Müller revendique la participation aux affaires de l'Etat. Ennemi de toute Constitution écrite qui serait le produit d'une ou deux générations seulement, Müller rejette de même la révolution qui instaurerait des réformes éternelles. Expert financier de haute réputation, Müller montra le premier l'importance de la puissance de production d'un peuple dans l'économie nationale et combattit l'idée que la monnaie ou le crédit étaient les seuls facteurs décisifs. Partisan de la politique de Stadion en 1809, Müller retourna en 1810 à Berlin et y devint avec Kleist et ses amis romantiques l'un des fondateurs du conservatisme prussien. Après 1811, employé à des missions politiques par Metternich, Müller reçut, en 1815, le poste de consul général d'Autriche à Leipzig. Ennemi ardent du libéralisme, Müller combattit de même les plans de List pour un système protectionniste allemand et le développement de toute industrie. Il finit disciple fanatique de Hofbauer.

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