LES LIÈVRES
Publié le 27/01/2019
Extrait du document
La reproduction
Les lièvres ne sont pas aussi prolifiques que leurs cousins les lapins, mais ils ont quand même un taux de reproduction assez élevé. Quelques espèces sont capables de se reproduire toute l'année ; les autres le font à une saison plus marquée. Certaines femelles (hases) peuvent avoir trois ou quatre portées par an, comprenant chacune de un à six jeunes.
Les comportements de \"boxeur» parfois observés chez les mâles - on les voit alors, en appui sur leurs pattes postérieures, se donner des coups de leurs pattes antérieures - sont en fait des parades nuptiales. Les mâles se battent pour conquérir les femelles. Ces scènes peuvent se dérouler au printemps, mais l'accouplement a certainement lieu tout aussi bien à d'autres périodes de l'année.
Les jeunes lièvres, ou levrauts, naissent à un stade de développement beaucoup plus avancé que celui des jeunes lapereaux, sans doute parce que les femelles mettent bas à l'air libre et non à l'abri d'un terrier Ils sont couverts de fourrure dès la naissance, et leurs yeux sont ouverts. En quelques heures, ils sont capables de se déplacer et de se débrouiller par eux-mêmes pour une large part.
Lorsque les jeunes ont environ 3 jours, la femelle les dépose d'ordinaire dans des gîtes séparés et les laisse entièrement seuls toute la journée. Au crépuscule, ils se rassemblent et la mère s'occupe d'eux à nouveau.
Les jeunes lièvres se développent rapidement, mais n'atteignent leur maturité sexuelle que vers l'âge de 1 an. Ils sont en cela différents des lapins, qui peuvent se reproduire bien avant la fin de leur première année de naissance.
À Au printemps, les lièvres d'Europe se battent pour la possession des femelles, en se dressant sur leurs pattes postérieures et en • boxant » avec leurs pattes antérieures.
Quoique les différentes espèces de lièvre aient été chassées ou piégées par l'homme pour leur chair, la fourrure aussi a été utilisée, mais elle n'a jamais eu une grande valeur commerciale. De même, ce type de chasse n'a jamais menacé aucune espèce. Certaines populations sont toutefois en déclin, mais pour d'autres causes.
Une agriculture néfaste
L'évolution de l'agriculture moderne est certainement responsable de la raréfaction du lièvre d'Europe en France et en Grande-Bretagne : les machines agricoles tuent de nombreux levrauts, les engrais et les pesticides répandus dans les champs causent des ravages aussi bien parmi les jeunes que parmi les adultes.
«
Les
lièvres
' Le lièvre d'Allen (ou lièvre-antilope)
habite les déserts du nord-ouest
du Mexique et du sud-ouest des États-Unis.
Il a des oreilles très développées, ce qui
l'aide sans doute à maintenir sa température
interne en augmentant sa surface corporelle.
déserts buissonneux de l'Arizona ou encore
les prairies des îles Britanniques.
Mais on
trouve parfois aussi le lièvre d'Amérique dans
les forêts de conifères, et le lièvre d'Europe dans
les zones boisées.
Les lièvres ont un territoire dont la taille varie
énormément selon l'espèce et la configuration
du terrain.
Toutefois, la notion de territoire n'est
pas si forte que différents individus ne puissent
vivre à proximité les uns des autres.
À la différence des lapins, les lièvres sont
rarement souterrains, quoique certaines espèces
puissent s'abriter dans des terriers abandonnés
par d'autres animaux.
Le lièvre à queue noire
creuse parfois un terrier court et peu profond
pour s'abriter de la chaleur du désert, les lièvres
variables et arctiques peuvent s'enfouir dans la
neige pour se protéger des intempéries.
Plus fréquemment, cependant, les lièvres se
reposent cachés dans la végétation ou sous des
branchages, dans un endroit appelé «gîte••, qui
est une petite dépression formée par le corps à
même le sol ou l'herbe.
La nourriture
Les lièvres sont actifs toute l'année, et sont en
grande partie nocturnes.
Ils quittent leur abri au
crépuscule pour aller se nourrir.
Comme ils sui
vent toujours les mêmes chemins, de véritables
pistes finissent par se créer autour du gîte.
Les lièvres sont herbivores et possèdent un
système digestif qui a évolué pour absorber de
grandes quantités de végétaux.
Ils rejettent deux
sortes de fèces : certaines, molles et humides,
qu'ils ingèrent afin de bénéficier des apports de
la cellulose, décomposée par des bactéries
contenues dans le c.
»
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