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CLAUDE LEVI-STRAUSS RACE ET HISTOIRE (analyse)

Publié le 19/08/2012

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histoire

Race et cultures: Pour Claude Lévi-Strauss, l’erreur de la doctrine raciste consiste dans la confusion entre la notion purement biologique de « race « et les productions sociologiques et psychologiques des cultures humaines. Le mot « race « renvoie à une division de l’espèce humaine fondée sur des caractères physiques ; tandis que la culture renvoie à l'ensemble des coutumes, des croyances, des institutions telles que l'art, le droit, la religion, les techniques de la vie matérielle, bref à toutes les habitudes ou aptitudes apprises par l'homme en tant que membre d'une société. Les apports culturels des divers continents tiennent des circonstances géographiques, historiques et sociologiques et non des aptitudes anatomiques ou physiologiques des différents peuples. Pour résoudre le problème de l’inégalité des «races « humaines, il se penche alors sur la diversité des cultures humaines.    Ethnocentrisme : tendance à répudier les formes culturelles dont nous sommes éloignés, en les qualifiant de barbares, d’attitudes de sauvages. C’est donc, d’après Lévi-Strauss, le refus d’admettre la diversité culturelle, rejeter hors de sa culture tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit. Cela consiste à se croire au dessus des autres, n’acceptant pas les différences et considérant les « différents « comme « non humain «. D’après Lévi-Strauss, celui qui est ethnocentrique c’est le barbare lui-même, c’est celui qui croit à la barbarie.

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« théorie de la relativité avec l'exemple du train : nous obtiendront plus d'informations d'un train allant dans le même sens que nous (histoire cumulative) qu'avec untrain allant en sens contraire, duquel nous n'auront qu'une impression confuse (histoire stationnaire).

Le développement de ces cultures serait différent de la nôtre.Toutes les sociétés n'évoluent pas de la même façon, ni au même rythme.

Il est difficile d'évaluer leur degré d'évolution, donc de classer les différentes cultures carcela dépend du critère que l'on retient pour les juger (par exemple, classement différent si on choisit comme critère « vaincre les milieux hostiles » plutôt que« énergie disponible par habitant »).L'évolutionnisme est, en sociologie, une doctrine selon laquelle l'histoire des sociétés se déroule de façon progressive et sans discontinuité, c'est-à-dire que leshistoires, les cultures...

sont des systèmes qui procèdent les uns des autres, pour atteindre un point d'excellence; alors qu'en biologie, c'est une théorie de l'évolutionbasée sur le fait que les espèces actuelles descendent de formes fossiles et procèdent elles-aussi les unes des autres.

Lévi-Strauss souligne la différence entre les deuxen qualifiant l'évolutionnisme sociologique de «pseudo-évolutionnisme» ou «faux évolutionnisme».

Son objectif est de démystifier ce faux évolutionnisme.

Ainsi,dans cet ouvrage, il va tenter de résoudre le problème de la diversité culturelle en démontrant que le progrès culturel est fonction d'une coalition entre cultures (ce quisous-entend une diversité culturelle, non apparente dans le concept de faux évolutionnisme). Race et cultures: Pour Claude Lévi-Strauss, l'erreur de la doctrine raciste consiste dans la confusion entre la notion purement biologique de « race » et les productionssociologiques et psychologiques des cultures humaines.

Le mot « race » renvoie à une division de l'espèce humaine fondée sur des caractères physiques ; tandis que laculture renvoie à l'ensemble des coutumes, des croyances, des institutions telles que l'art, le droit, la religion, les techniques de la vie matérielle, bref à toutes leshabitudes ou aptitudes apprises par l'homme en tant que membre d'une société.

Les apports culturels des divers continents tiennent des circonstances géographiques,historiques et sociologiques et non des aptitudes anatomiques ou physiologiques des différents peuples.

Pour résoudre le problème de l'inégalité des «races »humaines, il se penche alors sur la diversité des cultures humaines. Ethnocentrisme : tendance à répudier les formes culturelles dont nous sommes éloignés, en les qualifiant de barbares, d'attitudes de sauvages.

C'est donc, d'aprèsLévi-Strauss, le refus d'admettre la diversité culturelle, rejeter hors de sa culture tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit.

Cela consiste à secroire au dessus des autres, n'acceptant pas les différences et considérant les « différents » comme « non humain ».

D'après Lévi-Strauss, celui qui est ethnocentriquec'est le barbare lui-même, c'est celui qui croit à la barbarie. Progrès : Par définition, un progrès est toujours positif.

Pour Lévi-Strauss, le progrès n'est pas volontaire.

Il utilise la métaphore du joueur d'échec ou celui du lanceurde dés pour expliquer la part de hasard du progrès.

Il faut donc attendre un certain temps pour qu'une combinaison « favorable » ne sorte.

C'est pourquoi le progrèsn'est pas continu et encore moins nécessaire.

Il s'agit de « sauts », de « bonds », de « mutations » qui ne vont pas toujours dans le même sens et provoquent deschangements d'orientation. DISCUSSION Pour être tout à fait honnêtes, des objections nous semblent biens difficiles à formuler sur cet extrait.

La thèse de Lévi-Strauss est limpide, bien argumentée etillustrée de nombreux exemples.

Les failles semblent inexistantes ! Cependant, si la réponse que nous offre ici Lévi-Strauss était satisfaisante alors les problèmes telsque l'ethnocentrisme ou le faux évolutionnisme seraient bannis.

Or, dans notre société actuelle, ces problèmes subsistent.

A la suite de sa conférence sur " Race etHistoire " prononcée en 1951 à la tribune de l'Unesco, l'accusation de relativisme (c'est-à-dire qu'il n'énonce que des vérités relatives, ne croyant pas en une véritéabsolue) lui a été faite.

On lui reprochait alors de confondre dans une même dénonciation impérialisme (domination d'un pays sur d'autres pays) et universalisme(doctrine qui considère l'univers comme une unité englobant tous les êtres humains et qui n'admet d'autorité que dans le consentement universel), et d'interdire ainsi laconstitution d'un cadre juridique commun à l'humanité. Certaines personnalités telles que Fernand Braudel ont critiqué l'œuvre de Lévi-Strauss.

Pour Braudel, l'ouvrage est considéré comme une menace pour l'histoire.

Eneffet, cet historien, dans ses Ecrits sur l'histoire (1969), exprime son manque de confiance en l'ethnologie.

Pour lui, l'histoire a fait ses preuves alors que l'ethnologiedoit se méfier de sa jeunesse.

L'écriture de l'histoire de Braudel minore le rôle de l'homme comme force agissante.

Ce qui est contraire aux principes de Lévi-Strausset de l'ethnologie en général, qui est basée sur l'étude des caractères sociaux et culturels des groupes humains.

Braudel ne prend donc pas au sérieux les propos deLévi-Strauss.Roger Caillois a également critiqué la thèse de Lévi-Strauss.

Cet anthropologue et écrivain a dénoncé « l'illusion à rebours » présente dans Race et Histoire.

Pour lui,il n'y a pas d'idée de progrès, il faut retourner à une hiérarchie des cultures qui ne sont en aucun cas égales et il fustige l'attrait idéologique pour les sociétés dites «primitives ».

Il adresse ses critiques dans un article de La Nouvelle Revue Française en 1954.

Lévi-Strauss a cependant fait voler l'argumentation et les critiques deCaillois en lui répondant dans son ouvrage Les Temps Modernes en 1955.. »

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