Enquête sur l'entendement humain [David Hume] - fiche de lecture.

« L'ENTENDE ENT David HUME Dans !'Enquête sur l'entendement humain (traduction D.

Deleule, Le Livre de Poche.

1980), publié en 1758 à Amsterdam, sous le titre Œuvres philosophiques de M.

D.

Hume, Hume vulgarise sa première œuvre, De la nature humaine ; il en simplifie la forme mais y retranscrit!' essentiel de son contenu.

Empiriste, Hume (1711-1776) ne se contente pas comme Locke d'affirmer que toutes les idées sont des copies de sensations, et des' opposer par là à l'innéisme carté­ sien, il procède à une enquête sur nos facultés dont il examine rigoureusement les maté­ riaux et en découvre ainsi la limite : notre corps.

Ainsi est mise en question la prétention du savoir métaphysique.

Disciple de Newton, naturaliste de la psychologie humaine, Hume rejette la philosophie« abstruse» trop abstraite et inutile.

Il veut une philosophie véritablement scientifique qui soit un bien­ fait pour!' humanité.

Mais cela exige une investigation méthodique, patiente, honnête qui seule pourra détromper l'homme, le libérer de toutes les illusions.

Il faut donc établir scientifiquement les faits et en chercher la raison.

Le fait est le suivant : toute idée est copie de l'impression ou perception sensible.

La raison en est la suivante: l'homme prisonnier du corps « limité à une seule planète » ne peut pas sortir de lui-même ; « l'esprit humain possède un grand penchant à se répandre sur les objets extérieurs ».

C'est la subjectivité triomphante.

200 À la philosophie platonicienne de la transcendance et del' immensité, Hume oppose une philosophie du cercle : celle de l'immanence.L'homme est alors renvoyé à sa fini­ tude et du même coup toutes ses certitudes s'effondrent.

L'idée ne peut plus être conforme à l'objet puisque l'idée n'est plus que l'impres­ sion de l'objet sur le sujet, mais alors que valent nos vérités si elles ne peuvent plus pré­ tendre atteindre l'objet? lei, se comprend le scepticisme, la seule solution philosophique qui puisse être encore utile à!' homme.

1.

HUMIENNE A.

Origine de nos idées t «La pensée la plus vive est encore inférieure à la sensation la plus terne.

» Il est, alors, deux espèces de sensations: les pensées ou idées qui sont les moins vives, c'est­ à-dire les moins intenses et qu'il nomme perceptions de réflexion et les perceptions de sensations -externes : visuelles, gustatives, auditives, tactiles ...

; internes : sentiments, émotions, passions -qu'il nomme impressions et qui sont les plus vives.

t Les perceptions de sensations ou impressions sont les plus vives parce que vécues par l'individu; actuelles elles s'imposent immédiatement.. »