Fiche de lecture : Le bonheur dans le ch. 7 du livre X d'Ethique à Nicomaque d'Aristote

« Pourquoi est-elle « la plus haute » ? Parce qu'elle est la meilleure partie de nousmêmes. L'intellect « noûs » est la partie la plus haute de l'âme, et c'est son activité conforme à la vertu qui sera le bonheur parfait « eudaimonia ».

Cette activité de l'intellect c'est la contemplation « theôria », comme il l'explique ensuite. Pourquoi est-elle la plus continue ? Parce que la contemplation est l'activité qu'on peut pratiquer de façon plus continue que tout le reste. Le plaisir doit être mélangé au bonheur.

La sagesse « sophia » est la vertu de l'intellect spéculatif.

Or, une vie de sagesse connaîtra le plaisir et se révélera plus agréable qu'une vie sans sagesse car une activité selon la sagesse est « la plus plaisante des activités conformes à la vertu ». Comme le bonheur ne va pas sans plaisir, la plus agréable de toutes les activités conformes à la vertu sera l'activité propre à la sagesse.

La philosophie apporte plus de plaisirs (pureté, stabilité) que la poursuite du savoir pour cette raison. Aristote examine ensuite le cas de l'homme sage et celui de l'homme juste. Au départ, ils ont tous les deux (ou n'importe qui possédant une autre vertu) besoin des choses nécessaires à la vie.

Cependant, une fois qu'ils en sont dotés, l'homme juste a encore besoin de ses semblables, ce qui n'est pas le cas de l'homme sage.

Ce dernier garde sa capacité de contemplation, et même contemple mieux ainsi. L'homme heureux est donc indépendant.

En effet, même si les biens extérieurs sont suffisants, les vertus ne s'exercent pas dans la solitude : celui qui fait preuve d'équité ou de magnanimité aura besoin des autres pour exercer la justice ou pour distribuer des largesses.

Mais le sage peut se livrer à la contemplation dans la solitude.

Ainsi, comme le dit Aristote dans ce même ouvrage : « Il est à un suprême degré l'homme. »