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FICHES OEUVRES : Les Conquérants (1928)

Publié le 27/03/2015

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Les Conquérants relatent librement un épisode de la révolution chinoise des an­nées 1920. Déformant, simplifiant ou déplaçant certains faits, Malraux reconstitue une situation plus fictive que réelle où modérés et communistes se disputent le pouvoir. Il mêle audacieusement des personnages réels à ceux de son invention en une fiction qui a la force du reportage, puisqu'on a cru longtemps à sa participation aux événements.

Les événements sont relatés du point de vue des révolutionnaires du Kuomin-tang. Ceux-ci, minoritaires, sont eux-mêmes divisés en plusieurs groupes, repré­sentés par divers personnages : Hong, terroriste extrémiste ; Borodine, représentant discipliné de la politique de l'Internationale, Nikolaieff ; adepte des méthodes poli­cières de la Tchéka, la police bolchevique ; Garine, révolutionnaire sans doctrine... 

« F C H E S Œ U V R E S le XIXe siècle des échanges économiques de la région.

Le roman évite tout pitto­ resque ; il décrit en arrière-plan de l'action principale la misère, la passivité des foules et l'exploitation du petit peuple urbain.

Malraux propose une vision mili­ tante de la Chine: un terrain privilégié d'expérimentation pour la Révolution déjà victorieuse en Russie.

La diversité du camp révolutionnaire Les événements sont relatés du point de vue des révolutionnaires du Kuomin­ tang.

Ceux-ci, minoritaires, sont eux-mêmes divisés en plusieurs groupes, repré­ sentés par divers personnages : Hong, terroriste extrémiste ; Borodine, représentant discipliné de la politique de l'Internationale, Nikolaieff; adepte des méthodes poli­ cières de la Tchéka, la police bolchevique ; Garine, révolutionnaire sans doctrine ...

Malraux propose une analyse approfondie de leurs relations, qu'il met en scène dans plusieurs discussions sur la stratégie à suivre.

Après la parution du livre, il a une correspondance détaillée sur son contenu politique avec Trotski en personne, qui a cru à sa participation effective aux événements.

Sa force est de faire dialo­ guer les protagonistes en un vaste débat qui annonce déjà la polyphonie politique de L 'Espoir.

L'enjeu d'un combat L'enjeu du roman est d'une apparente simplicité : les autorités cantonaises (le Kuomintang) prendront-elles le décret interdisant l'accès du port aux bateaux ayant fait escale à Hong-Kong (possession britannique)? Le commerce des puis­ sances coloniales serait alors compromis.

Les communistes, qui contrôlent la propagande, tentent d'obtenir l'interdiction, que les factions modérées hésitent à promulguer.

« Le décret est promulgué » : l'annonce de la nouvelle à la fin du récit sonne comme une victoire au moment où les troupes contre-révolutionnaires vien­ nent d'être repoussées.

Il -ANATOMIE D'UNE « VICTOIRE » Les aventures de la stratégie La description minutieuse des procédés qui ont permis cette promulgation forme la trame du récit.

Confrontés aux modérés (le vieux Tcheng-Daï) et aux ter­ roristes (Hong), les révolutionnaires communistes réussissent à éliminer physique­ ment l'un et l'autre chefs.

Mieux, ils se servent de l'antagonisme des deux factions pour les détruire et parvenir à leurs fins.

Cette stratégie machiavélique fait !'objet d'une discussion serrée entre Borodine, représentant de l'appareil du Parti, et Garine, qui continue à entretenir un lien personnalisé ( « féodal », dit le narrateur) avec ses troupes.

Pour Malraux déjà, la tension entre la morale et la politique, la fin et les moyens, grand thème des écrivains engagés comme Sartre, est au cœur de toute action.

Les chefs et les masses Le livre frappe par la distance qui existe entre les masses anonymes et les diri­ geants.

Devant le spectacle de la foule en liesse après la promulgation du décret, le narrateur déclare: «Jamais je n'ai éprouvé aussi fortement qu'aujourd'hui( ...

) la distance qui sépare ce qu'il y a en nous de profond des mouvements de cette foule, LES ROMANS DE MALRAUX :=Til]. »

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