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HEIDEGGER : Lettre sur l'humanisme; Être et Temps; Qu'est-ce que la métaphysique ?; L'Origine de l'oeuvre d'art

Publié le 13/10/2013

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Or, même si nous ne sommes jamais face à tout l'étant, car il déborde infiniment notre capacité de nous le représenter, nous sommes toujours au coeur de tout ce qui est. En ce sens, nous sommes toujours rapportés à l'étant dans son ensemble, par exemple avec l'ennui, où c'est bien tout ce qui est qui n'offre plus d'intérêt pour nous, et dont nous nous désinté-ressons. De manière opposée, l'être aimé nous dispose joyeusement face au s tout s. Je n'ai pas alors besoin de faire l'inventaire des choses pour être concerné par elles : tourné vers elles sans saisir chacune dans sa particularité, mais toutes en ce qu'elles sont, je saisis en mon ennui ou en ma joie le fait d'être plutôt que le détail et les structures particulières de ce qui est. Ce qui ainsi se manifeste d'un seul tenant, c'est toujours l'être s là s. Mais c'est avec l'angoisse qu'il se mani¬feste dans sa plus pure différence d'avec l'étant, car par opposition à la peur ou à la crainte qui sont tou¬jours des dispositions devant quelque chose de déter¬miné, comme Heidegger le montre aux paragra¬phes 30 et 40 d'Être et Temps, l'angoisse est une disposition pure qui ne manifeste rien de particulier,

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« HEIDEGGER 283 l'édition de ses œuvres complètes : Wege, nicht Werke, « des chemins, non des œuvres », à garder en mémoire dans la quête d'une orientation qui donne le sens, lorsqu'on introduit à la question étrange et radicale de la vérité de !'Être.

Ce cheminement n'est pas tant la métaphore de l'œuvre, que l'œuvre une métaphore de cette orientation toujours recherchée.

Parmi les nombreux écrits qui visent ce pôle commun, qu'ils soient publiés du vivant de Heidegger ou posthumes, quatre présenteront ici les diverses approches de !'Être et le retournement méthodolo­ gique (Kehre) que Heidegger dut opérer pour pouvoir questionner sur !'Être d'une manière adéquate, en se laissant investir par ce qu'il appelle communément « affaire de la pensée », affaire dont aucune saisie volontaire, aucune dialectique, aucune ratiocination ne garantissent la prise, et qui de ce fait relève d'un empirisme suprême' et déroutant, caractérisé par un rapport non tant aux choses qu'à !'Être lui-même.

Cet étrange empirisme cherche à gagner l'orée de la phi­ losophie, son commencement ou sa fin, pour, de cette position charnière, risquer une vue dehors, sans renoncer pourtant aux ressources nécessaires du dedans, c'est-à-dire de la tradition métaphysique avec laquelle Heidegger engage encore le débat dans les moments où il semble s'en écarter le plus.

La Lettre sur l'humanisme servira de guide, non qu'elle soit d'un abord plus « facile » que d'autres textes : elle est dense au contraire, et mobilise prati­ quement toutes les approches de la pensée à sa grande affaire, ce qui fait d'elle un centre rayonnant.

Mais, réponse à des questions précises et explicites, elle tient compte de nombreux malentendus qu'elle recense ou prévient, et précise la situation de Heidegger par rap­ port à la tradition philosophique, en particulier l'exis­ tentialisme de Sartre.

Être et Temps est l'ouvrage incontournable, véritable Discours de la méthode à 1.

Ên-c cr Tc111ps, Paris, Gallimard, 1986, p.

139.

La pagination est, comme de coutume pour cet ouvrage, celle de l'édition alle­ mande, toujours reportée en marge de l'édition française.. »

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