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Le Discours sur les sciences et les arts et le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes

Publié le 28/11/2018

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discours
Discours
 
Le Discours sur les sciences et les arts et le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes tirent l’un et l'autre leur forme initiale des questions mises au concours par une de ces académies de province qui se sont multipliées et développées au xviiie siècle. Mais, de 1749 à 1753, la position de Rousseau face à l’institution a changé. L'auteur du premier Discours, inconnu du public, cherche à séduire son lecteur. Il use des ressources classiques de la rhétorique, dont la prosopopée de Fabricius fournit l'exemple le plus connu. Quatre ans plus tard, il ne se soucie plus que d'approfondir sa réflexion dans une totale absence de concessions. Le réquisitoire moralisant contre les illusions du progrès, réquisitoire qui mobilisait les figures traditionnelles de Socrate ou des vieux Romains, laisse place à la vaste fresque qui, comme une révélation, découvre le devenir de l'humanité. Le débat convenu sur le luxe s’élargit en une méditation sur l'histoire.
 
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
 
État de nature (au sens propre) : les hommes isolés.
 
État de société naissante (état de nature, au sens large). Apparition en droit de la propriété privée.
 
Anarchie et guerre de tous contre tous (état de nature selon Hobbes).
 
Mauvais contrat social, fondant la société civile sur l'exploitation des pauvres par les riches.
 
Magistratures électives. Magistratures héréditaires. Despotisme et retour à l'anarchie.
 
Les commentateurs ont souvent discuté de la dette de Rousseau envers Diderot prisonnier à Vincennes et recensé ses sources éventuelles parmi les théoriciens politiques et les juristes, parmi les voyageurs et les naturalistes. De telles enquêtes sont utiles pour réfuter l’image d'un Rousseau visionnaire, étranger à son siècle. Mais, du premier Discours au second, on suit la démarche d’un penseur qui s’émancipe, qui transforme le matériau fourni pat ses lectures. La même intuition gouverne les deux textes : l'histoire vantée comme un progrès est une chute qui aggrave sans cesse l’inégalité parmi les hommes. Mais la seule dénonciation des raffinements dans les mœurs et dans les arts ne permet pas de donner tout son sens à la notion d'inégalité. C'est en repartant d’un hypothétique état de nature que Rousseau peut expliquer son instauration et sa légalisation sociale. L’inégalité, tout en restant un mal moralement dénoncé, prend son épaisseur économique, en relation avec le prin



discours

« Rous SEAU Discours sur les sciences et les arts Discours sur l'origine et lesfondements de l'inégalité parmi les hommes Du contrat social, ou Principes du droit politique Émile, ou De l'éducation Philosophe par hasard, a pu dire Helvétius, faisant allusion à l'intervention inopinée de (< Rousseau le musicien >) dans un débat où personne ne l'attendait; philosophe par erreur, erreur funeste, dira Rousseau lui-même 1 : une biographie erratique et constituée en œuvre, une œuvrc littéraire éblouissante et reconnue, la forme paradoxale de ses prises de position, tout se conjugue pour occulter l'ambition, l'unité et la force de la pensée de Rousseau.

Dans le débat philosophique de son temps comme dans le jeu social parisien, Rousseau est celui qui vient d'ailleurs, ne parvient pas à trouver sa place, et volon­ tairement se met hors jeu.

Venu de si loin (la Suisse), si haut (les montagnes), avec une langue un peu l.

,, ln~tant d'égarement .

., disent, en l ï69, les Co11.k.>.11011.-:, Livre VIII, GF, \•ol.

2, p.

99; OC I, p.

151.

l)ans ks L.._·ttn.:s J ,\11.1/csherbc.'i (1 ï62), c'était encore un " heureux hasard '" OC 1, p.

1135.

Les references seront données dan~ la cn!kction GF-Flammarion et Jans l'édition critique de référence (la Pléiade), -1 n11.

parus, notés OC 1, II, III, IV.. »

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