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Les formes de l'altérité dans « Nous et les autres » de Todorov

Publié le 17/08/2012

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Vers la fin, Todorov définit donc l'exotisme comme l'envers du nationalisme au sens ou il s'agit dans les deux cas de valoriser un pays et une culture définis exclusivement dans leurs rapports avec l'observation. Mais dans le premier cas « les autres sont mieux que nous «, dans le second « nous sommes mieux que les autres «. Toutefois, l'auteur pose dès les premières lignes que l'exotisme est « moins une valorisation de l'autre qu'une critique sur soi, et moins la description d'un réel que la formulation d'un idéal. C'est ce qu'il va s'attacher à montrer en parlant d'Homère, le premier « exotiste « célèbre qui valorise les contrées lointaines et par lequel finalement, le pays le plus éloigné est nécessairement le meilleur. Il ne s'agit toutefois pas d'une réelle valorisation puisqu'il ya méconnaissance. Même phénomène dans le célèbre Essai de Montaigne qui a contribué à construire le mythe du bon sauvage. Mais Montaigne selon Todorov, n'estime les cannibales que dans la mesure où ils ressemblent aux Grecs et aux Romains qui font l'admiration de l'humaniste français. De même au 18e siècle Diderot en écrivant Supplément au voyage de Bougainville, ne se chargera pas d'écrire davantage sur les perversions et artifices de sa propre société que sur le Tahitien, leur cas lui servant d'allégorie pour aborder un sujet plus général : celui de la soumission nécessaire a la nature. Un siècle plus tard, Chateaubriand « premier voyageur écrivain « fait du voyage un objet de réflexion « bien délimité « : « la meilleure connaissance de l'autre peut permettre de s'améliorer soi même «. L'auteur de l'Essai quant a lui, formule d'ailleurs, après avoir analysé les textes de

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