Les LIAISONS DANGEREUSES De Laclos. Roman épistolaire (résumé)

« séduire Cécile de Volanges, fiancée d'un fat dont elle désire se venger.

V almont mène à bien cette aventure.

non sans tergiverser: il cherche à conquérir la vertueuse Présidente de Tourvel.

Celle-ci, éperdwnent amou­ reuse, finit par céder à Valmont, mais l e roué se prend pour elle d'une pas­ sion véritable.

Mme de Merteuil le met au défi de rompre.

Bafouée.

la Pré­ sidente ne survit pas à la trahison.

Les libertins sont finalement punis par la révélation de leur correspondance scan daleuse.

Cette authentique tragé­ die où l'intelligence se met au service du mal présente deux héros soucieux d' affirm er leur liberté en imposant leur volonté de puissance à leurs victimes.

La glorification de la lucidité ne doit pas faire oublier que ce roman du •libertinage • est plus encore un roman d'amour, qui réhabilite Je roman esque et l'émotion, démontre les dangers des •liaisons • et propose une mora.le met­ tant l'énergie et la sensibilité au ser­ vice de l'individu et de la société.

Le genre épistolaire introduit la sincérité au milieu des masques sociaux et la polyphonie permet toute sorte de jeux de miroirs.

• À la.

parution des Liaisons.

Laclos (1741·1803), capitaine d'artillerie en congé, n'est connu que comme auteur de quelques poésies médiocres et d'un opéra-comique • sensible • voué à un échec immédiat.

Son roman constitue d'emblée un modèle de virtuosité litté­ raire.

Mort vingt ans plus tard.

Laclos laisse à l 'éta t de projet un second roman.

• La sortie des Liaisons dangereuses produit un effet de choc.

DepuiS Julie ou le.

Nouvelle Héloïse•.

aucun roman n'avait suscité autant de controverses.

Laclos scandalise par la peinture du libertinage arlstocratique -Grimm voit en lui cie Restif de la.

bonne compagnie.

-.

mais la plupart des critiques lui reconnaissent des qualités de naturel, de hardiesse et d'esprit.

On croit retrouver dans cette œuvre unique la virtuosité de Crébillon ou les séducteurs de Richard­ son: en réalité, seule la filiation entre Rousseau et Laclos est éviden te : à Julie ou la Nouwlle Héloi:se Laclos emprunte le langage du cœur et l'art du roma­ nesque.

en y ajoutant l'ironie qu'admi­ rera tant chez lui Stendhal.

tomo..s • Laclos.

lM U4i8t:>M danMerelOIU, éd.

Laurent Versinl.

Galllmard.

·La Pléiade•.

tm.

td.

René Pomeau.

Flammarion.

•G.F.•.

1964.

t..-, Laurent Verslni.

Lados et la 7'rodUion.

KllDcltsleck, 19118.. »