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Michel EYQUEM de MONTAIGNE : Journal de voyage en Italie par la Suisse et l'Allemagne

Publié le 24/09/2012

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Son Journal nous renseigne abondamment sur ces différentes coutumes et nous livre les détails les plus crus, jour après jour, sur les aventures physiologiques du voyageur. On y trouve aussi nombre de réflexions de tous ordres, dont le ton est sans doute encore plus spontané que celui des Essais. En tout cas, Montaigne ne semble pas avoir eu le temps de s'ennuyer, ne cessant de cheminer que pour observer et noter les coutumes et pour satisfaire à toutes sortes de curiosités...

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« On a cru pendant deux siècles que Montaigne était l'homme d'un seul livre, les Essais.

Son Journal de voyage en Italie a été trouvé fortuitement en 1769 par un historien du Périgord, l'abbé Prunis.

Il a été publié en 1774.

Le livre "Je me tiens à cheval tout coliqueux que je suis et sans jamais m'y ennuyer huict et dix heures" S eptembre 1580, départ de Meaux où Montaigne a donné rendez-vous à ses compagnons.

Direction Plombières, puis Remiremont où la troupe rend visite aux célèbres abbesses, Bâle où un guide interprète est engagé, Augsbourg, Innsbruck, enfin l'Italie.

Ces notes écrites au jour le jour reflètent l'état d'esprit d'un homme perclus de douleurs, certes, mais dépour­ vu d'aigreur et de préjugés.

Rien n'échappe à son regard.

Les considérations cliniques sur les verres d'eau absorbés dans les villes thermales et les pierres (les calculs) éliminées ne nuisent en rien aux descriptions minutieuses et drôles des mœurs et coutumes des habitants.

Montaigne fréquente les salles d'armes, les églises catholiques ou luthériennes, assiste à une circoncision, commente la manière dont les Badoises font la "buée" (la lessive), note le prix de la livre de veau, dépeint la façon d'apprêter le poisson en Allemagne, tout comme il confesse la beauté de Florence ou rend compte de sa réception par le souverain pontife.

Montaigne, un voyageur curieux de ce qui l'entoure C e n'est que deux siècles plus tard qu'un chanoine décou­ vre en Périgord, dans le château de Montaigne, le manus­ crit du Voyage; l'abbé Prunis recopie "de façon très fautive" ce texte difficile à déchiffrer, rédigé en partie en français par le valet de chambre gascon de l'auteur, en partie en italien par Montaigne lui-même.

C'est sans doute l'atteinte "de la maladie la plus soudaine, la plus douloureuse, la plus mortelle, la plus irrémédiable", soit la gravelle ou coliques néphrétiques, qui décide Montaigne à entreprendre la tournée des villes d'eaux lorraines, suisses et italiennes.

La nouvelle de son élection à la mairie de Bordeaux contraint le pèlerin à regagner la France.

Montaigne nous apparaît comme un voyageur jamais pressé, jamais lassé, toujours curieux "de frotter et limer sa cervelle à celle d'autrui".. »

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