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ORAISONS FUNÈBRES de Bossuet (résumé)

Publié le 15/11/2018

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ORAISONS FUNÈBRES

Bossuet (Jacques Bénigne). Discours, 1656-1687.

 

Les Oraisons funèbres de hauts et puissants personnages prononcées par Bossuet (1627-1704) relèvent de la prédication. Elles sont l’occasion pour Bossuet de présenter divers sermons : sur la vertu (Oraison d'Henriette de France, 1669), la grâce (Oraison d'Anne de Gonzague, 1685), la sagesse (Oraison du chancelier le Tellier, 1686), la piété (Oraison de Condé, 1687), la mort enfin, avec la pièce la plus célèbre de l’orateur, Oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre, en 1670. Leur composition est rigoureuse: un double exorde comprend un avant-propos solennel en rapport avec les circonstances et une exposition des principaux traits de la vie du défunt intéressant un orateur sacré; un développement explique quel enseignement un chrétien peut tirer de la vie du défunt et rappelle que tout, sauf la piété, est vanité ; enfin, une péroraison invite les auditeurs à profiter des leçons d’une mort exemplaire. Les Oraisons funèbres offrent ainsi des portraits psychologiques authentiques et des récits historiques saisissants. Elles illustrent l’incomparable qualité du style d’un artiste qui s’efface pourtant toujours derrière le prêtre.

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Les oraisons funèbres de Bossuet -certaines ont été perdues - furent prononcées entre 1656 et 1687.

La première àavoir été éditée fut celle consacrée à Henriette d'Angleterre en 1669.

Vingt ans plus tard, Bossuet réunit en un seulvolume la totalité de ses oraisons funèbres. Prédicateur attitré du roi Louis XIV et de la cour, Mgr Bossuet prend la parole lors des funérailles des grands. Les premières « commandes » C'est à Metz en 1656 que l'abbé Bossuet s'initie au genre en prononçant, à la demande des bernardines de Sainte-Marie, une « courte exhortation » aux obsèques de Yolande de Monterby, mère abbesse du couvent : « Mort, où estta victoire ? », célèbre apostrophe tirée des Corinthiens, est le fil conducteur de cette prédication.

Deuxième «commande », l'oraison funèbre d'un illustre gentilhomme lorrain, Henri de Gournay.

Suivront, à Paris cette fois, le P.Bourgoing, son ancien maître, supérieur de la congrégation de l'Oratoire, Nicolas Cornet, directeur du collège deNavarre (1663).

La réputation grandissante de Bossuet lui vaut de parler aux funérailles des grands de ce monde :Henriette de France, reine d'Angleterre (1669) - l'orateur trace le portrait de Cromwell et de Charles Ier -, de sa filleHenriette d'Angleterre, emportée en une nuit à vingt-six ans (1670) ; de la reine de France Marie-Thérèse, ensevelieà Saint-Denis (1683) ; de la princesse Palatine ( 1685), pécheresse repentie ; du chancelier Le Tellier ; enfin, deson ami, le vainqueur de Rocroi, Louis de Bourbon, prince de Condé (1687).

Bossuet y fait ses adieux. Une des plus anciennes formes d'éloquence Le discours funèbre demeure un exercice périlleux lorsqu'il s'agit d'évoquer la mémoire d'illustres disparus enprésence d'illustres survivants.

Bossuet évitera le panégyrique et fera de son texte, qui obéit à des règles précises,un véritable sermon destiné à la conversion des âmes.

Sa méthode est simple : il choisit une phrase de l'Écriture qu'ilplace en exorde : « Mort, où est ta victoire ? » pour l'abbesse de Metz, « Vanitas vanitatum » pour la jeune morte,Henriette d'Angleterre ; le passage biblique ressurgit au cours de l'oraison pour soutenir, à travers le récit de la viedu défunt, la démonstration théologique.

Page d'histoire bien souvent, mais d'abord méditation sur la conditionhumaine et la brièveté de la vie, l'oraison funèbre atteint, avec l'évêque de Meaux, les sommets de l'éloquencesacrée.

Pour Bossuet, « les prédicateurs doivent rechercher un tonnerre qui émeuve, une foudre qui brise les cœurs.». »

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