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Paul et Virgine (résumé et analyse)

Publié le 14/01/2016

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Dans une plaine intérieure de l'Ile de France (la future île Maurice), le narrateur découvre les ruines de deux petites cabanes. Il rencontre un vieillard venant \"à passer aux environs\" et lui adresse la parole : \" Mon père, lui dis-je, pourriez-vous m'apprendre à qui ont appartenu ces deux cabanes ?\" Le vieil homme, à la fois conteur, témoin de ce paradis perdu, et unique survivant va lui conter l'histoire de Paul et Virginie : \" Mon fils, ces masures et ce terrain inculte étaient habités, il y a environ vingt ans, par deux familles qui y avaient trouvé le bonheur.\" Deux françaises, Mme de la Tour, la jeune veuve d'un aristocrate libertin, et Marguerite, une paysanne bretonne séduite et abandonnée ont fui la métropole et sont venus cacher leur déshonneur dans cette colonie française. Elles mettent au monde, vers 1726, Virginie et Paul. Mme de la Tour, avec sa fille Virginie, et Marguerite, avec son fils Paul, sont aidées par un couple de noirs, Marie et Domingue. Les deux femmes unissent leur détresse et leur pauvreté et exploitent la terre. Leurs deux enfants grandissent comme frère et sœur : \"Ainsi ces deux petits enfants, privés de tous leurs parents, se remplissaient de sentiments plus tendres que ceux de fils et de fille, de frère et de sœur, quand ils venaient à être changés de mamelles par les deux amies qui leur avaient donné le jour\". Les deux mères et leurs deux enfants goûtent sur cette île un bonheur simple qui semble vouloir effacer leurs malheurs passés. \" Chaque jour était pour ces familles un jour de bonheur et de paix. Ni l'envie ni l'ambition ne les tourmentaient. Elles ne désiraient point au-dehors une vaine réputation que donne l'intrigue, et qu'ôte la calomnie; il leur suffisait d'être à elles-mêmes leurs témoins et leurs juges. \" Cette petite communauté connaît une existence paisible dans la splendeur des paysages tropicaux. Paul et Virginie grandissent en parfaite harmonie avec la nature. Ils sont vertueux et candides : leur innocence les préserve du mal tant en actes qu'en pensée. Seule une lettre de la tante de la Mme de la Tour vient, en 1738, troubler momentanément leur bonheur. Cette lettre...

« ciel." Puis lorsque la pluie cesse et que les vents reprennent leur cours ordinaire Paul et Virginie constatent l'étendue de la dévastation : À la vue de cette désolation, Virginie dit à Paul : " vous aviez apporté ici des oiseaux, l'ouragan les a tués.

Vous aviez planté ce jardin, il est détruit.

Tout périt sur la terre ; il n'y a que le ciel qui ne change point.

" Paul lui répondit : " Q ue ne puis-je vous donner quelque chose du ciel ! M ais je ne possède rien, m êm e sur la terre. " Virginie reprit, en rougissant : " vous avez à vous le portrait de saint Paul.

" À peine eut-elle parlé qu'il courut le chercher dans la case de sa m ère." Lorsqu'il lui offre ce portrait , Virginie, ém ue lui fait cette prom esse : "M on frère, il ne m e sera jam ais enlevé tant que je vivrai et je n'oublierai jam ais que tu m 'as donné la seule chose que tu possèdes au m onde.

" À ce ton d'am itié, à ce retour inespéré de fam iliarité et de tendresse, Paul voulut l'em brasser ; m ais aussi légère qu'un oiseau elle lui échappa, et le laissa hors de lui, ne concevant rien à une conduite si extraordinaire. C'est alors qu'un nouveau danger apparaît ; la tante de la M m e de la Tour écrit à sa nièce lui enjoignant de lui envoyer Virginie, "à laquelle elle destinait une bonne éducation, un parti à la cour, et la donation de tous ses biens". Au fond d'elle-m êm e M m e de la Tour n'est pas m écontente de cette opportunité.

Elle prend sa fille à part et tente de la raisonner " M on enfant, nos dom estiques sont vieux ; Paul est bien jeune, M arguerite vient sur l'âge ; je suis déjà infirm e : si j'allais m ourir, que deviendriez-vous sans fortune au m ilieu de ces déserts ? vous resteriez donc seule, n'ayant personne qui puisse vous être d'un grand secours, et obligée, pour vivre, de travailler sans cesse à la terre com m e une m ercenaire.

Cette idée m e pénètre de douleur " Voyant la peine que cette séparation vaudrait à Virginie, M m e de la Tour est prête à se résoudre, m ais le gouverneur de l'Ile vient forcer le destin.

Il envoie un prêtre qui a pour m ission de convaincre à la fois la m ère et la fille. Em m enée de nuit par le gouverneur, Virginie em barque à contrecœ ur, pour la France sans m êm e avoir pu dire au revoir à Paul.

La séparation est douloureuse.

Paul, pour la prem ière fois de son existence, explose de colère.

Il va se plaindre aux arbres, aux rochers et aux oiseaux.

C'est com m e si on avait arraché la fleur du bonheur qui poussait naturellem ent dans son cœ ur.

Pour atténuer la séparation et pouvoir correspondre avec Virginie , il apprend à lire et à écrire.

"Il voulut ensuite s'instruire dans la géographie pour se faire une idée du pays où elle débarquerait ; et dans l'histoire, pour connaître les m œ urs de la société où elle allait vivre." Virginie est elle aussi désespérée d'abandonner Paul.

Loin de se réjouir de cette fortune que sa tante désire lui léguer, elle souffre de cette vie européenne à laquelle elle ne parvient pas à s'adapter.

Pendant plus d'un an Paul et Virginie restent sans nouvelles l'un de l'autre, les lettres qu'ils s'échangent , étant interceptées par la grand- tante de Virginie.

Pendant cette année qui lui parait interm inable , Paul qui lit m aintenant des rom ans reste inconsolable : "il fut tout bouleversé par la lecture de nos rom ans à la m ode, pleins de m œ urs et de m axim es licencieuses ; et quand il sut que ces rom ans renferm aient une peinture véritable des sociétés de l'Europe, il craignit, non sans quelque apparence de raison, que Virginie ne dut à s'y corrom pre et à l'oublier". Virginie, par des m oyens détournés parvient enfin à faire parvenir à sa m ère une prem ière lettre.

M m e de la Tour découvre com bien sa fille est m alheureuse en m étropole.

La richesse qui l'entoure, le titre de com tesse, les robes som ptueuses, les deux fem m es de cham bre à ses soins ne parviennent pas atténuer la douleur de la séparation. Et quand la grand-tante se m et en tête de m arier Virginie, celle-ci préfère être déshéritée et chassée de France. Elle ne pense plus dès lors qu'à Paul et au retour.. »

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