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PHEDRE DE JEAN RACINE (résumé et critique)

Publié le 24/10/2011

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Il ne faut pas chercher l'origine de Phèdre dans une conversation, peut-être apocryphe, où Racine émit cette théorie: « Un bon poète peut faire excuser les plus grands crimes et même inspirer de la pitié pour les coupables; il n'est besoin que d'avoir de la fécondité, de la délicatesse, de la justesse d'esprit «. On le nia, et il entreprit Phèdre qu'il mit deux ans à versifier. Dans sa préface, le poète indique un but tout contraire : Les moindres fautes y sont sévèrement punies : la seule pensée du crime y est regardée avec autant d'horreur que le crime même : les faiblesses de l'amour y passent pour de vraies faiblesses; les passions n'y sont présentées aux yeux que pour mont1·er tout le désordre dont elles sont cause; et le vice y est peint partout avec des couleurs qui en font connaitre et haïr la difformité.

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« d'Hippolyte, veut perdre le jeune homme et se sert de Phèdre comme instrument.

Hippolyte est le personnage principal; il a un rôle actif ; Phèdre est au second plan : pressée entre les trois agents divins, Diane, Vénus, Neptune, elle est une vic­ time pudique, passive, et sans remords ; c'est la nourrice qui la fait parler, et, à la fin elle se suicide pour tuer sa passion.

- Ce rôle grandit chez Sénèque au détr1ment de celui d'Hip­ polyte : chez l'auteur latin Phèdre est éhontée, sans réserve ni remords; elle fait tout pou1· être aimée, échoue et meurt.

-Avec Racine le point de vue se déplace davantage encore.

Phèdre n'est plus qu'un drame de passion tout rempli de l'a­ mour et des remords de Phèdre.

3o Il ajoute le personnage d'Aricie, dont il trouve l'idée chez Virgile.

4• L'originalité de la pièce consiste donc surtout à rejeter au second plan le personnage d'Hippolyte pour concentrer toute la lumiere sur le personnage de Phèdre et à peind1·e celle-ci criminelle et re­ pentante .

II.

ANALYSE.

t.

• Sujet.

Le sujet historique est un épisode des temps mythiques de la Grèce.- Le sujet moral est la passion de Phèdre pour Hippolyte, son beau-fils, le remords qui s'éveille dans son âme et le châtiment de cette passion punie par elle-même.

Le titre de la pièce fut pen­ dant dix ans, jusqu'en 1687 (2" édition), Phèd1·e et Hippo­ lyte : alors on l'intitula plus justement Phèdre.

2• Action.

1.

Actes.

1.

Aveux à Œnone, mort probable de Thésée.

Phèdre, qui vient d'avouer à sa nourrice son amour honteux pour Hippolyte, son beau-fils, veut se laisser mourir; mais, péri­ pétie soudaine, elle apprend la mort de Thésée, son époux, d'où changement dans sa situatio 'n et ses sentiments: Hip­ polyte est devenu le maître absolu de l'Etat, les intérêts de son fils encore au berceau la forcent à vivre et même à venir implorer le secours du nouveau roi.

2.

Aveux à Hippolyte.

Mais, en sa présence, elle oublie peu à peu la réserve qu'elle s'était promise, et finalement livre à son beau-fils le secret de son cœur: De l'austère pudeur les bornes sont passées .

3.

Retour· de Thésée.

La fatalité a entraîné Phèdre à cet ~veti qui devient toutaussitôt tragique pour elle; car, seconde péripétie, on annonce que la nouvelle de la mort de Thésée. »

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