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PROVINCIALES (Les) de Blaise Pascal (résumé & analyse)

Publié le 27/09/2015

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pascal
PROVINCIALES (Les). C’est sous ce titre abrégé qu’on désigne la seule grande œuvre théologique de Blaise Pascal (1628-1662) qui ait paru du vivant de son auteur ; en effet, les Pensées, inachevées, ne furent publiées qu’après sa mort. Les Provinciales, que les contemporains de Pascal appelaient les Petites Lettres, comprennent dix-huit lettres, dont les dix premières portent la suscription : Lettre écrite à un Provincial par un de ses amis, et dont les dernières portent des titres divers ; de ces lettres anonymes, et imprimées au fur et à mesure de leur composition en plaquettes in-4° de 8 à 12 pages du 23 janvier 1656 au 24 mars 1657. on fit plusieurs tirages, simultanés ou successifs. Elles furent ensuite réunies en un recueil que précédait un avertissement, rédigé probablement par Nicole. En 1657. parurent deux éditions in-12 sous le titre : Les Provinciales ou les Lettres écrites par Louis de Montalte, à un Provincial de ses amis et aux RR. PP. Jésuites: sur le sujet de la Morale et de la Politique de ces Pères (A Cologne, chez Pierre de la Vallée). En fait, ces deux éditions sortaient des presses des Elzévier. à Amsterdam. Une traduction latine de Nicole parut à Cologne, chez Nicolas Schouten en 1658. Mais de même que Pascal s’était caché sous le pseudonyme de Louis de Montalte (de Mons Altus. Clermont-Ferrand. sa ville natale). Nicole signe sa traduction : Guillaume Wendrocke. Enfin, en 1659. paraissait une troisième édition française en trois volumes in-8°. à Cologne, chez Nicolas Schouten. Ces deux éditions, comme les premières, sortaient probablement de l’imprimerie des Elzévier. Il y a entre ces quatre éditions quelques variantes ; comme celle de 1659 est la dernière édition revue par Pascal, c’est son texte qui est généralement adopté. En 1656. Pascal a depuis plus d’un an définitivement choisi sa voie. Depuis la fameuse nuit du 23 novembre 1654, dont le souvenir nous est conservé par le Mémorial (Opuscules de Pascal), il a trouvé. En janvier 1655, il entre à Port-Royal. De cette époque, où Pascal apporte aux « Solitaires », avec son génie, une culture toute profane, nourrie des philosophes plus que des théologiens, nous avons un témoignage dans l' Entretien avec M. de Saci (Opuscules). Mais un an plus tard, c’est justement de cet esprit tout laïque, qui sait parler au monde. l’émouvoir et le convaincre, qui peut exposer à un très vaste public des problèmes qui ne semblaient par leur nature qu’une affaire de spécialistes, que profiteront ces Messieurs de Port-Royal. La pieuse communauté avait justement besoin d’un défenseur qui pût s’adresser au monde et le faire juge de sa cause. En 1655. le duc de Liancourt. très connu par sa piété sincère, se présenta à la confession à Saint-Sulpice. sa paroisse. Le prêtre, qui reçut sa confession, refusa de lui donner l’absolution à cause des attaches qu’avait Liancourt avec Port-Royal. Cette affaire fit grand bruit et on pria M. Amauld de rédiger une lettre publique pour montrer l’irrégularité de la ....

M. Arnauld n’aurait pu faire les Provinciales ; avec lui, le débat fut resté une affaire de théologiens, il fallait qu’il fut porté sur la place publique et c’est pourquoi on se tourna vers Pascal. Ce choix fut si heureux que le succès dépassa toute espérance. La variété de ces. petites comédies qui animent les premières Lettres, la vigueur, l’éloquence, la conviction des dernières, dans lesquelles, comme le dit Voltaire, « tous les genres d’éloquence sont renfermés ». leur valut un accueil triomphal. Nous en avons une preuve directe dans ce que nous savons du tirage des Provinciales, de l’émotion générale qu’elles suscitèrent dès leur parution en feuilles.
 
Il est bien évident que les Provinciales, étant une œuvre de polémique, peuvent être attaquées. On a attaqué la bonne foi de Pascal ; il est certain qu’il sollicite les textes, mais il ne les déforme pas ; qu’il semble confondre abusivement casuistes et Jésuites, mais les Jésuites se sont proclamés solidaires de leurs casuistes et c’est l’ordre dans son ensemble qu’ils défendent dans leurs réponses. Il existait des casuistes dans


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