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LA GÉOLOGIE (Sciences et Techniques)

Publié le 17/01/2022

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On trouve dans le monde antique des observations sur des phénomènes géologiques isolés, mais les premières tentatives réussies pour les ranger dans un cadre cohérent d'étude de la Terre remontent au XVIIIe siècle. Pendant des siècles, des naturalistes et des penseurs, intéressés ou intrigués par les phénomènes géologiques ou leurs effets, se sont limités à décrire, par exemple, les éruptions volcaniques, les roches ou les tremblements de terre, et à formuler des hypothèses d'explication, parfois en partie correctes, sans pouvoir aller plus loin parce qu'ils ne disposaient pas des données physiques et chimiques indispensables. En tout état de cause, elle n'existe pas comme science autonome, tout comme n'existe pas la profession de géologue. Les bases scientifiques de la paléontologie et de la sédimentologie sont jetées, grâce également à l'oeuvre d'artistes et d'érudits inconnus comme Agostino Scilla (1629-1700), qui fit des observations correctes sur la sédimentation dans le détroit de Messine, reconnut l'origine des fossiles plio-pléistocéniques et étudia le mouvement des vagues de la mer Tyrrhénienne. Mais nous le devons le premier pas décisif contre le catastrophisme à James Hutton, gentilhomme écossais (1726-1797). Il exposa ses idées dans son livre Theory of the Earth with Proof and Illustration, présenté pour la première fois à la Royal Society d'édimbourg en 1785. Les mêmes idées fondamentales furent reprises au XIXe siècle par Charles Lyell (1797-1875), qui, entre 1830 et 1833, publia les trois volumes des Principles of Geology. Entre-temps, se poursuivent les recherches sur les mouvements de la croûte terrestre.

« NAISSANCE DE LA G ÉOLOGIE Au XVII e siècle, la géologie accomplit un bond en avant significatif, et le siècle s'achève par l'acquisition de nouvelles informations et la proposition de modèles et de théories qui, d'une façon ou d'une autre, préparent ledébat scientifique des siècles suivants.

Le terme de géologie est utilisé pour la première fois dans son sensactuel par Ulisse Aldrovandi (1522-1605) en 1603, mais, pendant encore près de deux siècles, le terme le plususité fut « oryctologie » (du verbe grec orissein , creuser). Les bases scientifiques de la paléontologie et de la sédimentologie sont jetées, grâce également à l'œuvred'artistes et d'érudits inconnus comme Agostino Scilla (1629-1700), qui fit des observations correctes sur lasédimentation dans le détroit de Messine, reconnut l'origine des fossiles plio-pléistocéniques et étudia lemouvement des vagues de la mer Tyrrhénienne.

L'océanographie naît à cette époque à travers les œuvres deLuigi Ferdinando Marsili (1658-1730).

Bernardino Ramazzini (1633-1714) avance l'idée que la plaine du Pô estle lit alluvionnaire du Pô.

Ailleurs, les Anglais Martin Lister et Edward Lhuyd traitent des fossiles et anticipent lesprincipes de la stratigraphie, qui seront par la suite ordonnés de façon systématique par Sténon.

JohannesKepler (1571-1630), dans son Astronomie , est le premier à expliquer les marées par l'attraction gravitationnelle de la Lune, thèse confirmée par Galilée et contestée par Descartes.

William Gilbert (1544-1603) publie le De Magnete , dans lequel il affirme que la Terre elle-même est un immense aimant ayant deux pôles opposés, et que le champ magnétique terrestre influence les aiguilles des boussoles.

Les Grecs et les Latins avaient déjàune idée de la géothermie, idée reprise par Athanasius Kircher qui, dans son Mundus subterraneus de 1665, signale l'augmentation de la température en fonction de la profondeur et propose un modèle de l'intérieur de laTerre : il y aurait un grand feu au centre, des ramifications se dirigeraient vers les bouches superficielles desvolcans, tandis que l'eau, contenue dans de grandes cavités, arriverait aux océans à travers des fractures et desfissures.

Au demeurant, dans toutes les cosmogonies de la Renaissance, le globe était représenté commeconstellé de cavernes qui contenaient de l'eau, de l'air et du feu.

La Terre, en revanche, était composée deminéraux métalliques et de résidus d'une «terre» primordiale. C'est à travers l'œuvre de Haüy et de Mohs que la minéralogie s'affranchit complètement du passé et prend lescaractères modernes aussi bien dans la systématique que dans l'étude des caractéristiques physiques« objectives » des minéraux (et non plus seulement basée sur la couleur et les propriétés thaumaturgiques). La géographie stratigraphique trouve ses fondements dans l'œuvre de Giovanni Arduino (1714-1795), célèbregéologue régional et inventeur de la terminologie Primaire, Secondaire, Tertiaire et Quaternaire, adoptée encoreaujourd'hui pour la division du temps géologique. Au siècle précédent, Niels Steensen (1638-1686), plus connu sous le nom de Sténon, est souvent considérécomme l'un des pères de la géologie.

Il fut béatifié en 1988.

Danois de naissance, il s'installe en Italie, où il restelongtemps à la cour des Médicis, comme anatomiste et comme géologue, avant de prononcer ses vœux.

Parmises observations les plus significatives, celle sur la constance de l'angle entre les faces des minéraux, qui futprouvée expérimentalement, puis codifiée, dans une loi de la cristallographie, connue encore aujourd'hui commeloi de Sténon, et la formulation de certains des principes qui régissent les processus de sédimentation.Théorisés en 1669, il s'agit du principe de l'horizontalité originelle, du principe de la superposition et du principede la continuité latérale originelle. PLUTONISTES ET NEPTUNISTES Le XVIII e siècle est caractérisé, entre autres, par une discussion très vive sur la formation des reliefs montagneux et des roches, entre lesquels on ne fait pas de distinction.

En particulier, on se demande si le feu et l'eau en sont. »

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