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L'ÉTHOLOGIE (Sciences et Techniques)

Publié le 17/01/2022

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QU'EST-CE QUE L'ÉTHOLOGIE ET COMMENT EST-ELLE NÉE? Le comportement animal a fait l'objet d'études depuis les époques les plus lointaines et de nombreux naturalistes, dans leurs oeuvres, ont recueilli des observations sur le comportement animal. Entre-temps, des études commencent à expliquer qu'à la base de phénomènes macroscopiques, tels que l'adoption ou l'abandon d'un certain comportement, peuvent se trouver des variations biochimiques. Sans discuter ses compétences de zoologue et d'éthologue, nombre de savants critiquent ce que Wilson cherche à étendre au comportement humain des lois et des principes définis sur la base d'études menées sur le comportement animal.

« Au tournant du XIX e et du XX e siècle, C.

Lloyd Morgan (1852-1936) publie deux ouvrages importants, Animal Life and Intelligence et Animal Beahaviour, où il introduit, entre autres, les principes de conscience efficace et d'autoconscience.

Dans lamême période, par des études et des observations sur le comportement des Invertébrés et des Protozoaires, Jacques Loeb(1859-1924) et Herbert S.

Jennings (1868-1947) développent les principes d'instinct, d'intelligence et de tropisme, ce dernierayant déjà été introduit par le botaniste Julius van Sachs (1832-1897) pour la physiologie végétale. Mécaniste convaincu, Loeb cherche des phénomènes analogues au tropisme chez les animaux inférieurs qui se prêtent à desdescriptions du comportement en termes de stimulus-réponse.

Son hypothèse de travail est que les mouvements d'un animal sont« déterminés par des forces internes et externes ».

Loeb explique les phénomènes de tropisme, c'est-à-dire de rapprochement oud'éloignement d'un symbole, de la façon suivante : « Normalement, les processus qui mènent à la locomotion sont identiques dansles deux moitiés du système nerveux central et, la tension des muscles symétriques étant identique, l'animal se déplace suivant uneligne droite.

Si, toutefois, la vitesse des réactions chimiques augmente dans une partie du corps, par exemple dans un œil del'animal, il n'y a plus de symétrie physiologique aux deux côtés de l'encéphale et, par conséquent, l'égalité de tension des musclessymétriques vient à manquer.

L'animal est donc obligé de changer la direction de son mouvement...

Le comportement de l'animalest déterminé par des mouvements forcés.

» Ses résultats lui valent, en peu de temps, une grande renommée et, avec ceux deJennings, ils mettent en question le fait que le comportement animal puisse être vu et interprété comme le produit d'une volonté oud'une intentionnalité de l'animal, selon une optique typiquement anthropomorphe.

C'est également le sens des recherches de O.Mast, qui étudie les réponses des animaux inférieurs à la lumière, et surtout celles de John B.

Watson (1878-1958) et de BurrhusF.

Skinner (1904-1990), un psychologue expérimental de Harvard.

Watson, auteur du volume Behaviorism, an Introduction toComparative Psychology en 1914, est le père fondateur du behaviorisme (ou comportementalisme), doctrine qui attribue àl'expérience un rôle central dans le développement du comportement. LES PREMIÈRES DÉCENNIES DU XX e SIÈCLE ET KARL VON FRISCH Dans la deuxième décennie du XX e siècle, commencent les premières recherches d'Oskar Heinroth en Europe sur les Anatidés (canards et oies) qui, avec celles sur les Columbidés (pigeons) de C.

O.

Whitman aux États-Unis, précisent qu'il n'existe pas uncomportement animal général et que chaque groupe systématique présente des modules comportementaux typiques.

Il s'agitd'une idée très importante pour le développement de l'éthologie classique, en ce sens qu'elle définit une zone d'intervention, etexplique l'existence d'un thème prédéterminé qu'il vaut la peine d'explorer. Entre 1917 et 1921, Wolfgang Köhler mène des recherches qui démontrent l'habileté des singes anthropomorphes à construireune série d'actions enchaînées finalisées à un objectif.

Il s'agit là de l'un des premiers exemples d'étude sur l'intelligence animalemenée en utilisant des tests appropriés. Entre 1924 et 1928, O.

Heinroth et M.

Heinroth effectuent des expériences sur le comportement de différentes espècesd'Oiseaux dans la nature et d'oiseaux captifs.

Leurs conclusions, publiées dans l'ouvrage Die Vogel Mitteleuropas (Les Oiseauxde l'Europe centrale), nous disent que, quand les animaux sont privés de certaines informations fondamentales, ou qu'ils enreçoivent de fausses, dans des phases particulières de leur développement, ils présentent des troubles comportementauxirréversibles.

C'est à partir de ces conclusions que naît l'idée qu'il existe une phase critique de l'apprentissage, avant laquelle ouaprès laquelle les informations ne sont pas retenues.

Cela anticipe l'idée d'imprégnation, développée des années plus tard parKonrad Lorenz. En 1929, M.

Leiner entreprend l'étude du comportement de l'épinoche mâle vis-à-vis d'une épinoche femelle ou d'un adversaire.Un courant de recherches voit le jour, se révélant très fécond pour l'éthologie, et dans lequel travaillera, parmi d'autres, NikolaasTinbergen (1907-1988). Dans la même période, commence également l'étude sur ce que l'on appelle le comportement social des animaux.

On parvient àcomprendre que les actions d'un individu, au moins dans certains groupes taxonomiques, doivent être prises en considération à. »

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