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modele social francais

Publié le 17/06/2014

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Le modèle social français Introduction Le modèle social français est un terme employé en politique française pour désigner la composante « sociale » du modèle français, qui mélange État-providence et économie de marché. Le modèle social français s'appuie sur le régime d'Etat-providence bismarckien, né en Allemagne. Aujourd'hui, la crise mais aussi les profondes mutations technologiques, économiques et sociales semblent fragiliser notre modèle social qui ne convient plus à la conjoncture actuelle. Problématique : A quelles crises est confronté notre modèle social français et comment lui permettre de survivre ? Quel est le modèle social Français ? L'Etat-Providence : conception de l'État où celui-ci étend son champ d'intervention et de régulation dans les domaines économiques et sociaux. Elle se traduit par un ensemble de mesures ayant pour but de redistribuer les richesses et de prendre en charge différents risques sociaux comme la maladie, l'indigence, la vieillesse, l'emploi, la famille... L'Etat-Providence est fondé sur la solidarité entre les différentes classes sociales et la recherche de la justice sociale. Le modèle social français est apparu bien plus tardivement qu'en Allemagne. Sa forme actuelle date de l'après-guerre, avec la création de la Sécurité sociale par les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945, directement inspirées du programme du 15 mars 1944 du Conseil national de la Résistance (« les jours heureux »). Elaboré au cours des « trente glorieuses », le système repose sur trois types de transferts : Des assurances sociales collectives financ&eac...

« travail et aux services publics mais aussi plus largement de « possibles », qu’il s’agisse de réussite scolaire, de mobilité sociale ou de trajectoires professionnelles).

Il est également fragilisé par les difficultés de financement de la protection sociale et par la crise de l’État providence.

On observe une triple crise du modèle: - Crise d'efficacité : taux de chômage très élevé - Crise de légitimité : société qui remet tout en question - Crise financière : Les dépenses publiques françaises (57% de PIB en 2012) sont les plus élevées au monde et sont financées à crédit depuis 30 ans d'où une dette publique de 90% du PIB en 2012. Le monde a changé, notre protection sociale doit s'adapter aux nouveaux enjeux. En 1945 : familles stables et fertiles (baby boom), les hommes travaillaient la plus grande partie de leur vie (45 ans), on mourrait de pathologies aiguës et les retraites étaient courtes.

Les risques principaux étaient : pauvreté du travailleur âgé et les familles nombreuses.

Aujourd’hui : la pauvreté chez la personne âgée est devenue rare (4% des retraités sont au minimum vieillesse), l'insécurité économique et sociale chez le jeune adulte atteint des sommets.

La structuration du risque aujourd'hui est différente de celle de 1945 puisqu'on est passé de risques sociaux courts à des risques sociaux longs (chômage, maladies chroniques, retraites).

La gestion de ces derniers nécessite une transformation profonde de notre système social et l'évolution d'une gestion du modèle par l'offre vers une gestion par la demande sociale. A ces facteurs internes à notre société s'ajoutent des facteurs externes : La mondialisation (cause la désindustrialisation du pays : perte d'emplois et de PIB dans l'industrie.

Les évolutions technologiques (informatique et internet entre autres) : l'avènement d'une société du savoir, pleine d'opportunités (participation politique, autonomie économique et social) et de risques (creusement des inégalités). COMMENT LE PÉRENNISER UN MODELE SOCIAL FRANCAIS ? Le modèle social est une composante centrale de notre cohésion sociale et de l’identité française.

L’enjeu pour son avenir est de repenser ses objectifs et ses moyens en tenant compte de notre insertion dans une économie européenne et mondialisée.

Trois questions apparaissent essentielles dans cette perspective : quelle prise en compte de la solidarité dans le modèle social ? Quelle place de l’impôt, des transferts et des services publics dans la redistribution ? La première réponse serait celle du retour de la croissance et de l'emploi pour renflouer les cotisations.

Cette solution n’est pas à l’ordre du jour vu la faible croissance du PIB. Pour l'OCDE, la réponse serait donc plutôt à chercher du côté de la réduction des dépenses.

Des mesures ont amélioré, en 2013, la situation financière de la Sécurité sociale : suppression de l'exonération de cotisations sur les heures supplémentaires, hausse du taux vieillesse pour les carrières longues, celle du forfait social et de la taxe sur les salaires.

L e gouvernement, les entreprises et la société civile cherchent donc de nouvelles sources de financement. La prise en charge de la protection sociale par le secteur privé : transfert d'une partie des risques au marché de l'assurance (mutuelles avec une diminution des taux de remboursement par la sécurité sociale : cette diminution compensée par les mutuelles est reportée sur les cotisations).

On se rapprocherait alors du modèle social américain qui exclut les plus pauvres… Faudra-t-il à nouveau repousser l'âge du départ et augmenter le nombre d'années de cotisation nécessaires pour y parvenir ? Certainement puisque l’espérance de vie a considérablement augmentée. C'est pourquoi, certains pensent que la pérennité du système passe par un déplacement de la solidarité de l'Etat vers la société civile alors que d’autres prêchent pour un renforcement des dispositifs de solidarité civile. Conclusion A l’heure ou la France s'enfonce toujours plus dans le chômage, tout en remettant en cause ses mécanismes de solidarité et de redistribution, pendant que ses échanges extérieurs ne cessent de se dégrader, Il semble impératif de réformer en profondeur le système français pour le préserver.. »

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