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De la fin de l'URSS à la CEI (Travaux Personnels Encadrés – Histoire – TES/TL)

Publié le 27/04/2016

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histoire

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

La XIXe Conférence de 1988 lance une grande réforme de l’agriculture. Elle jette les premières bases de la décollectivisation des terres. Une loi dite du «contrat-bail» incite les agriculteurs à louer les terres sur une longue durée et à disposer entièrement de la production.

 

Le secteur industriel est également réformé selon trois axes visant à améliorer la productivité, à développer l'autonomie des entreprises et à ouvrir partiellement aux capitaux étrangers les entreprises nationales. Toutes ces mesures, issues d'une volonté de compromis entre les exigences d’une efficacité économique et celles d'un assistanat social, ne parviennent pas à résorber la crise qui s'est installée depuis le milieu des années 1970. Incapable d'améliorer les conditions de vie de ses compatriotes,

 

M. Gorbatchev devient de plus en plus impopulaire.

autoritaire dans ses œuvres, publiées à l'étranger : Le Premier Cercle (1968), Le Pavillon des cancéreux (1968) et L'Archipel du goulag (1973). Alexandre Soljénitsyne, qui a toujours plaidé pour l'abolition de la censure, obtient le prix Nobel de littérature en 1970. En 1974, il est déchu de sa nationalité et exilé. En

 

1990, il publie depuis les États-Unis un essai (Comment réaménager notre Russie) dans lequel il appelle au démantèlement de l'URSS, estimant que le peuple russe en pleine crise identitaire doit trouver le chemin de la renaissance morale et spirituelle. Ce discours est accueilli avec réserve par les Russes, même s'il a le mérite à l'époque d’évoquer des thèmes soigneusement écartés des réformes : les réfugiés, le statut des minorités russes et le tracé des frontières.

histoire

« économiques dans lequel l'a engagée M.

Gorbatchev a précipité la décomposition de l'un des États les plus puissants du xx< siècle .

En décembre 1991, une nouvelle structure fondée sur des principes radicalement différents émerge du chaos : la CEl ou Communauté d'États indépendants.

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indépendance .

En janvier 1991 , la Lituanie et la Lettonie subissent r~cHEC D E G oRBATCHEV successivemen t l'i n terven tion des fo rces l'assainissement d u climat international armées .

durant l'année 1989 contraste avec l'accumulation de problèmes intérieurs non résolus : la question d u pluralisme politique, celle de la crise économique e~ paradoxe de la perestroika , la montée des revendications nationalistes et la remise en cause du pacte fédéral.

La rentrée parlementaire qui suit les élections de mars voit en effet l'émergence de la contestation politique .

Une crise économique per s istante La crise économique s'aggrave et les tickets de rationnement pour les produits de consommation courante font leur réapparition .

Le mécontentement gagne toutes les couches de la population .

Les conflits sociaux se multiplien~ souvent soutenus par les membres locaux du parti, peu désireux de renoncer à leurs privilèges et positions .

Des revend ications nationalistes de plus e n p lus insistant es Le tableau s'obscurcit encore un peu p lus le 9 avril 1989, lorsqu'une manifestation démocratique à Tbilissi , en G éorgie , est violemment réprimée par l'armée.

Le démenti d'Édouard Chevardnadze d'une quelconque implication gouvernementale dans cet acte montre que la nature du conflit entre les partisans de Gorbatchev et les conservateurs hostiles a profondément changé et qu'elle est à même de menacer l'État.

Les tensions éclatent partout où des communautés sont implantées sur des frontières arbitrairement dessinées .

C'est le cas en juin 1989 en Ouzbékistan, puis en Moldavie .

l'Azerbaïdjan réclame quant à lui plus d 'indépendance dès le mois de janvier 1990 , puis c'est au tour du Tadjikistan.

Enfin , c'est des pays Baltes que vient la revendication au droit à l'autodétermination la p lus ferme .

En mars 1990, la Lituanie proclame son L E PUTSCH DES CONSER VATEURS La solitude du pouvoir Malgré son élect io n au poste de président de l'URSS , le 15 mars 1990 , Gorbatchev se trouve de plus en plus isolé.

Un de ses adversaires, Boris Eltsine , après avoir été un partisan fervent de la perestroika , porte un coup fatal au fragile équilibre qu'il a constitué .

Le 29 mai 1990, Eltsine est élu à la présidence de la république fédérative de Russie et revendique immédiatement le droit à la souveraineté politique de celle-ci.

Puis, lors du XXVIII ' Congrès d u PCUS en juille~ Eltsine et plus ieurs autres membres importants claquent la porte du parti .

La crise est profonde pour Gorbatchev , d'autant qu e l ' Ukraine proclame son indépendance le 24 juillet, et que Chevardnadze démissionne de son poste .

Gorbatchev est totalement isolé, malgré un soutien internationa l important symbolisé par le prix Nobel de la paix qu'il reçoit cette même année.

Le putsch du 19 août 1991 Le 19 août 1991, un groupe de hauts d ignitaires conservate urs de l'Armée et du militaro- industriel tente un coup d'État.

Lorsque /es blindé s envahissent Moscou , Eltsine appelle la population à la résistance.

Les Moscovites lui répondent favorablement et se mette n t en travers du chemin des chars .

Dès le 21 aoû~ le putsch a échoué.

Gorbatchev, alors en Crimée , ne peut intervenir et perd sa dernière bataille politique.

À son reto ur à Moscou, il saborde, le 24 aoû~ le PCUS en démissionnant du poste de secrétaire général.

Mais il ne prés ide plus de facto qu'une coquille vide et l'URSS cesse d'ex ister dès la fin du mois .

LA CEl le 8 décembre 1991, s'achève à Minsk la lente agonie de l 'U R SS, lorsq ue les préside nts de la Russie, de l'Ukraine et de la Biélorussie indépendantes annoncent la création de la CEl.

Dès le 21 décembre, toutes les anci ennes répub liques les rejoignent, à l'exception des pays Baltes et de la Géorgie .

Gorbatchev démissionne de son poste de président de l 'URSS le 25 décembre suiva nt.

LA RbiABIUTAnON DE SOUENITSYNE Né en 1918 , .411!.-.h ~ passe sa jeunesse à Rostov-sur -le­ Don , dans le sud de la Russie .

En janvier 1945 , il est arrêté pour avoir émis dans sa correspondance des doutes sur les qualités militaires de Staline .

Il est condamné sans appel à huit ans de déportation dans un camp, expérience qu'il relate dans Une journée d 'Ivan Denissovitch , paru en 1962.

Exposé à l'hostilité de l'Union des écrivains (dont il ser a exclu en 1969) , il continue de dénoncer le régime soviétique Statuts et organisation de la CEl L e 21 déce mbre 1991 est officie lleme n t créée la Comm unauté d'États indépendants.

La déclaration dite d 'Aima-Ata dessine les contours institutionnels de cette nouvelle entité.

La CEl est dirigée par un Consei l des chefs d'État qui se réunit deux fois par an (avec u ne présidence tournante), par un Conseil des chefs de gouvernement (réuni deux fois par an) et des conseils interministé riels (Affaires étra ngères , Défe nse, Économie et Finances , Transports et Communicatio n s, Protection socia le, Affaires intérieures) .

Le 31 décembre, les 11 membres de la CEl s ignent une convention sur les forces stratégiques et nucléaires s'accordant sur un commandement unique .

Ils s'engagent enfin à maintenir un «espace économiq u e commun "• avec une monnaie commune, le roub le.

Face à la crise économique En févrie r 1992, à Minsk.

les chefs d 'État de la CEl s 'engagent à maintenir les liens commerciaux existants et à utiliser le roub le comme monnaie de règleme nt.

À Bichkek (capita le du Kirghizistan), e n octob re 1992, 8 É tats déci de nt d'offic ialiser la zone roub le.

Pourtant la réalité des échanges commerciaux est bien plus souvent bilatérale que multilatérale , accentuant la fin de la solidarité budgé tair e entre les pays .

Le p roblème de la monna ie est plus complexe .

À la veille de l'éclatement de l'Union soviétique, la monnaie nationale , le rouble, est e n passe de devenir converti ble avec un système de taux de change multiples.

La Russie introdui~ en juillet 1992, un taux de change unique, avec une converti bilité interne limitée.

P o urtant , la p lupart des membres de la CEl ne tarde nt pas à a nnoncer leur intention d'adopte r une monnaie natio nale.

Comme pou r les échanges, la réalité prend le pas sur les intentions.

Une Russie prépond érante au sein de la CEl? Avec la fin de l'URSS, la Russie per d le rôle dom ina nt q u'elle occupait jusqu'alors .

Même si elle demeure la plus grande entité régionale , même si elle a réussi à occuper le siège laissé vacant par l'U R SS au Conseil de autoritaire dans ses oeuvres , publiées à l'étranger : Le Premier Cercle (1968 ), Le Pavillon des cancéreu x ( 1968 ) et L'Archipel du goulag (1973 ).

Alexandre Soljenitsyne , qui a toujours plaidé pour l'abolition de la censure, obtient le prix Nobel de littérature en 1970 .

En 1974 , il est déchu de sa nationalit é et exilé.

En 1990, il publie depuis les États -Unis un essai (Comment réam énager notre Russie ) dans lequel il appelle au démantèlement de l'URSS , estimant que le peuple russe en pleine crise identitaire doit trouver le chemin de la renaissance morale et spirituelle .

Ce discours est accueilli avec réserve par les Russes , même s'il a le mérite à l'époque d 'évoqu er des thèmes soigneusement écartés des réformes : les réfugiés , le statut des minorités russes et le tracé des frontières .

sécurité de l'ONU, il n'en demeure pas moins qu'elle ne peut plus imposer sa vision à ses voisins sans risquer d'entrer en conflit avec eux.

Avec une certaine impuissance, elle voit des États voisins s'émanciper de sa tutelle comme les États d 'Asie centra le qui, en 1992 au Turkménistan , réfléchissent à la création d 'un marché commun régional avec l'Iran , le Pakistan et la Turquie.

LEs CONS ~QUENCES G~OPOUTIQUE S D E LA FIN D E L'URSS La disparition de l'URSS est l'un des événements majeurs de la fin du xx< siècle.

Elle marque la fin de relations internationales dominées par le rapport de force entre les deux superpuissances, les États-Unis et l'URSS .

Son effondrement laisse place à de nombreux conflits régi o naux que la dictature soviétique avait autant étouffés qu'exacerbés .

La fin du pade de Varsovie Durant toute la guerre froide, la politique exté rieure de l'URSS a systématiquement cherché à coexister pacifiquement avec les pays occidentaux et à étab lir une zone d'influe nce appelée à jouer le rôle d'un «glacis» stratégique : les républiques socialistes de l'Europe de l'Est .

Le pacte de Varsovie (14 mai 1955) est devenu l 'instrument privi légié de cette politique .

À partir de 1989-1990,Ies pays d'Europe centrale et orientale s'engagent dans un processus de désatellisation militaire e~ peu à peu, le pacte de Varsovie se vide de toute substa nce.

Une à une, les anciennes démocraties popu laires négocient avec Moscou leur désengagement : la Tchécoslovaquie en février 1990 p uis, en mai 1990,Ia Hong rie.

Enfin, le 7 juin, les dirigeants des pays membres du pacte de Varsovie, réunis à Moscou , signent «un accord fondé sur une base démocratique , entre États souvera ins et de droits égaux» .

Le 25 février 1991, les ministres des Affaires étrangè res et de la Défense de l 'URSS, de la Bulgarie , de la Hongrie, de la Pologne , de la Roumanie et de la Tchécoslovaquie se réunisse nt à B udapest pour dissoudre la structure militaire de l'ancien bloc socialiste.

l'organisation politique de l'alliance est égaleme nt démantelée le 1" juillet.

Les zones de confl it en puissance Durant près de soixante-dix ans, au nom du communisme, les revendications identitaires des cent ethnies qui constituaient le peuplement du territoire de l'URSS ont été soumises à la doctrine centralisatrice de Moscou.

La fin de l'URSS les fait ressurgir au grand jour.

Les conflits entre les États de la CEl La prem ière cause de conflits entre les États membres est le partage des armements stratégiques répartis sur l'ensemble du territoire de l'ex-URSS .

En 1991, la Crimée provoque un conflit majeur entre Russes et Ukrainiens qui s 'affront ent sur la question des forces nava les de la mer Noire .

L a seconde cause est la ligne des frontières et les revendications indépendantistes de peuples minoritaires au sein des États .

En 1991, 1'Azerbaïdjan et l'Arménie entrent en confl it au sujet des territoires du Haut -Karabakh .

En 1992, commen ce le comba~ en Géorgie, des Ossètes du Sud qui revendiquent leur ratta chement à I'Ossétie du Nord , territoire russe.

Les régi on s en crise Au début des années 1990, le Caucase, véritable mosaïque de pe uples dont les territoires sont imbriqués inextricablemen~ entre dans une instabilit é chronique .

Les conflits se multiplien~ souvent attisés par la Russie qui, histo riquement, considère que le Caucase doit demeurer sous son influence , alors que les convoitises autour des hydrocarbures de la mer Caspienn e se doub lent de projets d'oléo ducs à travers la Turquie , vers la Médite rranée .

La Russ ie menacée d'implosion à son to ur Avant même la fin de l'URSS, un certain nombre d e républiques ou de régions autonomes intégrées au territoire de la répub lique de Russie manifestent leur désir d'accéder aux mêmes droits de sécession que les autres républiques fédérées de l'URSS .

La Tchétchénie proclame son indépendance dès 1991.

En mars 1992, le Tartarstan, l'une des 20 répub liques autonomes de la Russie, organise un référendum donnant la majo rité aux partisans d'un État souverain .

La Russie propose alors à ces divers territoires, républiques , régions, districts autonomes, un pacte fédéra l, sign é par 18 républiques sur 20, proclamant le 31 mars 1992 la créatio n de la Féd é rtdion de Russi e.. »

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