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Jeanne d'Arc (1412-1431), la Pucelle d'Orléans (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)

Publié le 05/05/2016

Extrait du document

histoire

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

L'armée est sous le commandement du duc d'Alençon, mais il semble que Jeanne galvanise les troupes, qui vont de succès en succès : Jargeau (12 juin, le duc de Suffort est fait prisonnier), Meung (15 juin), Beaugency (17 juin) et

enfin Patay, dans l'actuel Loiret (éclatante victoire du 18 juin), sont libérées; les troupes anglaises dirigées par Jean Talbot et John Falstof (ou Falstaff, que l'on retrouvera plus tard chez Shakespeare - Henri IV, Les Joyeuses Commères de Windsor -ainsi que dans un opéra de G. Verdi), sont écrasées et mises en déroute.

 

Jeanne profite de son avantage et, passant par Auxerre pour s'y ravitailler, arrive en Champagne. Troyes (10 juillet), Châlons-sur-Marne (14 juillet), Reims (16 juillet) se rallient.

 

Enfin, le 17 juillet 1429, Charles VII est sacré roi à Reims. Point de

UNE SOURCE D'INSPIRATION

 

Une multitude d'œuvres en tout genre célèbrent l’héroïne, et cette geste adopte des points de vue divers.

 

De son vivant, la « Pucelle de Dieu ordonnée» a inspiré à Christine de Pisan (1363-1430) un poème, le Dittié de Jeanne d'Arc (1429). Puis viennent, après des mystères médiévaux joués sur le parvis des églises, La Pucelle ou la France délivrée de Jean Chapelain (1595-1674), La Pucelle d'Orléans de l'Espagnol Antonio de Zamora (v. 16601728), et en contrepoint le sarcastique Pucelle d'Orléans (1755) de Voltaire. L'Allemand Friedrich von Schiller donne en 1801 une tragédie en cinq actes sous le même titre, et Charles Péguy (18731914), un drame en trois pièces :

 

Jeanne d'Arc (1897). Léon Bloy (18461917), Anatole France (1844-1924), George B. Shaw (1856-1950), Georges Bernanos (1888-1948), Jean Anouilh (1910-1987, L'Alouette) lui consacrent chacun un opus, jusqu'à ce que Paul Claudel (1868-1955), associé à Arthur Honegger (1892-1955), donne en 1938 un oratorio, Jeanne d'Arc au bûcher.

 

C'était là explorer la voie musicale ouverte par Franz Listz (poème vocal), Giuseppe Verdi (Jeanne d'Arc, 1845) et Tchatkovski (La Pucelle d'Orléans,

 

1881).

 

En peinture, on retiendra L'Entrée de Jeanne d'Arc à Orléans (1887) de Jean-Jacques Scherrer (1855-1916), les

M MAI 1431_

 

Reprenant courage, la Pucelle, qui dit n'avoir cessé d'entendre, voir, sentir, toucher, embrasser chaque jour ses «voix», qui a affirmé le 13 mars avoir reçu naguère un « signe divin » et prémonitoire du couronnement du roi, revient sur ses aveux le 26 mai et revêt ses vêtements masculins. Elle sait ce qu’elle risque, mais préfère mourir que «renier ses voix» et renoncer à ses habits.

 

Cette manière de s'habiller, qui choque tant les hommes d'Église, est sans doute pour elle la manifestation de son renoncement à toute vie sexuelle et donc l’affirmation de sa virginité. D'ailleurs, elle ne se présente dans ses lettres et autres documents que sous le nom de «Pucelle».

 

28-29 MAI 1431

 

Un nouveau procès est vite expédié par deux juges et trente-neuf assesseurs. Condamnée à l’unanimité comme relapse (retombée dans l'hérésie), Jeanne est remise au bras séculier (justice laïque) pour être mise à mort.

30 MA11431_

 

Place du Vieux-Marché, à Rouen. Un bûcher est dressé Jeanne se confesse

fresques de Jules Lenepveu (1819-1898) au Panthéon et Jeanne d'Arc assistant au sacre de Charles VII

 

(1854) de J. D. Ingres.

 

Il n'existerait qu'un seul «portrait» réalisé de mémoire du vivant de Jeanne : un croquis en marge d'un registre du Parlement et daté de 1429. Vingt ans après sa mort, elle apparaît sur des miniatures, puis, à partir du xvie siècle, son image se multiplie sur des gravures et des tapisseries. Aujourd'hui, on ne compte plus les statues équestres et pédestres de la guerrière érigées à l'angle d'une rue portant son nom ou en place publique (à Orléans, à Reims, à Paris, etc.), ni les sculptures et autres représentations de la sainte dans les églises.

histoire

« territoire de la présence anglaise -la marche vers Paris, par Soissons, Laon , Senlis , Compiègne , et, le 26 août , Saint­ Denis .

Mais Paris , très anglophile, résiste .

Jeanne est blessée d'une flèche à la jambe devant la porte Saint­ Honoré.

Le 8 septembre, il faut reculer vers la Loire.

• De tortueuses négociations de paix sont en cours , qui stoppent les opérations militaires .

L'armée est officiellement dissoute à Gien les 21- 22 septembre.

Néanmoins Jeanne continue à se battre dans le Nivernais : elle prend Saint-Pierre-le-Moûtier en octobre , mais échoue devant La Charité-sur-Loire .

• Suite à diverses tractations , en mai 1430, le duc de Bourgogne Philippe le Bon veut récupérer Compiègne.

Le capitaine Guillaume de Flavy refuse de se soumettre.

Il appelle Jeanne à l'aide.

Elle accourt avec 300 ou 400 hommes .

PRISO N NI ÈRE • Le 23 mai 1430 , Jeanne est dans Compiègne ; le 24, elle tente une sortie et se fait capturer par le chevalier de Wandonne , qui la remet à son chef, Jean de Luxembourg.

comte de Ligny.

Elle est enfermée au château de Beaulieu-en-Vermandois, puis dans celui de Beaurevoir, près de Cambrai.

• Le «roi de France et d'Angleterre» la rachète pour 10 000 écus et la fait déplacer d'Arras à Rouen (décembre 1430) pour la livrer à un tribunal de l'Inquisition.

• En effet, dès le 26 mai, la nouvelle de la capture de Jeanne à peine connue, l'université de Paris a réclamé la prisonnière pour la juger comme hérétique et sorcière, avec le secours de l'Inquisition .

Le 3 septembre 1430 , une certaine Pieronne la Bretonne a été brûlée sur le parvis de Notre-Dame, à Paris, parce qu'elle proclamait que la Pucelle était envoyée de Dieu .

• Les Anglais sont trop heureux de laisser à l'Église la basse besogne, d'autant qu'un tel procès déconsidérera complètement Charles VIl et ruinera son autorité sans qu'eux-mêmes en paraissent responsables; aussi remettent-ils volontiers Jeanne au x autorités ecclésiastiques.

Ils assument cependant les frais du procès, assurent la garde de la prisonnière et font savoir clairement que, pour eux, la seule condamnation possible est la mort .

LES PROCÈS ET LA MORT 9 JA N V IER·24 MARS 1431 Présidents du tribunal : le vice­ inquisiteur de France, Jean Lemaître, et l'évêque de Beauvais- diocèse dans lequel Jeanne a été capturée-, le comte Pierre Cauchon (v.

1371-1442 ), passé au service des Bourguignons dès 1413 , collaborateur des Anglais à partir de 1420 et réfugié à Rouen depuis 1429.

Jury : des chanoines de Rouen , des universitaires parisiens .

Promoteur de justice : Jean d'Estive!.

Notaires : Guillaume Manchon et Guillaume Colles , dit Bois-Guillaume .

Assesseurs et conseillers : une soixantaine.

Avocats: aucun.

Enquête : menée à Domrémy .

Instruction : à huis clos.

Information préalable , effectuée en janvier -lévrier et favorable à Jeanne : non jointe au dossier.

Minutes du procès :trois exemplaires , parvenus jusqu 'à nous .

• Jeanne est harcelée de questions perfides , surtout sur des points théologiques, sur son appartenance à l' « Église militante» et sur son état de grâce (« Si je n 'y suis, Dieu m 'y mette, et s i j'y suis, Dieu m 'y garde! »).

On la menace de torture en lui en montrant les instruments ...

27·28 MAR S 1431 Ade d 'accusation : 70 articles , réfutés par l'accusée , et ramenés à 12, essentiellement axés sur les voix , inspirées par le diable , et le port d 'habits d'homme .

En outre, elle est accusée de sorcellerie , dévergondage , outrecuidance et orgueil.

24 MAII431 Au cimetière de l'abbaye de Saint­ Ouen , après une longue et humiliante exposition publique sur une sorte de bûcher, Jeanne exténuée met une croix en bas d'un acte d'abjuration, sauve sa vie et est condamnée à la prison à perpétuité .

Elle repart habillée en fille repentie .

26 MAII431 • Reprenant courage, la Pucelle , qui dit n'avoir cessé d'entendre , voir, sentir , toucher, embra sser chaque jour ses «voix », qui a affirmé le 13 mars avoir reçu naguère un «signe divin » et prémonitoire du couronnement du roi, revient sur ses aveux le 26 mai et revêt ses vêtements masculins.

Elle sait ce qu'elle risque, mais préfère mourir que «renier ses voix » et renoncer à ses habits.

• Cette manière de s'habiller, qui choque tant les hommes d'Église , est sans doute pour elle la manife station de son renoncement à toute vie sexuelle et donc l'affirmation de sa virginité .

D 'ailleurs , elle ne se présente dans ses lettre s et autres documents que sous le nom de «Pucelle ».

28·29 MA l 14 31 Un nouveau procès est vite expédié par deux juge s et trente-neuf assesseurs .

Condamnée à l'unanimité comme relapse (retombée dans l'hérésie ) , Jeanne est remise au bras séculier Oustice laïque ) pour être mise à mort .

30 MAII431 Place du Vieux-Marché, à Rouen .

Un bûcher est dressé .

Jeanne se confesse et communie , puis elle est brûlée vive , tandis qu'à sa demande on b randit un crucifix devant ses yeux .

Elle meurt en prononçant le nom de Jésus .

Ses cendres sont jetées dans la Seine.

7 JU IN 1431 Une pièce non authentifiée est ajoutée au dossier du procès par l'évêque Cauchon : sept assesseurs jurent que Jeanne , le 30 mai au matin , a renié ses voix et abjuré ses erreurs devant eux.

LA RÉHABILITATION ·Novembre 1449 , Charles VIl a reconquis la Normandie , il entre dans Rouen et mandate aussitôt Guillaume Bouillé pour étudier comment s'est déroulé le procès .

Sept témoins révèlent les pressions exercées par les Anglais .

Mais on ne peut entendre ni Cauchon , ni Lemaître, ni Estive!, tous morts entre-temps .

• Avril1452 :le cardinal-légat Guillaume d 'Estouteville et l'inquisiteur de France Jean Bréhal rouvrent l'enquête et interrogent seize témoins .

• Quand la victoire définitive de Charles VIl est acquise, en 1453 , un appel est fait au pape pour casser le jugement.

En effet , il serait politiquement bienvenu que soit écarté tout soupçon de sorcellerie dans l'entourage du roi et sur les conditions de sa conquête du pouvoir.

• Juin 1455 : le pape Calixte Ill (1455 - 1458) accepte la demande en révision du procès .

L E PROC ÈS EN R tH A BILITATI O N • Décembre 1455.

Un contre-procès se tient en présence de Jean Il Juvénal des Ursins (1388-1473), archevêque de Reims, de l'évêque de Paris Guillaume Chartier et de l'inquisiteur de France.

• Toutes les pièces du procès de 1431 1--------------'------------- --1 sont examinées, et plus de cent témoins UNE SOURCE D'INSPIRATION Une multrtude d'œuvres en tout genre célèbren t l'héroï ne, et cette geste adopte des points d e vue divers.

• De son vivant la «Puce lle de Dieu ordonnée» a inspiré à Christine de Pisan (1363- 1430) un poéme, le Dittié de Jeanne d'Arc (1429).

Puis viennent après des mystères médiévaux joués sur le parvis des églises, La Pucell e ou la France délivrée d e Jean Chapelain (1595- 1674), La Pucelle d' Orléans de l'Espagnol Antonio de Zamora (v.

1660- ln8), el en contrepoint le sarcastique Pucelle d'Orléans (1755) de Voltaire.

L'Allemand Friedric h von Schille r don ne en 1801 u ne tragédie en cinq actes sous le même trtre, e t Charles Péguy (1873 - 1 914), u n dram e en trois pièces : Jeanne d'Arc (1897) .

Léon Bloy (1846- 1917), Anatole France (1844-1924), George B.

Shaw (185&-1950), Georges Bernanos (1888-1948), Jean Anouilh {191G-1987, L'Alo uette) lui consacrent chac un un o p us, jusqu'à ce que P aul C la u del (1868-19 55), associé à Arthur Honegger (1892-1955), donne en 1938 un oratorio, Jean n e d'Arc au bûcher.

• C'était là explorer la voie musicale ouverte par Franz Listz (poème vocal), Giuseppe Verdi (Jea nne d'Arc, 1845) et Tcha-.J >.

• Très vite, la «bonne Lorraine >> (Michelet) -ou plutôt sa représentation -cristallise don c le sentiment national ; elle est même souvent instrumentalis é e comme icône de la Nation afin d'exalter les passions patriotiques , voire xénophobes .

On pourrait voir aujourd'hui la guerrière auréolée comme le contrepoint de Marianne au bonnet phrygien , figure allégorique de la Révolution , puis de la République .. »

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