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LA BATAILLE DE BERLIN (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires) De l'ultime assaut des Alliés à la capitulation du Reich

Publié le 05/05/2016

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histoire

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

de Koniev a pour effet de bloquer l'offensive allemande. Il en est de même au nord où la contre-attaque de Steiner est arrêtée par la r armée polonaise.

 

Le même jour, des éléments de la 5er armée de la Garde font leur jonction avec des patrouilles de la 69' division d’infanterie de la 1er armée américaine à Torgau, sur l’Elbe. Le groupe d’armée «Vistule» et le corps cuirassé de Steiner sont coupés. L'étau se resserre sur Berlin, provoquant de sérieuses difficultés au sein du commandement allemand.

 

Hitler esseulé

Hermann Gôring, responsable de la Luftwaffe, est relevé de son commandement par Hitler « pour avoir essayé d'obtenir de lui les pleins pouvoirs en vue de négocier avec les puissances ennemies».

 

De son côté, Heinrich Himmler, par

 

l’intermédiaire du comte Bernadotte,

avec le gouvernement suédois.

histoire

« • Ce dernier organise une rencontre avec le général américain Dwight Eisenhower.

• Himmler propose une capitulation sur le front occidental dans l'espoir de poursuivre la lutte contre les Soviétiques.

Mais les Alliés s'en tiennent à la formule arrêtée à Yalta : «La seule forme acceptable de reddition est la reddition inconditionnelle sur tous les fronts. >> • Le 25 avril, l'aviation soviétique exécute un raid d'une très grande ampleur sur la capitale .

Le lendemain , les artilleurs de la 18' armée déversent 569 tonnes d'obus, entraînant de nouvelles destructions .

!:action conjointe de ces bombardements ouvre la voie à l'infanterie .

Bien que l'étau se resserre sur la capitale, les Allemands ne renoncent pas à lancer de vigoureuses contre-attaques, notamment sous le commandement des généraux Busse et Wenck.

En dépit de quelques succès locaux , les divisions allemandes sont bloquées par le 5' corps mécanisé et la 13' armée qui franchissent l'Elbe au sud de Wittenberg .

Dès lors, Koniev réorganise le dispositif soviétique afin d'empêcher toute percée allemande vers l'ouest.

Sa manœuvre est couronnée de succès, le groupe d'armées de Frandort-Luben se trouvant fragmenté , puis proprement anéanti.

Cette opération entame profondément toute perspective allemande de résistance.

En effet, quelque 60 000 hommes viennent ainsi d'être mis hors de combat, tandis que 120 000 soldats se retrouvent prisonniers des Soviétiques.

• Les 26 et 27 avril, parallèlement à l'action des divisions de Koniev , les troupes du deuxième front biélorusse s'emparent de Stettin, Schwedt, Angermünde sur le littoral de la Baltique.

Au nord-ouest de Stettin, la 2 • armée de choc du général Fediouninski passe à l'offensive en direction de Stralsund et de la mer Baltique .

L'INVESTISSEMENT DE LA RIVE GAUCHE DE LA SPREE • Le 29 avril, commencent les combats pour réduire le secteur central de la capitale du Reich , où se trouvent notamment le Reichstog,I'Opéra , le ministère de l'Intérieur, autant de bâtiments particulièrement solides et dont les murs ont été encore renforcés .

• Les défenseurs ont fait sauter la plupart des ponts de la Spree et du canal de la Landwehr .

Quant au pont Moltke , il est puissamment défendu 1--------------1 par un réseau de mitrailleuses LA D~CLARAnON DE JODL À REIMS • Après avoir signé la cop/111/lltion du Reich à Reims, le 7 mai 1945, le général Jodl, chef d'état-major de I'OKW (le commandement suprême de la Wehrmacht), se lève et adresse quelques mots au général Bedell Smith, représentant d'Eisenhower : • « Par cette signature, le peuple allemand et les armées allemandes se sont livrés pour le meilleur et pour le pire aux mains du vainqueur .

Durant une guerre de plus de cinq années, ils ont souffert plus que tout autre peuple.

En cette heure, je peux seulement exprimer l'espoir que le vainqueur les traitera avec générosité.

» Jodl est ensuite introduit auprès du général Eisenhower qui le rend personnellement responsable de la stricte exécution des clauses de la capitulation .

enterrées et un important dispositif d'artillerie.

Le Tiergarten (le jardin zoologique) est lui aussi organisé en centre de résistance.

Un réseau de boyaux de communication couverts relie entre eux les différents édifices de Berlin, tandis que des pièces d'artillerie antiaérienne ont été installées sur tous les toits .

La défense du secteur central est confiée plus particulièrement à des unités de SS, un bataillon du Volkssturm et trois compagnies de fusiliers marins , le tout étant placé sous le commandement du général Helmut Weidling.

Le soin d'en finir avec l'ultime résistance de Berlin est confié à la 3 'armée de choc du général Kouznetsov, qui reçoit le soutien de nombreuses grandes unités .

• Dans la nuit du 29 au 30 avril, les Soviétiques réussissent à prendre le pont Moltke.

Désormais , les Soviétiques peuvent jeter sur la rive gauche de la Spree de nouvelles unités bientôt renforcées par des chars et des pièces d'artillerie.

0BIECTIF : LE REICHSTAG ET LA CHANCELLERIE • De l'aube à la fin de l'après-midi du 30 avril, les Soviétiques lancent trois assauts contre le Reichsta g qui subit un pilonnage ininterrompu .

Pour autant , la résistance allemande ne faiblit pas, des combattants retranchés dans les caves poursuivant un combat que tout semble pourtant vouer à l'échec.

Le 2 mai, alors que le Reichstag est la proie des flammes , les défenseurs finissent par se rendre.

Quelque 5 000 hommes tombent aux mains des Soviétiques .

• Alors que se déroulent les combats autour du Reichstag, les 15' et 8 ' armées ainsi que la 1 "armée blindée parv iennent dans le secteur de la chancellerie.

Le 1 • mai, une division du 28' corps d'armée s'empare du jardin zoologique, situé à moins de 1 km du bunker de Hitler .

·Afin d'empêcher tout repli allemand vers le sud, le maréchal Koniev ordonne à ses troupes de prendre le secteur de Wilmersdorf-Schtineberg, au sud-ouest de la capitale .

Quant aux armées de Rokossovski , elles poursuivent leur marche en avant vers l'ouest et le nord -ouest , assurant ainsi une protection absolue des actions des fronts Joukov et Koniev.

• Dans la nuit du 30 avril au 1 • mai, le général Kurt Student, qui a remplacé le général Heinrici à la tête du groupe «Vistule>>, apprend le suicide de Hitler , survenu la veille à 15 h 30, et la nomination de Karl Des procla­ mations au peuple allemand et à la Wehrmacht sont alors diffusées.

• A la mort de Hitler fait écho un afflux de mauvaise s nouvelles.

Kesselring annonce à Dtinitz la capitulation du groupe d'armées d'Italie , aux ordres du général Vietinghoff, tandis que le front des Balkans , sous le commandement du général Lohr, est en passe de s'effondrer.

• Le 1" mai, à 3 h, le général Krebs, commandant de I'OKH (l'état-major de l'armée de terre), se rend auprès du général Tchou·1kov , commandant de la 8 ' armée de la Garde , pour sonder les intentions des Alliés .

Mais les Soviétiques restent inflexibles : la Wehrmacht doit capituler sans conditions.

Les autorités allemandes L'ADRESSE DE STALINE AU PEUPLE ET À L'ARMtE • Le 8 mai, le jour de la capitulation, Staline s'adresse à l'Armée rouge et au peuple soviétique pour leur annoncer l'effondrement de l'Allemagne nazie et les féliciter , l'un et l'autre , de leur patriotisme et de leur vaillance.

Le maître du Kremlin évoque avec fierté les privations, les angoisses et les péripéties douloureuses à travers lesquelles il a conduit son pays à un éclatant triomphe.

• Staline marque aussi le sens que l'Union soviétique entend donner à sa victoire .

et l'usage qu'elle veut en faire : « La lutte séculaire des peuples slaves pour leur existence et leur indépendance s'est terminée par la victoire sur les envahisseurs allemands et sur la tyrannie nazie.

Désormais, le grand drapeau de la liberté des peuples et de la paix entre les peuples flottera sur l'Europe .

» LA PROCLAMAnON DE L'AMIRAL KARL D6Nm • Selon les ultimes volontés de Hitler c'est l'amiral Karl Dtinitz qui devient chef de l'État à la tête duquel il ne restera que 23 jours.

Avant d'être capturé par les Alliés, il rédige le 1 • mai, soit le lendemain du suicide de Hitler, une proclamation à l'adresse des principaux dirigeants du régime .

• «Le Führer m 'a désigné pour lui succéder.

En pleine connaissance de mes responsabilités, j'assume la direction du peuple allemand en cette heure si grave pour son avenir.

Ma première mission consiste à protéger mes compatriotes contre l'anéantissement par l'ennemi bolchevique.

C'est uniquement à cette fin que la lutte militaire se poursuivra .

Dans la mesure où les Britanniques et les Américains gêneront l'exécution de cette mission et aussi longtemps qu'ils le feront nous continuerons à nous défendre par les armes devant eux.

A partir de ce moment ils ne combattent plus pour leur propre pays, mais pour l'extension du bolchevisme en Europe.

•• • Le 8 mai, les armées des fronts Joukov et Koniev atteignent l'Elbe où elles font leur liaison avec les forces américaines.

De leur côté , les forces de Rokos sovski se portent sur la ligne Wismar-Schwerin-Dtimitz, rejoignant alors les armées britanniques .

Le même jour, le mar échal Keitel signe la capitulation sans conditions du Reich , tandis que le successeur de Hitler , le grand amiral Dtinitz , est capturé par les Alliés l e 23 mai.

Désormai s, il n'y a plus d'État allemand .

Le pouvoir va être confié aux quatre commandants en chef alliés , américain, britannique , français et soviétique, qui gouverneront chacun une zone du Reich .

Berlin est également divisée en quatre secteurs, conformément aux accords de Téhéran et de Yalta.

Après 74 ans et 4 mois f------------~ d 'existence, l'unité allemande disparais sait, emportée par le rêve hitlérien d'un Reich m illénaire.

demeurées à Berlin refusent de se soumettre et, le même jour à 18 h, l'artillerie de l'Armée rouge reprend ses tirs contre le cœur de Berlin .

LA FIN DU REICH MILLÉNAIRE ·A Berlin , la situation des derniers défenseurs allemands est tragique .

De tous les côtés, les armées soviétiques qui convergent vers la capitale ont fait leur jonction .

Le 2 mai, ce qui reste du dispositif de défense du général Weidling se trouve définitivement fragmenté.

Ce dernier est donc contraint de cesser la lutte.

• Le drapeou rouge est hissé sur le Reichstag.

Le même jour , à 0 h 40, la 79' division d'infanterie soviétique intercepte un message du 40' PZK demandant la cessation des combats et l'envoi de parlementaires .

Les Soviétiques décident alors d'interrompre les tirs.

A 6 h, des troupes allemandes franchissent la ligne de combat qui les sépare des Soviétiques et se constituent prisonnières .

Sur les instances de Joukov , Weidling ordonne à toute la garnison de capituler.

A 15 h, tous les combats cessent et la capitale est entièrement occupée par l'Armée rouge .

UN ENIEU SYMBOLIQUE ET ÉCONOMIQUE • Pour les dirigeants soviétiques, la conquête de Berlin aura eu d'abord une valeur symbolique : elle leur était due, à eux qui avaient supporté l'essentie l de l'effort d e guerre contre l'Allemagne nazie .

Cela explique leur exigence que la capitulation allemande soit signée par les plus hautes autorités militaires allemandes à Berlin (8 mai), et pas seulement à Reims (7 mai).

• Mais Berlin revêt aussi une importance économique : il s'agit pour l'URSS de s'emparer, au titre des réparations, des équipements industriels, scientifiques utiles pour la reconstruction du pays dévasté par quatre années de guerre.

• Dès l'arrivée de l'Armée rouge , commencent les démontages , qui, conformes aux accords interalliés , vont se poursuivre pendant plusieurs années, non sans avoi r pour effet d'affaiblir durablement la zone d'occupation soviétique par rapport aux trois autres zones.

• Enfin, en portant le fer jusqu'au cœur du Ill ' Reich , Staline entendait se saisir d'une position lui permettant de peser sur le destin du continent et d'influer directement sur l'avenir de l'Allemagne.

Le maître de Moscou n'ignore pas, en effet, que l'organisme interallié chargé de l'administration de l'Allemagne siégera à Berlin.

Il est clair que, dans cette perspective , la décision du général américain Eisenhower d'arrêter les armées occidentales sur l'Elbe et donc de renoncer à Berlin -la capitale ne représentant plus à ses yeux un objectif stratégique primordial - ne pouvait que favoriser les desseins de Staline et, in fine, ouvrir la voie à la soviétisation de l'Europe de l'Est.. »

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