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L'EXPLORATION DE L'AFRIQUE (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION) Les premières étapes de la colonisation

Publié le 30/04/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Pierre Savorgnan de Brazza

 

effectue d'inlassables expéditions fluviales en Afrique équatoriale.

 

 partir du gabon, il remonte l'Ogooué

 

en 1875-1877 et fonde quelques années plus tard la future Brazzaville, sur la rive nord du Stanley Pool. Sa nomination (1887) comme commissaire général du gouvernement pour le Congo français ne l'empêche nullement de poursuivre les explorations de cet immense territoire.

 

L'archevêque d'Alger, Charles Lavigerie fonde, respectivement en 1868 et 1869, la société des Pères Blancs et les Sœurs missionnaires d'Afrique. Les missions d'évangélisation vont permettre à de nouveaux Européens de s'introduire dans des régions jusqu'alors inconnues.

 

Les récits du XIXe siècle prennent de plus en plus la forme d'ouvrages d’ethnologie, de sociologie et d'histoire des populations. Les études d'anthropologie, les études génétiques mais aussi la botanique, la zoologie connaissent un véritable essor.

 

En 1900, à l'exception de quelques régions centrales du Sahara, la quasi-totalité du continent africain est reconnue. Dès lors, les aventuriers et les hommes d'action vont s'effacer devant les administrateurs coloniaux.

Al Hassan al Wazzan, surnommé Léon l’Africain, est originaire de la cité de Grenade, alors musulmane, mais grandit au Maroc après la conquête de la ville par les Rois Catholiques, en 1492. Entre missions et voyages, il parcourt, outre l'Afrique du Nord, le Mali et la vallée du Niger. Enlevé par des pirates italiens qui le livrent au pape Léon X, il est protégé par ce dernier après avoir été converti au catholicisme

 

et baptisé Jean-Léon de Médicis. Léon X lui ouvre les portes du monde lettré. Al Hassan al Wazzan rédige sa Description de l'Afrique (1525), qui constitue une précieuse source d'informations tant sur l'islam que sur le continent africain.

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« hollandaise des Indes .

la VOC (Verenigde Oost lndische Compagnie) , en 1602, leur permet d'ouvrir un comptoir permanent au cap de Bonne­ Espérance .

Sur les traces des Portugais , ils découvrent la côte du Ghana, les côtes de l'Afrique centrale et du Sud.

En 1652 , ils posent les bases d 'une installation relais sur la route des Indes : la ville du Cap .

• Les opportunités commerciales attirent également Anglais et Français qui, à leur tour , débarquent sur les rivages africains : Saint-Louis du Sénégal, Gorée et Rufisque pour les Français, la côte de l 'or (Ghana) pour les Anglais .

Au XVI' siècle, la reine d'Angleterre accorde à des compagnies anglaises des droits de commerce au Sénégal et e n Gambie où sera construit Fort James .

• Quelques missions d'évangélisation sont également envoyées mais le cœur du continent reste à découvrir .

VOYAGES À CARACTÈRE GÉOGRAPHIQUE • À partir du XVII' siècle, les Européens s'intéressent davantage au continent africain et fouillent dans les sources antiques et arabes .

Les œuvres de P!olémée sur la géographie de l'Afrique sont redécouvertes , les écrits des géographes arabes du Xl' siècle constituent d'autres sources d'information s.

Mais les récits sur l'intérieur du continent relèvent autant de la fiction que d'une probable réalité.

Les affirmations de Léon l'Africain , selon lesquelles le Niger coulerait vers l'ouest.

induisent en erreur les géographes.

• Les expéditions des XVII' et XVIII' siècles se limitent à l'exploration du Sénégal.

essentiellement par les Français, et de la Gambie par les Anglais .

De ces courtes aventures, on retient une publication , en 1623 , de Richard Jobson relative au commerce de l'or et à la découvert e de la rivière Gambie, ou encore une description des côtes de Guinée , publiée en 1704 et écrite par William Bosman , un marchand d'or ayant résidé quatorze ans dans la région .

Un autre explorateur , Jean Barbo~ décrit ses impressions tirées de multiples voyages réali sés en Afrique de l'Oue s t entre 1678 et 1682 :une description des côtes de Guin ée.

• Certains auteurs utilisent même les récits de voyageurs sans avoir jamais entrepris d'expé dition en Afrique.

C'est le cas d 'un dominicain, le père Jean­ Baptiste Labat, qui écrit en 1728 une Nouvelle Relation de l'Afrique occidentale.

En Europe, les études ethnologiques, les récits de voyages connaissent un regain d'intérêt.

Le XVIII' siècle, siècle des lumières , consacre les idées de Voltaire , Didero~ Rousseau ou encore de Locke avec les notions de droits de l'homme et de dignité .

Le " mythe du bon sauvage » est mis en avant pour démontrer le bon sens et des qualités morales de l 'homme primitif à l'Inver se de la perversion d e l'homme blanc.

LES PIONNIERS • A la fin du XVII~ siècle, une association à Londres destinée à encourager la découverte des contrées de l'Afrique intérieure voit le jour .

Elle suscite des vocations parmi les Britanniques qui reprennent le flambeau de l'aventure africaine au début du XIX' siècle et permettent d'établir de manière plus précise la géographie de l'Afrique.

Les premiers Européens à se rendre dans l'intérieur des terres sont des Écossais : James Bruce et Mungo Park .

Entre 1768 et 1772, James Bruce parcourt l'Érythrée et l'Éthiopie .

Il remonte le Nil Bleu bien décidé r------- à trouver les sources du fleuve.

·En 1796 , Mu n go Ptlrk, parti de Gambie , atteint Ségou et explore le cours du fleuve Niger .

Il relate ses aventures dans son Voyage à l'intérieur de l'Afrique , publié en 1798 .

• En 1789 , un autre explorateur , Friedrich Horneman , se lance dans la traversée du désert .

Il part du Caire et aboutit au Bornou.

Il finit ses jours dans la région du Niger .

Au tout début du XIX' siècle une mission menée par des Anglais , entre la Libye et le Niger, s'achève elle aussi par la disparition de presque toute l'équipe.

Gordon Laing, parti de Tripoli , atteint Tombouctou en 1826 , mais est assassiné au retour.

• Entre 1830 et 1850 ,1es expéditions britanniques se portent principalement dans cette zone du Niger qui constitue pour eux un intérêt géographique majeur.

Un dénommé Clapperton explore la vallée du Niger , en 1825.

Un de ses compagnons, Richard Lander , continue l'expédition sur le fleuve Niger jusqu'à son embouchure, découvrant qu'il conduit au golfe du B énin.

Une nouvelle mission est conduite par William Balfour Baik ie, en 1852 , toujours dans la vallée du Niger .

LE XIX' SIÈCLE, ÂGE D'OR DE l'EXPLORATION DU CONTINENT • Au début du XIX' siècle, à l'excep tion de l'Afrique du Nord et de quelques terres au Sénégal, l'Afrique subsaharienne est encore une " terra incognito ».

Les expéditions sont alors du ressort d'ave nturiers , auxquel s se joindront savants et missionnaires.

Ces explorateurs se hasardent soit du côté des déserts , soit le long des fleuves .

LE SAHARA • Un Français .

René Caillié , entame la traversée du Sahara .

Parti du Sénéga l, il atteint la mystérieuse cité de Tombo u dou en 1828 et en revient sain et sauf en remontant vers le Maroc.

• Autre explorateur de renom, l'Allemand Heinrich Barth débute sa carrière de voyageur en Afrique du Nord avant d'être envoyé en Afrique centrale dans le cadre d 'une mission britannique contre la traite des Noirs .

En 1850 , il s'intègre à une mission britannique conduite par Jame s Richardson .

Ce dernier y laissera la vie.

Il poursuit seul son voyage dans la région du lac Tchad et rejoint le Nigeria.

Un ouvrage en cinq volumes relate ses expéditions .

Avec les écrits de Paul Staudinger, ces œuvres sont les plus complètes du X IX' siècle, pour ce qui concerne les territoires qui correspondent aux actuels Nigeria, Burkina Faso , Niger et Cameroun.

• En 1859 , un autre Français , Henri Duveyrier, entame l'exploration du Sahara dans sa partie ouest, découvre les sites de Ouargla et Touggourt ainsi que la région de l 'Erg lsaouën .

Deux ans plus tôt, il a réussi à intégrer la mission d 'un géographe , Oscar Mac Carthy , jusqu'à Laghouat et a commencé à s'intéresser aux populations touareg.

Il entre à la Société orientale de Berlin , et après avoir réuni les fonds nécessaires et acquis des soutiens de personnalités scientifiques, il part en direction du Hoggar et du Tchad .

Officiellement chargé de récolter des données scientifiques et géographiques mais aussi de préparer le terrain à de futures explorations du côté du Soudan et d'amorcer des relations politiques , il repart en 1860 .

Cet été-là , il atteint Ghadamè s.

• Deux autres voyageurs, de nationalit é allemande, Gerhard Rohlfs et Gustav Nachtigal , s'intéressent au désert : Nachtigal au Tibesti , au Born ou et au Soudan central, à partir de 1871 , et Rohlfs dans le désert de Libye et la région de Koufra , en 1867 .

LA REMONTtE DES FUUVES • De 1857 à 1859,les Anglais Speke et Burton entament une première mission au cœur du continent noir.

Ils découvrent le lac Tanganyika , mais Burton tombe malade.

Speke pour suit seul , à la recherche des sources du Nil.

Il découvre le lac Victoria , convaincu que ses recherches ont abouti.

Soutenu par la Royal Geographie Society, il conduit une nouvelle expédition destin ée à confirmer sa découverte.

• Deux autres Anglais restent inscrits dans l'ave nture africaine: Living stone et Stanley.

Livingstone, m édecin et missionnaire écossa is, est mandaté en 184, par la Société missionnaire de Londres , au Cap puis au Bechua ­ naland -actuel Botswana .

Entre 1849 et 1853 , il explore l'Afrique australe et centrale, en passant par le désert du Kalahari, puis le Zambèze et la région des grands lacs.

Sa grande expédition a lieu à partir de 1858 :c 'est la remontée du Zambèze jusqu'au lac Nyassa .

À partir de 1867, il explore la région du lac Tanganyika.

Henry Morton Stanley , un reporter envoyé par le New York Herold Tribune en Afrique, retrouve Livingstone , en très mauvaise santé , à Ujiji, en Tanzanie , en octobre 1871 , et lui adresse le célèbre : "Docteur Livingstone , je présume ?» • Sur les pas de Livingstone, Stanley mène plusieurs expéditions en Afrique , financées par des journaux et soutenues par des associations géographiques.

Il descend le fleuve Congo , découvre le Stanley Pool {1877) , vaste lac en amont des monts de Cristal , ainsi que le massif volcanique du Ruwenzori .

l'INTENSIFICATION DE LA COLONISATION • Grâce à ces expéditions , les connaissances en géographie et PARCOURS DES PRINCIPAUX EXPLORATEURS XVII I"-XIX • SliCLES M ung o Park Cailli é Duveyrier Noch tigol S e rpa Pin to Spe ke livingston e Sta nl ey M issio n Marchand Sav o rg n an d e Bra zza géologie se développent mais aussi en ethnologie , botanique ou encore zoologie.

Des cartes sont élaborées , des documents et carnets de voyages publiés.

Les données récoltées seront utiles aux stratè ges militaires pour se repérer sur le terrain lors de futures conquêtes .

Des explorateurs , à l'exe mple de Nachtigal ou de Duveyrier , se voient confier des missions politiques et commerciales de la part de leurs gouvernements .

Au Togo et au Cameroun , Nachtigal jette les fondations du domaine colonial allemand en Afrique .

• En Afrique australe, c'est le Portugai s Alberto da Rocha Serpa Pinto qui traverse en 1877-1879 le continent d'ouest en est, de l'Angola à l'Afrique du Sud.

Mais son souhait de relier durablement le Mozambique à l'Angola se heurtera aux intérêts britannique s dans la région.

• En 1896,f'expédition du capitaine Monhond -fa mission " Congo-Nil » - est chargée de joindre d'ouest en est les possessions françaises d'Afrique équatoriale à la côte des Somalis.

Les exigences des Britanniques , lesquels ne veulent aucun obstacle sur leur route nord -sud Le Caire-Le Cap, mettent un terme au succès de l'expédition à Fachoda (Soudan ), sur le Nil.

Le poste est abandonné , mais l'e xpédition continue vers l'est, à travers l'Aby ssinie jusqu'à l'océan Indien qui est atteint en 1899 .

DE NOUVEAUX VOYAGEURS ·Avec l'affirmation de la colonisation, les administrateurs , des agents des gouvernements mais aussi des missionna ires partent à la découverte des contrée s intérieures.

Les royaumes Ashanti, du Dahomey e t Yoruba, les régions du delta du Niger sont visités .

• Mehmed Emin Pacha , ex-médecin allemand dans l'armée turque , conduit des explorations au Soudan et en Afrique centrale, avant de devenir gouverneur de la province équatoriale du Soudan en 1878 .

• Richard Burton, un écrivain britannique , publie cinq ouvrages relatifs à l'Afrique de l'ouest.

Il parcourt égalemen t le territoire des Somalis aux côtés de Speke.

• Pierre Savorgnan de Braun effectue d 'inlassables expéditions fluvi ales en Afrique équatoriale .

À partir du gabon , il remonte l'Ogooué en 1875-1877 et fonde quelques années plus tard la future Brauaville, sur la rive nord du Stanley Pool.

Sa nomination {1887 ) comme commissaire général du gouvernement pour le Congo français ne l'empê che nullement de poursuivre les explorations de cet immense territoire.

• L'archevêque d'Alger, Charles Lavigerie fonde, respectivement en 1868 et 1869 ,la société des Pères Blancs et les Sœurs missionnaires d'Afrique .

Les missions d'évan gélisation vont perm ettre à de nouveau x Européens de s'introduire dans des régions jusqu'alor s inconnues.

• Les récits du x1x< siècle prennent de plus en plus la forme d 'ouvrages d'ethnologie , de sociologie et d'histoire des popul ation s.

Les études d'anthrop ologie ,les études génétiques mais aussi la botanique , la zoologie connai ssen t un véritable essor.

• En 1900, à l'excep tion de quelques régions centrales du Sahara , la quasi ­ totalité du continent africain est reconnue .

Dès lors, les aventuriers et les hommes d'action vont s'effacer devant les administrateurs coloniaux .. »

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