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L'Irak : Entre empires et État autoritaire (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION)

Publié le 30/04/2016

Extrait du document

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Le 3 octobre 1932, le mandat britannique prend fin, et l'Irak entre à la SDN. Mais cette date ne marque pas une rupture, car les richesses du sous-sol sont cédées aux compagnies occidentales, et l'armée britannique restera en Irak jusqu'en 1945.

 

En 1939 meurt Ghazi, qui avait succédé à son père le 8 septembre 1933. En attendant la majorité du successeur,

 

Fayçal II, la régence est assurée jusqu'en 1953 par son oncle Abdullah, proche des Britanniques.

 

La Seconde Guerre mondiale marque une parenthèse d'occupation britannique (1941-1945), en réaction à une révolution nationaliste d'un mois (printemps 1941). Le pays reste aligné sur la diplomatie occidentale (signature du pacte de Bagdad, anticommuniste, le 23 février 1955).

 

République et dictature (1958-1968)

 

L'opposition nationaliste et antiisraélienne. inspirée de la révolution nassérienne en Égypte, se renforce, en particulier à l'intérieur de l'armée. Depuis la Syrie, le parti Baas (ou Baath, de Baas al-Arabi, parti de la résurrection arabe), accentue cette pression. Le 14 juillet 1958, le général Kassem (à droite), allié au général Aref (à gauche), met fin à la

monarchie par un putsch et fait exécuter le roi.

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« L'EMPRISE DE SADDAM HUSSEIN le 16 juillet 1979, al-Bakr est contraint clairement la priorité au cadre irakien .

de laisser le pouvoir Par la suite, il n'évoquera le à Sndtlam nationalisme arabe que pour rallier ' Hussein .

l e relatif des pays voisins à ses aventures équilibre à la tête personnelles ou pour les dominer.

Petit de l'État est rompu.

à petit.

à mesure que s'effrite le vernis Né le 28 avril 1937 idéologique , Saddam Hussein s'appuie à Tikrit (au nord de davantage sur son clan.

Minoritaire face Bagdad) dans une fami lle de paysans, aux chiites, il est obligé de s 'imposer Saddam Hussein est un Arabe sunnite.

par la répression, légitimée par Militant d u Baas depuis sa jeunesse l'idéologie laïque.

Saddam Hussein est étudiante, il arrive très jeune au ce que l'on appelle un «dictateur fort» , pouvoir, ce qui peut expliq uer sa c'est-à-dire que c'est réellement lui longévité politique (1979-2003).

qui dispose de l'autorité centrale : ce Son autorité est fondée sur la crainte n'est pas un homme de paille .

Cette qu'inspirent ses démonstrations de individualisation du pouvoir , autour force .

Par exemple, il inaugure son d'un homme qui ne quitte plus l'Irak.

règne par la désig nation publique expliq u e en partie la prise de décisions de traîtres qu'il condamne à mort apparemment irrationnelles ou l'homme est sensible au culte de suicidaires, comme la confrontation, la personnalité.

Son portrait est à deux reprises, avec la puissance omniprésent jusque dans les cafés.

américaine.

la seconde, surtout est Saddam se présente comme l' héritier assez inexp licable en termes d'intérêt de Saladin et de Nabuchodonosor.

de puissance pour l'État irakien , mais l'intervention des puissances étrangères force l'Iran à accepter un cessez-le-feu le 18 juillet 1988 et un accord de paix seulement deux ans plus tard .

• le bilan de la guerre est effroyable : 1.2 million de morts , dont seulement un tiers sont irakiens, des d égâts considérable s, des oppositions anéanties, des dictateurs renforcés ..

.

• la guerre s'est déplacée sur tous les terrains : du bombardement des villes au blocus pétrolier, en envoyant les enfants iraniens au front En 1988 , Saddam utilise même l'arme chimique à Halabja pour réprimer les Kurdes irakiens, suspectés d'être favorables à l'Iran : 5000 Kurdes périssent.

le culte du raïs est la seule idéo logie se comprend par l'orguei l d'un homme, Aux ORIGI NES D E qui vaille.

Ainsi, si le Baas avait pou r Saddam Hussein, qui ne pouvait LA SECO N DE ~UERRE DU Com principe de base le nationalisme arabe , ignorer que, cette fois-ci, les Américains • le 2 août 1990 , les troupes irakiennes Sadd am Hussein, qui en émane, donne iraient jusqu'à Bagdad.

envahissent puis annexent le Kowen r------------- -,------------ ---1 sans résistance .

Sad dam reproche à ce • le 8 février 1963, Kassem est renversé et tué par le premier putsch du parti Baas.

Mais , dès novembre 1963 , le général Aret expulse les baasistes , qui trouvent refuge en Syrie.

LA PRISE DE POUV OIR DU BAAS (JUIL.

1968 ) les Baasistes s'emparent définitivement du pouvoir le 17 juillet 1968, grâce à un coup d'État réussi , confirmé le 30 juillet par un coup de force interne.

le général Ahmad Hassan al-Bak r devient président du Conseil de commandement de la révolution (CCR).

• En novembre 1969, Saddam Hussein accède à la vice-présidence du CCR.

Ce duo fonctionnera pendant dix ans.

Le Baas s'inspire des méthodes soviétiques pour encadrer la société, divisée en échelons jusque dans chaque quartier.

la surveillance s'effectue par une double hiérarchie :celle de l'État • Cette modernisation s'effectue également sur le plan politique , mais sans jamais s'aventurer dans une transition démocratique .

• Culturellement il s'agit là aussi d'une laïcité venue d'en haut , imposée .

• Cette modernisation , calquée sur les modèles des pays riches et dépendante des cours du pétrole, est accélérée par le soutien des grandes puissance s.

On a pu parler de «double alignement», sur le bloc occidental et sur le bloc de l'Est.

LES CUVA ~ ES ETHNIQUES ET RELI~IE U X le pays reste divisé selon des clivages ethniques et religieux, entre Kurdes minoritaires et Arabes majoritaires, entre sunnites minoritaires et chiites majoritaires .

les Arabes sunnites, au centre du pays , ont toujours exercé le pouvoir , bien qu'ils soient minoritaires religieusement parmi les Arabes (au profit des chiites arabes), et ethniquem ent parmi les sunnites (au profit des Kurdes sunnites).

Au total , les Arabes sunnites ne représentent que 200fo de la population.

VINCT·CINQ ANS DE CU ERRE LA PREMIÈ RE ~UER RE D U Com : IRAN· IRAK (1980·1988 ) pays, qu'il considère d'ailleurs comme une province irakienne, d'exiger le paiement de sa dette , alors qu'il estime avoir protégé les pays arabes de l'expansionnisme iranien, et de contribuer à la surproduction pétrolière .

Il fait le pari que la communauté internationale n 'interviendra pas pour l'empêcher d'accapare r ainsi 200fo des réserves mondiales de pétrole.

·Mais les troubles en URSS laissent aux États-Unis les mains libres pour faire respecter le «nouvel ordre international» promu par le président George Bush .

Sous mandat de l'ONU , la victoire de la coalition de 26 pays est rapide.

• Du 17 au 28 janvier 1991, l'offensive aérienne anéantit l'aviation et la défense antiaérienne irakiennes .

• Du 28 janvier au 3 février , l'offensive terrestre met les troupes irakiennes en déroute .

les bombardements intensifs sont meurtriers pour la population.

• le Kowen est libéré, mais George Bush décide de s'en tenir au mandat de l'ONU et de ne pas envahir l'Irak .

les Américains encouragent les Irakiens à la rébellion contre leur président mais les abandonnent quand ils passent à l'action.

la répression de la Garde présidentielle est sanguinaire.

George Bush craint qu'une révolte chiite n'avantage l'Iran.

L'IRAK S OUS EMBAR~O • Depuis la résolution du 6 août 1990 , l ' Irak subit un embargo total.

Celui -ci se poursuit même après la victoire de la coalition.

la communauté internationale reproche à Bagdad de dissimuler des armes de destruction massive .

Mais les sanctions économiques affectent surtout la population .

Le manque de médicaments est régulièrement dénoncé.

le taux de mortalité infantile double .

· le 9 décembre 1996, l'ONU vote la résolution 986, «Pétrole contre nourriture» .

Des révélations montreront à quel point ce programme avait été détourné par le régime.

• Dépouillé de sa puissance externe , Saddam Hussein renforce son emprise politique interne au cours des années 1990 .

Il cherche davantage à prendre appui sur les structures tribales et les milliers de cc petits cheikhs».L'idéologie socialiste baas iste étant discréditée, Saddam cherche à instrumentaliser la vivacité de l'Identité religieuse face aux États-Unis et exhibe sa foi, comme il l'ava it fait face à l'opé ration «Tempête du Désert » en 1991.

Pour autant, l'alliance avec ai-Qaida, dénoncée par l'administration Bush, reste inexistante .

LA PRESSION INTERNAnONAlE Au cours de ces années, les tensions se multiplient entre I'UNSCOM , la Commission des Nations unies chargée de contrôler le désarmement et le régime de Bagdad .

En décembre 1998 , les États-Unis et le Royaume-Uni effectuent seuls, des raids aériens contre l'Irak (opération «Renard du désert») pour imposer les inspections de l'ONU .

l.fS MENA CES AM! RICAINES • Après avoir envahi l'Afghanistan (2001- 2002), l'administration de George W.

Bush met l'Irak sous pression internationale.

Saddam Hussein est soupçonné par les États-Unis , traumatisés par les attentats du 11 septembre 2001 , d'entretenir des liens avec la nébuleuse terroriste ai-Qaida, mais sans que des preuves aient été produites .

• En réalité, le renversement de Saddam Hussein est envisagé depuis longtemps par les «fauco ns néo-conservateurs » qui dominen t désormais l'administration américaine depuis la prise de fonction de Geor ge W .

Bush début 2001.

• le 11 octobre 2002 , George W.

Bush obtient le feu vert du Congrès pour employe r la force.

Un bras de fer s'engage entre les inspecteurs internationaux et le régime de Bagdad, qui ne coopère que sous la contrainte.

Unilatéraliste , l'admini stration américaine, qui échoue à rallier une opinion internationale hostile et une majorité de pays, décide de se passer de l'aval du Conseil de sécurité de l 'ONU .

Elle bâtit une coalition restreinte , essentiell ement autour du Royaume -Uni, de l'Espagne et de l'Italie.

LA TROISIÈME ~UERRE D U GOLfE le 19 mars 2003 débute l'opération "lraqi Freedom "· Aprè s avoir cherché en vain à atteindre Saddam Hussein et ses fils, les tirs américains se concentrent sur les centres névralgiques du régime (campagne cc Choc et stupeur »).

l'invasion terrestre s'opère depuis le Sud, mais se heurte à une guérilla urbaine.

Bagda d tombe dès le 9 avril.

L'IRAK APRÈS SAOD AM le 4 décembre 2003, Saddam Hussein , dénoncé , est arrêté par les Américains .

Il est aussitôt exhibé, hirsute , humilié en public.

Il risque la peine de mort.

Mais la mise hors d'état de nuire de l'ex­ dictateur n 'a pas mis fin à la violence et aux attentats : les nationalist es et les islamistes obéissent à leur logiqu e propre .

• la résistance est multiforme : elle vient du triangle sunnite, des islamistes liés à ai-Qaida (me nés par le Jordanien Abou Moussab ai-Zarkaoui), ou des rebelles chiites dirigés par le jeune Muktada al­ Sadr .

Attentats à la voiture piégée, prises d'otages , insurrections (bataille de Falloujah en 2004) ...

les soldats américains ne peuvent maintenir l'ordre .

• Politiquement le chef de l'administration civile Paul Bremer organise la passation de pouvoir.

Un et celle du parti.

Avant de pouvoir concentrer tous les pouvoirs , les nouveaux dirigeants sont obligés de chercher des alliés au-delà de l'armée .

Ce seront les Kurdes et les communistes .

Ils ménagent leur front extérieur en réglant des désaccords frontaliers avec l'Iran le 6 mars 1975 (accords d'Alger).

Forts de cette accalmie, ils peuvent réprimer les rebelles kurdes de Mustapha Barzani , qui refusaient leur autorité.

le déclenchement de la guerre Iran-Irak est clairement dû à l'Irak.

Saddam Hussein espérait tirer profit du désordre iranien lié au renversement du shah par une révolution islamiste et populaire menée par l'ayatollah Khomeyni .

r------------- -'------------ ---i Conseil intérimaire de gouvernement LE KURDISTAN IRAKIEN : (13 juillet 2003), composé d'opposants U N DÉVELOPP EMENT IMPD RTi: l'utilisation du pétrole pour une industrialisation à marche forcée explique le dynamisme économique impressionnant de l'Irak à cette époque.

• l'Iraq Petroleum Company est nationalisée en 1972 , juste avant l'augmentation des cours.

Si un tiers des recettes sert à acheter des armes occidentales , une partie permet tout de même des progrès considérables sur le plan de l'éducation et de la santé, dont profitent notamment les femmes .

• Le 22 septembre, l'armée irakienne cherche , par une victoire rapide , à obtenir des gains territoriaux (notamment le Chatt ai-Arab).

Mais après les premières victoires, la résistance iranienne patriotique est surprenante.

Le 10 juin 1982 , elle force les Irakiens à se retirer d'Iran .

• la deuxième phase est due au contraire à l 'Iran, qui refuse la paix et réenclenche la guerre le 14 juillet 1982 .

Mais le soutien massif à l'Irak des pays occidentaux , en particulier l'URSS et la France , empéche la victoire de Khomeyni.

les États-Unis se réconci lient avec l'Irak par crainte d 'un expansionnisme islamiste.

ENTRE GUERRE CIVILE , RÉPRESSION ET AUTONOMIE revenus d'exils, de partis islamistes En 1991, espérant l'effo ndreme nt du régime de Saddam Hussein, les Kurdes se révoltent.

Mais les forces de la coalition n'empêchent pas les militaires de Bagdad de les réprimer.

Face à l'exode de 2 millions de Kurdes (mars­ avril1991 ), la réaction occidenta le est d 'abord simpleme nt humanitaire .

Ensuite, les États-Unis étab lissent, au nord du 36' parallèle, une zone de sécurité qui permet aux Kurdes d'accéder à une large autonomie .

le 19 mai 1992, un Parlement local est démocratiquement é lu.

Mais, de 1993 à 2001, les deux principaux partis, I'UPK de Mnssoud Bnnan i et le PDK de Jalal Talabani, s'affrontent dan s 11~~1]· une guerre civile !!! coûtant la vie de milliers de personnes .

De plus, les Kurdes doivent faire face aux incursions turques contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), et à l 'intrusion irakienne , qui provoque, le 31 août 1996, des frappes américaines.

chiites , de Kurdes, de libéraux et de commun istes, désigne un gouvernement intérimaire autour du Premier ministre par intérim lyad Allaoui.

• Enfin, les élections sous protection américaine de janvier 2005 donnent la majorité aux chiites, avec une forte présence kurde , et Ibrahim ai-Jafari comme Premier ministre .

le président est le Kurde laf at Talaban i .

41 En revanche , les ., sunnites, qui boycottent en major ité le scrutin, sont pour la première fois marginalisés , ce qui fragilise le nouveau régime .. »

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