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L’UNITÉ ITALIENNE : De l'influence des idées révolutionnaires françaises à 1870 (Travaux Personnels Encadrés – Histoire – TES/TL)

Publié le 28/04/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

En 1820, des insurrections éclatent au Piémont et dans le royaume de Naples, aussitôt écrasées par les Autrichiens, qui entrent dans Turin. En 1831, les révolutions de Bologne, Modène, Reggio, Parme et Rome sont réprimées par l’Autriche.

 

Malgré la répression, l’élan national se structure et se développe autour de la notion de risorgimento (c'est-à-dire « résurrection », terme qui désigne le mouvement politique ayant pour but l'unité de l’Italie).

 

Né dans les milieux intellectuels, ce risorgimento gagne peu à peu les classes moyennes.

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« républicaine , grâce à l'éducation et à l'action des masses ; il fonde en 1831 le mouvement «Jeune Italie».

De son côté , Massimo d 'Azeglio souligne que l'unité ne peut se faire que par la guerre d'une monarchie italienne contre les Autrichiens .

En 1847 , Pie IX, à peine élu, libère les prisonniers politiques et convoque une assemblée .

Enthousiastes , les patriotes se soulèvent dans toute l'Italie.

Cette révolution commence dans le calme , par une phase libérale .

De janvier à mars 1848 , tous les États italiens se dotent de Constitutions.

Milan et Venise chassent les occupants autrichiens , et Daniele Manin proclame la répub lique il V enise .

Les Italiens se tournent alors vers le roi du Piémont , C h a rles -Albert , qui affirme dès mars 1848 : «L'Ita/ia tara dose• («L'Italie se fera par elle­ même » ).ll déclare la guerre à l'Autriche et, à l'aide de volontaires venus de toute la Péninsule , libère la Lombardie .

Mais , par crainte d 'une hégémonie piémontaise , les autres princes italien s font défection .

Reprenant l'offensive , les Autrichiens écrasent l'armée de Charles-Albert à Custozza (25 juillet 1848 ).

L'Italie , dans une situation économique dramatique , entre alors dans une phase révolutionnaire.

Les démocrates de Toscane instaurent la république (février 1849) après avoir chassé le grand -duc s out e nu par les Autrichien s.

À Rome , le pape Pie IX s'enfuit en novembre 1848 ; l'Assemblée nationale constituante proclame la république et confie le pouvoir à un triumvirat dirigé par Mauini ( février 1849 ).

Les républicains veulent laïciser l'État et nationaliser les biens du clergé pour les redistribuer.

Cette agitation révolutionnaire suscite l 'hostilité des puissances conservatrices européennes .

Dès septembre 1848, la réaction frappe tout d 'abord le royaume de Naples, dont le souverain reconquiert la Sicile avec une brutalité extrême.

Les Autrichiens écrasent les Piémontais à Novare (23 mars 1849) , rétablissent le grand-duc de Toscane , puis envahissent les territoires pontificaux et menacent la république romaine .

~~!!;: ~~~ Paris envoie 11:: de son côté un corps expéditionnaire :d'abord repoussées par les volontaires de Garibaldi , les troupes françaises s'emparent de Rome le 4 juillet 1849 .

Après une violente répre ssion, le pape regagne la Cité vaticane l'année suivante.

La république de Venise capitule en août 1849 .

Les Autrichiens occupent alors une grande partie du territoire italien.

Seul le royaume de Piémont conserve des institutions libérales .

Charles­ Albert ayant dû capituler après la défaite de Novare , son fils Victor­ Emmanuel li lui succède .

Le nouveau roi proclame son attachement au Statut constitutionnel , accordé en mars 1848, qui prévoit l'élection d'une chambre au suffrage censitaire .

LA MARCHE VERS L'UNITÉ DES CONTRAST ES IMPO RTAN TS Après l'échec des révolutions de 1848- 1849 , l'Italie reste politiquement plus que jamais d ivisée , sous la domination des Habsbourg et des Bourbons : le royaume lombardo -vénitien est administré directement de Vienne par l'empire d 'Autriche ; le grand -duché de Toscane, le duché de Modène sont gouvernés par des princes autrichiens , tandis que Parme revient aux Bourbons.

Le pape dans les États pontificaux et le roi Bourbon des Deux­ Siciles règnent en monarques absolus .

Seul le royaume de Piémont-Sardaigne a établi une monarchie libérale et constitutionnelle .

Cette division politique s'accompagne d 'un morcellement administratif et douanier.

Les communications sont d'autant plus diff i ciles que la Péninsule ne dispose que d'un faible réseau de voies ferrées (2 500 km en 1860 ).

L'évolution économique accentue les contrastes entre région s.

Le Mezzogiorno (le Sud) , dominé par les grandes propriétés nobles, reste peu développé et figé dans ses traditions .

Le Nord , au contraire , bénéficie de la croissance de l'industrie et modernise son agriculture.

Le fractionnement est aussi culturel : l ' italien n 'est parlé que par les élites , et l'immense majorité des habitants utilise des dialectes très différents les uns des autre s.

De plus, si les patriot es savent que l'unité passe par l'expulsion de l'Autriche, ils ne sont pas unanimes sur l'avenir de leur pays : royaume ou république ? Et que faire des États du pape ? Nombre de catholiques , pourtant partisan s de l 'unité , refusent que l'on touch e au Saint-S iège.

D ANS LE NORD, L 'tUMIN ATION M ILITAIRE DE L'A UTRICHE La marche vers l'unité provient des initiative s de la région la plus riche : le royaume de Piémont-Sardaigne, où Vidor ­ Emnranu •el/1 .

comme refuge pour les patriotes , pourchassés par la police dans le reste de la Péninsule.

Même les républicains (tels Manin et Garibaldi ) finissent par se rallier à la monarchie constitutionnelle piémontaise , après l'échec du mouvement de 1848 -1849 .

Mazzini , tout en espérant un jour une république pour l'Italie , laisse lui aussi agir la maison de Savoie .

Le comte contre l'Autriche.

Il réforme l'État, fait construire des chemins de fer, modernise l 'agriculture et favori s e l'industrialisation du royaume .

Il persuade les milieux d 'affaires de Turin et de G ênes du bien-fondé de la cause italienne .

Nombre d'entrepreneurs se seraient contentés d'une union dans le Nord , laissant à l'écart du nouvel État les régions pauvres du Sud.

Mais ni Cavour ni Victor -Emmanuelll ne veulent décevoir les aspirations de toute une nation .

Pour vaincre l'Autriche , Cavour s'assure l'appui de la France .

Il connaît en effet les anciennes sympathies de l'empereur Napol é on Ill pour les Carbonari et la haine qu'il nourrit à l'égard du congrès de Vienne , qui a bafoué le principe des nationalités .

Cette aide est obtenue à l'issue de Cavour à Plombl ~r~s (Vos g es) le 13 juillet 1858 .

L'empereur français demande en contrepartie la cession de Nice et de la Savoie .

Comme il ne veut pas mécontenter les catholiques français , Napoléon Ill ex ig e en outre que les intérêts du pape soient sauvegardés .

Habile diplomate , Cavour fait mine d 'accepter .

Solferino (si sanglants combats qu'ils inspireront la fondation de la Croix­ Rouge ), ce qui l'oblige à abandonner la Lombardie.

Mais Napoléon Ill met brusquement fin au conflit par l'armistice de Villafranca , en juillet, sans demander l 'avis de Cavour .

En effet , les victoires militaires ont déchaîné l'enthousiasme dans la Péninsule , et des soulèvements ont lieu en Italie centrale : Napoléon Ill craint de ne pouvoir maîtriser une unité italienne qui s'effectuerait au détriment du pape .

Le Piémont ne reçoit finalement que la Lombardie, la Vénétie restant sous dominat ion autrichienne .

Cavour, furieux , décide de poursuivre la marche vers l ' unité.

DAN S LE CENTR E n LE S u D, L ' ACTION POPUL A IRE Au printemps 1860 , les soulèvements en Italie centrale , encouragés par Cavour , chassent les princes autrichiens des duchés .

Dans les mêmes conditions , la Roma gne se sépare des États pontificaux .

Tous proclament leur rattachement au Piémont.

Napoléon Ill , satisfait par la cession de Nice et de la Savoie , laiss e faire.

débarquent en Sicile et conquièrent tout le royaume en quelques semaines , avec l'aide de la population .

Le 7 septembre , Garibaldi entre à Naples.

Redoutant d'être débord é, Cavour n 'a pas de mal à obtenir de Napoléon Ill l 'autorisation de faire passer les troupes piémontaises à trav ers les États du pape pour rejoindre Garibaldi et l'empêcher de marcher sur Rome.

«Faites , mais faites vite! » répond Napoléon Ill.

Ainsi Victor-Emmanuelll , à la tête de son armée , après avoir bousculé l'armée pontificale à Castelfidardo , est reçu triomphalement par Garibaldi à Naple s.

Le royaume des Deux-Siciles et la majeure partie des États pontificaux sont rattachés à la maison de Savo ie.

Le 27 avril 1861 , Victor­ Emmanuelll est proclamé roi d'Italie .

Cavour ne verra pas la fin de l'unité italienne : il meurt le 6 juin.

À ROME , CONTRE L A fRANCE Deux provinces restent en dehors de l'Italie unifiée : la Vénétie , encore sous dominat ion autrichienne , et la région de Rome .

La Vénétie est rattachée à l'Italie en 1866 :à la suite de sa défaite contre la Prusse à Sadowa , l'Autriche doit céde r la province à la France , qui la rétroc ède à l'Italie .

La quest ion romaine est plus compliquée .

Le vœu de Cavour était de faire de Rome la capitale de l 'Italie unifiée, mais Napoléon Ill s'obstine à protéger le pouvoir temporel du pape, notamm ent sous la pression des catholiques français .

Ainsi , lorsque Garibald i, en 1867 , tente de conquérir la Ville é ternelle , les troupes de l'empereur (envoyées pour prot éger le Saint-Siège) lui infligent une sévère défaite à Mentana ( 3 novembre).

Victor-Emmanuelll doit attendre que Napoléon Ill soit battu à Sedan par les Allemands et que soit rappelé le corps expéditionnaire français pour enfin entrer à Rome (sept.

1870) et en faire la capit a le d~ I'Uali~ unifi ~~-Privé les terres où vivent des populations italienne s : le Trentin, l'Istrie et la Dalmatie restent sous contrôle autrichien .

Les nationalistes réclament la réunion au royaume de ces terres «irrédentes » (non rattachées ) , désormais source de tensions.. »

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