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Tpe sur la traçabilité

Publié le 28/01/2013

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La notion de traçabilité, c'est-à-dire de suivi et d'identification d'un produit, est vieille comme le monde. On sait ainsi que le marquage des animaux était déjà très répandu sous l'Antiquité et était même codifié en Mésopotamie vers 1780 av. J.-C. dans le code Hammurabi (recueil de 282 articles de lois relatifs aussi bien à la vie publique qu'à la vie privée). Cependant, la traçabilité sous son acception actuelle est réellement née après la Seconde Guerre mondiale pour répondre aux besoins de standardisation et de rationalisation de la production industrielle. Les industries automobiles et aéronautiques ont été les premiers secteurs à généraliser la traçabilité.

 

« coordonnent l'activité de l'entreprise à tous les niveaux : ressources humaines et financières, production , commercialisation et livraison.

La traçabilité au sein d'une filière s'appuie sur les outils du SCM (supp/y chain management) qui assurent le suivi logistique des produits, non seulement au sein de l'usine de production mais aussi en amont chez les fournisseurs et en aval chez les distributeurs et les clients.

Tous ces logiciels pointus sont plus ou moins compatibles entre eux et donnent lieu, bien souvent, à de véritables casse-têtes informatiques nécessitant l'appel à des consultants spécialisés.

LES PRINCIPAUX SUPPORTS DU SUIVI Afin d'assurer le relevé, la transmission et le stockage des informations, plusieurs techniques sont utilisées.

La plus connue reste certainement le code-barres qui tend aujourd 'hui à être concurrencé dans de nombreuses applications par la RFID (système d'identification par radio-fréquence).

Ces deux supports de suivi sont les plus courants car ils ont l'avantage d'être facilement incorporés aux flux d'informations stockées numériquement.

LE CODE-BARRES code à barres est la codification graphique d'une information qu'elle soit du texte, des chiffres ou tout autre caractère par l'alternance de bandes de différentes largeurs.

Pour assurer la ledure optique , les barres doivent contraster avec les espaces, c'est pourquoi elles sont généralement noires sur fond blanc.

Inventé par Norman Joseph Woodland en 1948 pour automatiser la saisie en caisse des produits d'un magasin alimentaire américain, le code-barres sera utilisable seulement à partir des années 1970 quand IBM développera un outil laser capable d'en automatiser la lecture.

Des standards mondiaux reposant sur des codes à barres linéaires sont arrêtés en 1993 .

Le principe de fonctionnement est relativement simple : quand une source lumineuse passe sur les barres, la réflectance qui est captée par un récepteur photo ­ sensible varie.

Ces variations d'intensité lumineuse sont converties en informations numériques exploitables par un ordinateur.

La liaison avec l'ordinateur peut se faire soit par ondes hertziennes soit via un câble.

Le code­ barres a tout d'abord permis d'automati ser la saisie d 'informations liées à un produit et de s'approcher du « zéro erreur» de saisie puisque la fiabilité d'une lecture de code-barres est excellente comparée à la fiabilité d'un opérateur humain.

Cependant , selon le système de codification choisie, elle varie d'une erreur pour 20000 à une erreur pour 2 000 000.

Comparé à un numéro de suivi classique, les léger s déchirements , les frottements ou les défauts d'impression entravent moins la lecture du code du fait que l'information est stockée sur toute la hauteur des bandes.

Son coût d 'impression et le peu de contraintes qu'il représente pour son placement sur le produit ont fait du code-barres un outil indispen sable de la traçabilité.

Bien souvent, ce sont les organismes inter-professionnels (syndicats, fédérations ...

) qui ont défini leur s propres standards.

Ainsi, la grande distribution et la presse utilisent des codes mis au point par GENCOD, il s'agit par exemple du code EAN 13 pour les produits à destination du consommateur , c'est le type de code que l'on rencontre tous les jours quand on fait ses courses.

LA RFID La technologie des RFID date de la Seconde Guerre mondiale et était utilisée notamment par la Rayai Air Force pour l'identification des appareils.

Elle se développe ensuite pour la sécurité des sites nucléaires .

Puis , à partir des années 1980, elle est généralisée pour l'identification du bétail et dans un certain nombre d'industries comme l'automobile .

Ce n'es t que depuis 1998 que la RFID s'annonce réellement comme un système viable pour une traçabilité généralisée grâce à la mise au point d'étiquettes intelligentes et moins coûteuses .

Aujourd 'hui on retrouve cette technologie dans tellement de gestes de la vie courante qu'elle commence à devenir familière : cartes ou passes de parking , passeports électroniques, « tatouages » des animau x familiers, etc.

La RFID (radio frequency identification) est, comme son nom l'indique , un système d'identification par radiofréquences qui passe par des étiquettes électroniques appelées « tags Rfid ».

Les tags peuvent être collés ou incorporés au produit.

Ils peuvent être seulement passifs , réagi ssant à une onde reçue ou actifs, émettant eux­ mêmes un signal, voire semi-actifs, c'est-à-dire capables d'enregistrer de l'information mais pas d'en émettre spontanément.

Ce sont les émetteurs qui activent les tags passant devant eux en leur fournissant l'énergie dont ils ont besoin pour fonctionner.

Tous ces échanges se font à des fréquence s basses ou hautes selon la législat ion et à courte distance .

Plus la fréquence est élevée plus le débit d'information peut l'être et peut aussi permettre de nouvelle s fonctionnalités (cryptographie, système anticollision ...

).

En France , on utilise pour le moment seulement trois types de puce s: - les puces à basses fréquences pour la lecture seule (150 kHz) ; - les puces à hautes fréquences (13,56 MHz) qui sont potentiellement réinscriptibles ; - les puces à haute s fréquences anticollision, que l'on peut lire en vrac.

Les systèmes anticollision sont des programmes informatiques qui permettent à l'émetteur-récepteur de faire le tri entre les messages envoyés simultanément par plusieurs puce s présentes dans son champ d'action.

La RFIO fait l'objet de très nombreuses recherches car elle apparait comme un outil d 'avenir en matière de traçabilité.

Et il est vrai que cette technologie présente de nombreux avantages.

• Réutilisables , réinscriptibles , presque inusables contrairement aux codes­ barres, les tags permettent la traçabilité d'emballages consignés par exemple: une nouveauté pour la gestion du matériel hospitalier .

Ainsi , 400 000 bouteilles de gaz médicaux distribuées par Air Liquide sont identifiées et suivies depuis le début des années 1990.

Grâce à cette traçabilité, la perte de bouteille s'approche de zéro.

• En matière logistique , le suiv i en temps réel devient une réalité.

Pour les bagages dans les aéroports, le gain de temps est important, le capteur pouvant identifier les valises quelque soit le sens dans lequel elles se présentent.

Il n'y a plus besoin de les manipuler.

• La RFIO apporte un gain de productivité très significatif .

Les coûts d'inventaires de certains secteurs comme la distribution pourraient ainsi être réduits de 5 %.

• Dans le secteur du luxe, les puces p euvent servir tant à la traçabilité qu'à l'authentification de produits uniques et protéger ainsi le secte ur de la contrefaçon.

Cependant la RFID n'en est qu'au début de son expansion.

Plusieurs difficultés gênent encore son développement.

• Des contraintes financière s : certains produits ne sont pas assez coûteux pour amortir l'investisse ment dans des étiquettes électroniques, notamment dans la grande distribution , si bien que le code-barres reste d'actualité et entrave donc la généralisation de la RFID à tous les produits du magasin.

• Des contraintes technologiques : même s'il existe des programmes anticollision, ceux-ci ne sont pas encore toujours efficaces ou rapide s et la lecture ne peut donc se faire que produit par produit.

Par ailleurs, les radiofréquences ne passent pas à travers l'eau ou le métal qui font écran, si bien que cela gêne là encore une lecture en vrac.

• Des contraintes d'organisation : une normalisation internationale semble nécessaire pour assurer la continuité des messages entre les différents maillons d'une même chaine et d'un pays à l'autre.

Ce travail en cours doit préciser les fréquen ces utilisées pour le dialogue puces-lecteur, les fréquence s pour le codage des étiquettes, le code lui-même et ce dans un souci de compatibilité avec les codes-barres existants.

Un travail fastidieux et assez long pour trouver des terrains d'entente s'illustre bien dans le cas de l'ultra­ haute fréquence : ainsi les Américains utilisent une RFIO ultra-haute fréquence à 900 MHz , créneau déjà utilisé par les opérateurs de téléphonie mobile en Europe.

l'Europe cherche donc une bande proche mais la solution trouvée (865,6-867,6 MHz) est réservée aux militaires en France .

• Des contraintes éthiques : de nombreuses associations de citoyens ou de consommateurs s'élèvent déjà contre l'emploi abusif de la RFID.

Celle -ci permet en effet de capter à l 'insu du porteur de carte à puces ou de produits en comportant des donnée s sur lui-même , ses achats ou ses déplacements .

Par ailleurs de nombreuses applications de la RFID tentent d'envahir l 'humain lui-même comme des pucessous ­cutanées détenant un numéro de carte bancaire ou les passeports biométriques comportant une fiche de renseignement sur le citoyen ...

Autant d'applications qui pour assurer plus de sécurité, de rapidité ou de fluidité dans les déplacements sont susceptibles de devenir le support à des systèmes coercitifs.

Les associations de défense des libertés parlent ainsi souvent du spectre de la société de la surveillance.

• Des contraintes de santé : il reste toujours une inconnue quand à l'innocuité des ondes radio.

LES NOUVELLES TECHNOLOGIES Les nouvelles technologies comme les biotechnologies ou les nanotechnologies ont permis d'envisager la traçabilité de manière extrêmement poussée.

Les OGM en sont un exemple assez parlant.

Ainsi, pour garantir un suivi à tous les stades de leur mise sur le marché , le long de la chaine de production et de distribution, et pour garantir un étiquetage préci s des produits , une surveillance ciblée des effets potentiels sur l'environnement et sur la santé et, le cas échéant, le retrait des produits si un risque inattendu pour la santé humaine ou l'environnement est constaté, il a fallu développer des outils permettant de les détecter.

Ceux-ci sont généralement fondés sur des puce s à ADN ou ARN , c'est-à-dire des sondes contenant un segment d 'ADN ou d'ARN complémentaire de celui recherché comme marqueur et qui provoque une réaction chimique traduite par une coloration de la puce.

En matière de RFID, les puces d'aujourd'hui sont encore trop grandes.

Mais leur taille devraient se réduire grâce aux recherches en électronique organique mariées aux impressions jet d'encre ultra-fine s (polymères conducteurs imprimables) .

Cela permettrait de créer des tags rfid sans puces qui deviendraient aussi peu coûteux que des codes-barres.

L'AGROALIMENTAIRE: DE LA FOURCHE À LA FOURCHETTE En France, un des enjeux majeurs de la traçabilité agroalimentaire consiste en grande partie à regagner la confiance des consommateurs après la crise de la vache folle et le scandale de la dioxine ou les différents faits divers annoncés autour de la Listeria .

Les aliments deviennent suspects et les français exigent plus de transparence et de rigueur.

Dès 1997, la France réglemente ainsi l'étiquetage de la viande de bœufp our garantir l'origine française et renseigner le consommateur sur la race et la catégorie des animaux dont la viande est issue.

Depuis le 1 " janvier 2005, c'est l'article 18 du règlement européen 178/2002 qui impose la traçabilité aux différents acteurs de l'agroalimentaire .

Cette traçabilité est poussée puisqu 'elle s'applique à toutes les denrées , y compris celles pour les animaux, et à toutes les substances entrant dans leur composition.

Le règlement européen impose par ailleurs l'identification complète des fournisseurs et clients des entreprises et une mise à disposition des autorités administratives de tous les éléments de contrôle nécessaire.

Plusieurs textes viennent compléter ce règlement pour renforcer la sécurité alimentaire grâce à un suivi et un étiquetage adéquat : la directive européenne 2001 /95CE qui engage la responsabilité du metteur en marché à partir de janvier 2004, le règlement 1830 /2003 qui précise l'étiquetage et la traçabilité des OGM et des produits fabriqués à partir d'OGM, la directive 2003/89CE qui rend obligatoire l'étiquetage de tous les ingrédients allergènes et enfin le règlement 1935 /2004 qui concerne les emballages et tous les matériaux et objets destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires.. »

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