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1838 : Mort de Talleyrand.

Publié le 06/07/2012

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talleyrand

 

 

“ Hors d’une crise ou d’un congrès, il n’était ni habile, ni puissant. Homme de cour et de diplomatie, non de gouvernement ” dit de lui Guizot.

 

talleyrand

« CHATEAUBRIAND ET HUGO: CRUELLES ÉPITHAPHES « Je veux que pendant des siècles on continue à discuter de ce que j'ai été, sur ce que j'ai pensé, sur ce que j'ai voulu », a écrit Talleyrand.

Sa requête a été entendue ...

Chateaubriand s'est montré virulent à son égard : « La foule a bayé à l'heure suprême de ce prince aux trois quarts pourri, une ouverture gangreneuse au côté, disputant minute à minute sa réconciliation avec le Ciel...

Il a signé, quand sa parole allait s'éteindre, le désaveu de sa première adhésion à l'Église constitutionnelle ; mais sans donner aucun signe de repentir, sans rétracter les immoralités et les scandales de sa vie.

' .

Jamais orgueil ne s'est montré si misérable, l'admiration si bête, la piété si dupe ...

» Victor Hugo n'a pas été plus tendre : « Des médecins sont venus et ont embaumé le cadavre, à la manière des Égyptiens ...

Ils ont retiré les entrailles du ventre et le cerveau du crâne.

La chose faite, après avoir transformé le prince de Talleyrand en momie et cloué cette momie dans une bière tapissée de satin blanc, ils se sont retirés, laissant sur la table la cervelle, cette cervelle qui avait pensé tant de choses, inspiré tant d'hommes, construit tant d'édifices, conduit aux révolutions, trompé vingt rois, connu le monde ...

Un valet est entré ...

Tiens, ils ont oublié cela.

Qu'en faire ? Il s'est souvenu qu'il y avait un égout dans la rue, il y est allé, et a jeté le cerveau ...

» chère, très pieuse mece et légataire universelle, la du­ chesse Dorothée de Dino, l'a convaincu de mourir religieu­ sement, c'est-à-dire après · avoir obtenu le pardon de Rome.

Le malade a soigneu­ sement préparé le mea culpa qu 'on exige de lui.

Depuis des mois, il en peaufine la procédure , avec son ami l'abbé Dupanloup, directeur du séminaire de Saint-Nicolas­ du-Chardonnet, et l'arche­ vêque de Paris, monseigneur de Ouelen, qui a promis à son prédécesseur, le cardinal de Talleyrand-Périgord, de sauver l'âme de son neveu.

Des obsèques nationales A six heures du matin, en présence de sa famille, de l'abbé Dupanloup, de son fidèle serviteur Hélie, de ses amis, le prince consent enfin à ce que sa nièce lise publi- E f quement le texte qu'il a plu- sieurs fois remanié.

« Je suis arrivé, au terme d'un grand âge et d'une grande expé­ rience, à blâmer les excès du siècle auquel j'ai appartenu et à condamner franchement les graves erreurs qui ont troublé et affligé l'Église catholique, apostolique, ro­ maine, auxquelles j'ai eu le malheur de participer ...

» En conclusion, le prince assure au pape Grégoire XVI qu'il a fait sa « soumission entière à la doctrine et à la discipline de l'Église ...

».

Talleyrand est ainsi en paix avec sa conscience pour recevoir une dernière visite : celle du roi Louis-Philippe, venu ren­ dre un ultime hommage à celui qui a été son ambassa­ deur à Londres jusqu'en 1835.

A trois heures de l'après­ midi, après .s'être confessé et avoir reçti l'extrême-onc­ tion, Charles Maurice de Tai- ~EDITIONS ~ATLAS leyrand-Périgord rend son dernier soupir.

Le 22 mai, on lui fait des obsèques en grande pompe .

De l'hôtel Saint-Florentin à l'église de l'Assomption où doit être célébrée la messe basse, le cortège funèbre est suivi par une foule immense, des membres de la Maison du roi, des diplomates, des pairs de France, les autorités militaires, civiles et ecclé­ siastiques.

En septembre, conformément aux dernières volontés du défunt, la dé­ pouille du prince des diplo­ mates est transférée dans son domaine adoré de Valençay et inhumée dans la crypte de la chapelle Saint-Maurice.

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