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1995: Le procès d'O.J. Simpson, spectacle médiatique, tourne à la farce juridique

Publié le 22/03/2019

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Le procès d'O.J. Simpson, spectacle médiatique, tourne à la farce juridique

1995

O. J. Simpson : une photo de la police de Los Angeles, en 1995.

Les poursuites judiciaires contre l'ancienne star du football Orenthal James Simpson, soupçonné de double homicide, vont fasciner les États-Unis pendant plus d'un an. Le 3 octobre 1995, les jurés laissent tomber leur verdict : non coupable.

les procès à sensation aux États-Unis dans les années go

Une Ford Bronco blanche se faufile sur les autoroutes de Los Angeles, poursuivie par des voitures de police qui ont branché leur gyrophare. Des foules d'individus se pressent au bord des rues et sur les ponts afin d'apercevoir des bribes du spectacle. Tous regardent fascinés, quelques-uns font des signes, d'autres tendent des panneaux sur lesquels ils ont inscrit ce qu'ils pensent de la culpabilité ou de l'innocence du suspect. Dans la Ford se trouve Simpson, arrêté sur une bretelle d'autoroute : il est soupçonné d'avoir assassiné son ex-femme Nicole Brown, et son ami Ron Goldman.

 

Nicole Simpson et Ron Goldman sont retrouvés le 13 juin 1994, sauvagement assassinés dans leur maison, tapie dans un quartier résidentiel de Los Angeles. O. J. Simpson avait quitté sa propre maison, située à 3 km de chez Nicole Simpson, tard la veille et avait fui vers Chicago. Lorsqu'on lui annonce la mort de sa femme, il rentre à Los Angeles et est immédiatement convoqué par la police. Il ne se présente cependant pas à la date convenue, le 17 juin. Un de ses amis avait même présenté une lettre, écrite par l'ancienne star de football, annonçant son suicide.

 

La chasse-poursuite du 17 juin, suivie par des hélicoptères des rédactions d'informations, avait été transmise en direct à la télévision. Dès le début de l'enquête policière, chaque détail de l'affaire est annoncé dans les journaux. La coiffure du procureur de la République Marcia Clark, comme les problèmes de couple du juge Lance lto sont révélés au public. Les acteurs du procès deviennent aussi célèbres que des stars, et cette affaire se transforme bientôt en une sorte de série policière grâce aux comptes rendus télévisés quotidiens.

Le ministère public travaillera jusqu'en juillet à la reconstitution des faits. Le choix des jurés commence en septembre 1994, mais les preuves ne sont présentées qu'en janvier 1995.

Simpson, caché à l'arrière de la voiture, fuit la police.

 

Dans le cadre de l'affaire, on débat de thèmes importants, notamment de la question raciale. 64 % des Blancs pensent que Simpson est coupable, contre seulement 12 % des Noirs. La défense présente donc comme argument principal que des preuves - en particulier un gant ensanglanté trouvé sur le lieu du crime - ont été fabriquées par des policiers racistes de la ville. Lorsque le 3 octobre, le verdict est lu après quatre heures de délibération, de nombreux Blancs sont déconcertés, alors que les Noirs jubilent. Simpson est libre, mais doit cependant affronter un nouveau procès devant la juridiction civile. Il concerne le versement de dommages et intérêts aux familles des victimes.

 

Les débats à propos de cette affaire se poursuivent inévitablement. On a déploré que l'enquête et le procès aient tourné au spectacle par le biais de la télévision. Mais ce fut un fait unique dans l'histoire judiciaire américaine, car un homme noir, accusé du meurtre d'une femme blanche, a été acquitté par un jury populaire.

« O.

J.

Simpson : une photo de la police de Los Angeles, en 1995.

Le procès d'O.

J.

Simpson, spectacle mé diatique , tourne à la farce juridique Les poursuites judiciaires contre l'ancienne star du foot ball Orenthal James Simpson, soupçonné de double homicid e, vont fasciner les États -Unis pendant plus d'un an.

Le 3 octobre 1995, les jurés la issent tomber leur verdic t : non coupable.

U ne Ford Bronco blanche se fa ufi le sur les autoroutes de Los Angeles, poursuivie par des voitures de police qui ont branché leur gyrophare.

Des foules d'i ndividus se pressent au bord des rues et sur les ponts afin d'ap er­ cevoir des bribes du spect acle.

Tous regardent fascinés, quelq ues-uns font des signes, d'autres tenden t des pann eaux sur lesquels ils ont in scrit ce qu'ils pensent de la culpabili té ou de l'innocenc e du susp ect.

Dans la Ford se trouv e Simp son, arrêté sur une brete lle d'a utoro ute : il est soupç onné d' avoir assassiné son ex-femme Ni cole Brown, et son ami Ron Goldman.

Nicole Simpson et Ron Goldman sont retrouvés le 13 juin 1994, sauvagemen t assassinés dans leur mai son, tapie dans un quar tier ré sidentiel de Los Angele s.

O.

J.

Simp son avait quitté sa propr e maison, située à 3 km de chez Ni cole Simpson, ta rd la veille et avait fui vers Chicago.

Lorsqu'on lui an nonce la mor t de sa fem me, il rentre à Los Angeles et est immé­ diatement convoqué par la police.

Il ne se présente cependant pas à la date convenue, le 17 juin.

Un de ses amis avait même présenté une lettre, écrite par l'ancienne star de footba ll, an nonçant son suicide.

La chasse-poursuite du 17 juin, suivie par des hélicop tères des rédactions d'informations, avait été transmise en direct à la télévision.

Dès le début de l'enq uête policièr e, chaque détail de l'affa ire est an noncé dans les journaux.

La coiffure du procureur de la Répu­ bliqu e Mar cia Clark, comme les problèmes de couple du juge Lance lto sont révélés au publi c.

Les acteurs du procès deviennent aussi célèb res que des stars, et cette affaire se transforme bientôt en une sorte de série policière gr âce aux com ptes rendus télévisés quotidiens.

Le minis tère public travailler a jusqu'en juillet à la reconstitution des faits.

Le choix des jurés commence en sep tembre 1994, mais les preuves ne sont présentées qu'en janvier 1995.

Simpson, caché à l'arrière de la voiture, fuit la police.

Dans le cadre de l'affa ire, on déb at de thèmes impor ta nts, notamment de la que stion raciale.

64 % des Blancs pensent que Simp son est coupable , contr e seulement 12 % des Noirs.

La défense présente donc comme arg umen t principal que des preuv es -en particulier un gan t ens anglan té trouvé sur le lieu du crime -ont été fabriquées par des policiers racistes de la ville.

Lorsque le 3 octobre, le verdict est lu après qua tre heur es de déli bération, de nombr eux Blancs sont déconcer tés, al ors que les Noirs jub ilent.

Sim pson est libre, mais doit cepen­ dant affronter un nouveau procès devant la jurid iction civile.

Il concerne le verse ment de dom­ mages et intérêts aux famill es des victimes.

Les débats à pro pos de cette affa ire se poursuivent inévita­ blement.

On a déplo ré que l'en­ quê te et le procès aient tourné au spec tacle par le biais de la télé­ vision.

Mais ce fut un fait unique dans l'histoire judiciaire américaine, car un homme noir, accusé du meur tre d'une femme bla nche , a été acqu itté par un jury populaire.

les procès à sensation aux États-Unis dans les ann ées go Février 1992 Jugement d'un tueur en série Dans l'affaire du tueur en série Jeffrey Dahmer, les ju rés rejettent la requête d'i rres ponsa bilité mentale due à des troubles psychia­ triques.

Dahmer est condamné à 15 fois la détention à perpétuité pour le meurtre, la mu tila tion et le décou­ page de 15 hommes dans le Milwaukee.

Avril1993 Procès racial de Los Angeles En 1992, quatr e pol iciers rouent de cou ps le Noir Rod ney King lors d'un contrôle de circulation et sont acquittés dans un pr ocès pénal, ce qui déclenche de graves troubles à Los Angele s.

Dans une procédure civile, deux des agents, Laurence Powell et Stacey Kaon, écopent finale­ ment de peines de prison.

Janvier 1994 Parricide Le procès, retransmis en direct à la télévision d'Erik et de Lyle Menendez accusés du meurtre de leurs parents, est suspendu pour manque de preuves.

En guise de mobile, le min istère public avance que les frères devaient hérit er les biens de leur fa mill e s'élevant à 14 mil­ li ons de dollars.

Les frères affirment avoir été victimes pendant des années d'abus sexuels et psych ologiques.

Décembre 1994 Procès d'une maison close Heidi Fleiss est reconnue coupable de l'explo itation d'un e mai son close à Holly wood.

Un carnet noir qui, d'après elle, renferme les noms de quelques-uns des hommes les plus célèbres de Holly wood, n'est pas présenté au cours du procès.

Février 1995 Att aque d'un train Colin Ferguson est reconnu coupable d'avo ir tué six personnes et d'en avoir blessé seize autres lors de l'attaque armée d'un train de banlieue de New York.

Ferguson affirme que le vérita ble meur trier est un autre homme qui lui ress emble trait pour trait et qui s'appelle lui aussi Colin Ferguson.

19 95 Jeffrey Dahmer les frères Menendez Colin Ferguson lors de son procès. »

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