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Extraits du discours à l’Assemblée Nationale constituante de l’Abbé Grégoire le 4 septembre 1789 (Histoire)

Publié le 18/11/2018

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Extraits du discours à l’Assemblée Nationale constituante de l’Abbé Grégoire le 4 septembre 1789 Accroche : Traitant de la possibilité d’un droit de veto accordé au roi, Mirabeau déclarait : « je pense que le droit de suspendre et même d’arrêter l’action du corps législatif, doit appartenir au roi, quand la constitution sera faite ». Mirabeau, député du tiers état aux États généraux de 1789, fervent défenseur de l’assemblée nationale, vote en faveur de l’adoption d’un droit de veto accordé au roi pour lui permettre de préserver l'intérêt du peuple. Auteur : Le curé Henri Grégoire est élu député du clergé aux Etats Généraux en 1789. Il s’est très tôt illustré par ses positions proches de celles du tiers-Etat et compte parmi les premiers députés du clergé à rejoindre « l’assemblée nationale » après le 17 juin et à prêter le serment du jeu de paume. Membre fondateur du club des Jacobins et grand défenseur de l’égalité des droits, il intervient fréquemment à la tribune de l’assemblée nationale constituante. Nature : Le texte est extrait d’un discours. Un discours est une déclaration orale faite devant une réunion de personnes. Le discours de l’abbé Grégoire fut prononcé devant l’assemblée nationale constituante. Date / contexte : Ce discours a été prononcé le 4 septembre 1789 devant l’assemblée nationale constituante. Le 5 mai 1789 s’ouvre la séance royale des États généraux, convoquée par Louis XVI, pour régler la situation financière désastreuse du royaume. À l’annonce de la convocation des États généraux, un clivage apparaît entre ceux qui souhaitent que l’institution soit réunie dans sa forme traditionnelle (souvent les privilégiés) et ceux qui veulent la réforme de cette institution ancienne (notamment le tiers état). Le tiers état désire effectivement un doublement du nombre de députés du tiers à l’assemblée, mais aussi un vote par tête dans le but d’avoir plus de poids au sein des États généraux. Ce 5 mai 1789, les trois ordres découvrent que le nombre de députés au tiers a doublé mais le vote par tête et non par ordre n’est pas accordé par le roi. Alors, le 6 mai, les représentants du tiers état refusent de se constituer en chambre particulière et restent dans la salle où étaient réunis les trois ordres lors de la séance royale. À partir de là, les députés du tiers état lancent un appel aux autres députés pour les inviter à se réunir tous ensemble afin de débattre sur les questions posées. Quelques députés du clergé d’abord puis de la noblesse vont se joindre à eux. Le 17 juin 1789, les députés du tiers état principalement mais aussi quelques députés du clergé et de la noblesse s’auto-proclament Assemblée Nationale. Les députés proclament également l’existence de la nation, qui est souveraine et que la volonté générale s’exprime par la voix de l’assemblée nationale. Ce jour symbolise la rupture avec les États généraux et le début de la révolution politique contre l’absolutisme et la souveraineté du roi. Le 20 juin 1789, dans l’attente d’une nouvelle séance royale des États généraux, et après la fermeture de la salle dans laquelle se réunissait l’assemblée, les députés sont obligés de se réunir dans la salle du jeu de paume. C’est dans cette salle qu’ils vont prêter le serment du jeu de paume qui consiste à promettre de « ne jamais se séparer et de toujours se réunir partout où cela sera nécessaire et jusqu’à ce que la constitution du royaume soit établie et affermie sur des fondements solides ». Ce serment ach&egr...

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« ro ya um e so it éta blie et affe rm ie su r des fo nd em ents so lid es ». Ce se rm en t ach è ve le tr a nsfe rt de so uve ra in eté de la pers o nne du ro i à la na tio n. Déso rm ais , l’a sse m blé e natio nale est co nstit u ante , au tr e m ent dit elle a pour mis sio n de ré dig e r une co nstit u tio n. Le 23 ju in se tie nt la nouve ll e sé ance ro ya le , Lo uis XVI re fu se de re co nnaît r e la mis sio n co nstit u ante de l’a sse m blé e et l’a sse m blé e na tio nale elle -m êm e. Dans le s jo u rs qui su iv e nt, le s ra llie m ents à l’a sse m blé e se fo nt de plu s en plu s nom bre ux. Si bie n qu’a u 27 ju in , to us le s député s de to us le s ord re s on t re jo in t l’ a sse m blé e natio n ale et re nonce n t au fo nctio nnem ent des Éta ts géné ra u x. Ce jo ur, Louis XVI re vie nt su r ce qu’il ava it dit le 23, et acce pte de re co nnaîtr e l’a sse m blé e, pa r là mêm e il re co nnaît qu’il n’e st plu s mon arq ue so uve ra in mais que la so uve ra in eté ap partie nt à la na tio n qu i s’e xp rim e par la vo ix de l’a sse m blé e natio nale . Au prin te m ps 1789 , la Décla ra tio n des Dro it s de l’H om me et du Cit o ye n est vo té e par to ute la dépu ta tio n et en re sso rt un te xte , le 26 août, qui est in ach evé mais re ste ra dans l’é ta t. C’e st à l’o cca sio n de la ré d actio n de ce tte décla ra tio n que dan s la nuit du 4 août, est vo té e l’a b olit io n des priv ilè g es. Pen dant l’ é té 1789 , le s te nsio n s en deho rs de l’a sse m blé e natio nale s’in te n sif ie nt : des ém eute s se fo rm ent à Paris et la peur augm ente dans le s ca m pagnes. Pen dant qu e le s in su rre ctio ns monte nt, l’a sse m blé e natio n ale déba t co nce rn ant la pré se nce ou no n du ro i dans le pro ce ssu s co n stit u ant. Deux co nce ptio ns so nt alo rs défe ndues par le s dépu té s, mais fin ale m en t, le ro i ne fe ra pas partie du pro ce ssu s co nstit u ant, il se ra se ule m en t co nstit u é, c'e st- à -d ir e qu’i l se ra fa it ro i par la co nstit u tio n. Fin ale m ent, aprè s avo ir ré dig é la Décla ra tio n des Dro it s de l’H om me et du Cit o ye n, le s co nstit u ants se pench ent su r la ré dactio n d’u n e co nstit u tio n , qui ne se ra adop té e que deux années plu s ta rd , le 3 se pte m bre 1791 . Ain si, le 10 ju in 1789 , le s dépu té s vo te nt pour l’a doptio n d’u ne ch am bre uniq ue. Cett e décis io n s’e st im posé e à eux, malg ré de nom bre ux débats , en ra is o n de l’in d iv is ib ili t é de la natio n , on ve u t alo rs cré e r un org ane fo rt pou r assu re r la prim auté de l’ a sse m blé e. Le dé bat se porte en mêm e te m ps su r le rô le du ro i dans l’e xe rc ic e de la fo n ctio n lé gis la tiv e et nota m men t su r la possib ilit é que le monarq ue dis p ose d ’u n d ro it d e v e to . Obje t du te xte : Aprè s avo ir déte rm in é qu e la pla ce occu pée par le ro i dans la fo nctio n exé cu tiv e se ra it esse ntie lle , l’ a bbé Gré go ir e exclu t le mon arq ue du pro ce ssu s lé g is la tif en in vo quant le tr a nsfe rt de la so uve ra in eté à la na tio n. Le monarq u e n’é ta n t plu s so uve ra in et la lo i exp rim ant déso rm ais la vo lo n té géné ra le du pe uple , le ro i n’a que la possib ilit é de s’o ppose r à la pro m ulg a tio n d’u n e lo i, vo té e par le pa rle m en t et co ntr a ir e à la vo lo nté natio nale . L’a bbé Gré goir e défe nd l’id ée qu ’u n dro it de ve to doit êtr e acco rd é au prin ce afin d’e nca dre r le pouvo ir du pa rle m en t et ain si pro té ger le pe uple d’u n e lo i co ntr a ir e à sa vo lo nté . Puis , l’a ute ur exp liq ue qu’u n dro it de ve to su sp en sif se ra it bén éfiq ue au ro i en ce se ns qu’il assu re ra it le sa lu t du peup le (e t do nc ce lu i du monarq ue ) mais égale m ent qu’i l le re ndra it ir re sp onsa ble , deva n t le peup le , de s lo is vo té es pa r le parle m ent. De plu s, un dro it de ve to ro ya l évit e ra it le s ris q ues que l’a sse m blé e na tio nale , en vo ta nt se s lo is , n’e xp rim e plu s la vo lo nté de la natio n. Ain si le dépu té du cle rg é th éoris e que le dro it de ve to ro ya l, co nsid éré co m me une arm e vé rit a ble , ne se ra it util e qu’e n ca s de décis io n co ntr a ir e au so uhait du peuple . Mais , un dro it de ve to su sp en sif , c'e st- à -d ir e un ve to su rm on ta b le et te m pora ir e , perm ettr a it un e mis e en gard e de la natio n et une fo is la duré e du ve to éco u lé e, le peuple pourra it s’e xp rim er en dern ie r re sso rt su r la pro m ulg a tio n de ce tte lo i. Au co ntr a ir e , le danger d’u n ve to ro ya l abso lu se ra it l’in su rr e ctio n de la natio n fa ce au desp o tis m e monarc h iq ue.. »

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