Fidel Castro

« réduit son quota de sucre cubain, le gouvernement soviétique passe un premier accord pour cette denrée avecCuba.

S'estimant lésés dans leurs intérêts, les États-Unis finissent par rompre leurs relations diplomatiques avec LaHavane au début de 1961.

En avril de la même année, avec le feu vert de Washington, des exilés cubains tententsans succès de débarquer à Playa Giron.

En réponse à cette expédition avortée, Castro déclare Cuba "républiquesocialiste" et, en décembre 1961, il lance "un programme marxiste-léniniste adapté aux conditions objectivesprécises" de son pays.

En mars 1962, Fidel Castro est élu premier secrétaire de l'ORI (Organisations révolutionnairesintégrées) regroupant tous les mouvements politiques progressistes du pays.

L'ORI se transformera ensuite, en1963, en Parti uni de la révolution socialiste, avant de devenir, en 1965, le Parti Communiste de Cuba.

Fidel Castroen est toujours le premier secrétaire. En octobre 1962, éclate la fameuse "crise des fusées" et Washington, fort de l'appui de l'Organisation des Étatsaméricains, décrète l'embargo contre le régime castriste.

La tension internationale s'apaise grâce à un accord entreKennedy et Khrouchtchev qui accepte de retirer les missiles de l'île.

De son côté, Castro accepte d'échanger lesquelque mille Cubains faits prisonniers lors du débarquement manqué de la baie des Cochons contre desmédicaments et des aliments.

Les relations entre Moscou et La Havane se refroidissent quelque peu et Castro segarde de prendre position dans le conflit sino-soviétique.

Malgré l'aide substantielle de l'URSS, il n'hésite pas àengager une vive polémique avec ses protecteurs et certains partis communistes orthodoxes sur la stratégie àsuivre en Amérique latine.

En octobre 1967, la mort de "Che" Guevara en Bolivie porte un coup sérieux aux thèsescubaines.

Une manière de crise éclate en février 1968, quand plusieurs vieux dirigeants communistes sontcondamnés pour "avoir trahi la révolution".

Mais en dépit de ces incartades, le Kremlin peut difficilement faireautrement que de continuer à soutenir le premier régime socialiste d'Amérique latine.

Et en août de la même année,Fidel Castro est amené à approuver l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie.

Sonalignement de plus en plus net sur les positions soviétiques se traduit en juillet 1972 par l'adhésion à part entière deCuba au COMECON. Sous la direction de cet homme énergique, Cuba a entrepris de sortir du sous-développement.

La réforme agraire abouleversé les anciennes structures de la terre et d'indéniables progrès ont été accomplis, en particulier dans lessecteurs de la santé, de l'éducation et de l'emploi.

Mais ces transformations ne sont pas toujours allées sans heurts,notamment sur le plan économique et des libertés individuelles.

Si le régime cubain a peu à peu réussi à romprel'isolement dans lequel il avait été confiné depuis l'accession de Fidel Castro au pouvoir, cette évolution est dueautant à la détente prônée par les deux Supergrands qu'à l'assouplissement de certaines des positions dugouvernement castriste lui-même.

Mais le régime personnel de Castro s'apparente aujourd'hui à une dictature.. »