Devoir de Philosophie

Grand oral du bac : Histoire de La IIIe République

Publié le 18/11/2018

Extrait du document

histoire

UNE ÈRE DE STABILITÉ INSTITUTIONNELLE

La capitulation de Sedan, le 2 septembre 1870, provoque la chute du second Empire.

Le régime qui lui succède inaugure, pour la première fois depuis la Révolution, une ère de stabilité institutionnelle qui durera soixante-dix ans.

Malgré plusieurs crises politiques, la République s’affirme progressivement comme le régime qui divise le moins les Français.

L'unanimisme qui culmine à l'occasion de la Première Guerre mondiale est mis à mal dans les années qui suivent le conflit par les difficultés sociales, la crise économique mondiale et la montée des périls extérieurs.

La défaite française, en 1940, surprend un pays doutant de sa grandeur et qui choisit de s'en remettre au vainqueur de Verdun, le maréchal Pétain. L'État français dont il prend la direction met fin, en fait sinon en droit, à la IIIe République.

 

L'Echec de la Commune

• En janvier 1871, le gouvernement se replie à Bordeaux. L'armistice avec Bismarck, signé le 28 janvier, est ressenti par la population parisienne comme une trahison. Les élections de février donnent une majorité aux monarchistes et aux conservateurs. Adolphe Thiers est élu par acclamation «chef du pouvoir exécutif» et signe les préliminaires de paix qui prévoient la cession de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine au vainqueur.

• La Commune insurrectionnelle de Paris, formée le 18 mars 1871, est écrasée par les troupes des Versaillais au cours de la «semaine sanglante» (21 au 28 mai 1871).

La présidence de Thiers

Le traité de Francfort (10 mai 1871) prévoit que le pays sera occupé par l'armée allemande jusqu'au paiement intégral d'une indemnité de 5 milliards de francs-or; le succès des emprunts lancés par Thiers permet le départ anticipé des troupes d'occupation dès 1873.

La loi Rivet (31 août 1871) permet à Thiers de cumuler son mandat de député avec les fonctions de président de la République et de chef du gouvernement. Favorable à une république conservatrice, il est renversé par la majorité monarchiste et remplacé le 24 mai 1873 par le maréchal de Mac-Mahon.

Soixante-dix ans d'histoire

1870 1871 1875

1894-1899

1914-1918

1931

1936-1938

1940

Naissance de La Commune  la IIIe République Vote des lois constitutionnelles Affaire Dreyfus Première Guerre mondiale La crise mondiale touche la France Front populaire Pétain reçoit les pleins pouvoirs

Le gouvernement continue de voir dans l'Église une menace pour le régime. La loi de 1901 consacre le principe de la liberté d'association, qui permet aux premiers partis politiques de voir le jour, mais soumet la création de congrégations religieuses à une autorisation préalable.

La victoire électorale du Bloc des gauches, constitué autour des radicaux pour «défendre les institutions républicaines», accentue cette orientation. Le cabinet Combes (1902-1905) fait voter la loi du 7 juillet 1904, interdisant aux congrégations de tenir des établissements d’enseignement. Préparée par Aristide Briand, la loi du 9 décembre 1905 consacre la séparation de l'Église et de l’État, mettant fin au Concordat de 1802. L'État garantit l'exercice des cultes, mais n'en reconnaît aucun.

histoire

« • Fondée en 1895, la CGT affirme dans la Charte d'Amiens (1906) son orientation révolutionnaire.

• la question sociale passe au premier plan durant Je ministère du radical Clemenceau (1906-1909).

En 1906, la catastrophe minière de Courrières déclenche une grande grève réprimée avec fermeté; en 1907, de graves troubles embrasent le Midi viticole.

• Si Aristide Briand, président du Conseil, parvient en 1910 à faire adopter sa loi sur les retraites ouvrières et paysannes, il n'hésite pas, la même année, à réprimer brutalement la grève des cheminots, accentuant Je divorce entre les radicaux et la classe ouvrière.

Vus LA GUERRE • ëalliance franco-russe {1892) puis l'Entente cordiale conclue entre la France et Je Royaume-Uni (1904) préparent la Triple Entente de 1907 entre les trois pays.

Elle vise à faire contrepoids à la Tripe-Alliance (Allemagne, Autriche, Italie).

• la crise marocaine, provoquée en 1905 par J'affirmation des ambitions territoriales du kaiser Guillaume Il, souligne Je poids des rivalités impérialistes.

• En France, Je renouveau du courant nationaliste s'affirme avec la montée en puissance de l'Action française, mouvement royaliste d'extrême droite dirigé par Charles Maurras.

• En 1913, le gouvernement Briand fait adopter la loi portant Je service militaire à trois ans pour répondre à la décision allemande de porter l'effectif de son armée à 800000 hommes.

Vivement combattue par les socialistes et de nombreux radicaux.

elle est soutenue par la droite traditionnelle, les républicains modérés et certains radicaux.

dont J'alliance permet l'élection à la présidence de la République du modéré Raymond Poincaré.

LA FRANCE EN 1914 • À la veille de la guerre, la France, quatrième puissance économique mondiale, est aussi une grande puissance coloniale, présente en Afrique noire, en Afrique du Nord (Algérie, Tunisie et Maroc), dans l'océan Indien (Madagascar) et en Indochine (Annam e!Tonkin).

• la France compte 39,6 millions d'habitants, dont 3 'lb d'étrangers, mais sa stagnation démographique apparaît préoccupante.

Malgré de belles réussites industrielles, elle demeure un pays majoritairement rural.

LA GRANDE GUERRE L'ANNtE 1914 • la déclaration de guerre de l'Autriche à la Serbie, le 28 juillet 1914, entraîne, du fait des alliances, l'ensemble des grandes puissances européennes dans le conflit.

la France, qui mobilise Je 1" août entre le 3 août en guerre contre l'Allemagne, le 11 août, contre l'Autriche.

• les socialistes adhèrent à l'« Union sacrée» et entrent au gouvernement.

• Appliquant Je plan XVII, la France déclenche une offensive vers l'Alsace et la Lorraine mais se trouve rapidement arrêtée dans sa progression par J'offensive des Allemands qui ont envahi par surprise la Belgique.

• Fin 1914, la guerre de mouvement fait place à la guerre de position : les soldats s'Installent dans les tr11nchées.

L'ENUSEMENT DU CONFLIT • les différentes offensives lancées en 1915 ne donnent aucun résultat décisif.

• De février à juin 1916 se déroule à Verdun la plus grande bataille de la guerre {240 000 morts pour l'Allemagne, 275 000 morts pour l'Entente, dont 162 000 Français).

1917, L'ANN�E TERRIBLE • En avril, les États-Unis entrent en guerre au côté des Alliés.

les offensives stériles et les nouvelles pertes humaines consécutives déclenchent des mutineries dans J'armée.

• Pétain, nouveau commandant en chef des armées, ordonne des exécutions «pour J'exemple», mais parvient à lutter contre Je défaitisme en améliorant la vie quotidienne du «poilu».

Vus LA VICTOIRE • Appuyés par les Américains, les Alliés, commandés par Foch, mènent une contre-offensive à partir de 1918.

• la déroute de l'Allemagne aboutit à la signature de l'armistice, Je 11 novembre 1918.

BILAN DU CONFLIT • la mise en place d'une économie de guerre s'est traduite par l'interventionnisme direct de l'État.

les pouvoirs publics ont dû massivement recourir à l'emprunt, qui a creusé la dette publique et accru l'endettement extérieur, et à la création monétaire, qui a favorisé l'inflation.

• La France compte 1 400000 tués et 1 100 000 invalides de guerre.

Elle a perdu 10,5% de sa population active masculine et le déficit des naissances est estimé à 1 400 000 personnes.

300 000 maisons ont été détruites et 3 millions d'hectares sont inexploitables.

la capacité productive du pays se trouve amputée d'un cinquième.

L'ENTRE-DEUX-GUERRES attisée par la hausse des prix.

• les débats nés autour de la révolution russe de 1917 et des mouvements révolutionnaires qui agitent l'Allemagne et certains pays d'Europe orientale entraînent une scission au sein de la gauche.

Au congrès de Tours, en 1920, une majorité de délégués fonde Je parti communiste, qui adhère à la Ill' Internationale.

les minoritaires, emmenés par léon Blum, conservent le contrôle de la SFIO.

En 1921, la CGT se divise à son tour.

LE BLOC NATIONAL • Les élections législatives de novembre 1919 voient la victoire du Bloc national, coalition des partis de droite qui ont fait campagne sur Je thème de la défense contre le danger bolchevique.

• le Bloc national compte sur les réparations de guerre allemandes pour redresser la situation économique.

Intransigeant le gouvernement Poinc11ré fait occuper militairement la Ruhr Oanvier 1923), initiative qui isole la France sur le plan diplomatique et déclenche une vague de spéculation contre le franc.

Poincaré doit augmenter les impôts de 20%.

LE (AmL DES GAUCHES • Aux élections de mai 1924, la coalition du Cartel des gauches (radicaux et socialistes) triomphe; Je radical Édouard Herriot est appelé pour former le gouvernement.

• Herriot qui cumule le ministère des Affaires étrangères avec la présidence du Conseil, infléchit la politique extérieure française : il accepte Je plan Dawes, qui indexe les réparations sur les performances économiques allemandes et reconnaît l'Union soviétique.

Aristide Briand, nommé aux Affaires étrangères en 1925, amorce une politique de conciliation avec l'Allemagne et se fait le champion de la «sécurité collective» incarnée par la Société des nations.

• la coalition est fragilisée par les divergences entre socialistes, qui réclament l'Instauration d'un impôt sur Je capital, et radicaux.

qui affirment leur attachement à l'économie libérale.

• Paul Painlevé, Aristide Briand puis Herriot.

dont le gouvernement ne dure que deux jours, doivent faire face à la crise des changes, à l'effondrement du franc et aux demandes massives de remboursement des épargnants.

LE RETOUR DE LA DROITE • Les radicaux rompent avec les socialistes et forment une alliance avec le centre et la droite.

Poincaré, investi comme président du Conseil.

veut restaurer la confiance.

• Les milieux d'affaires lui sont plutôt favorables et il réussit à stabiliser la monnaie.

En 1928, la convertibilité du franc, dont la valeur est fixée au cinquième de sa valeur d'avant-guerre, est rétablie.

ëinflation est maîtrisée.

• D'Importantes mesures sociales sont prises : gratuité de l'enseignement secondaire, loi loucheur sur le logement social, mise en place d'un système d'assurances sociales (maladie, maternité, invalidité, vieillesse).

• Poincaré démissionne pour raison de santé en 1929.

Il sera remplacé successivement par André Tardieu et Pierre laval, qui incarnent la nouvelle génération de la droite modérée.

·la décennie 1920 a été marquée, malgré les troubles monétaires, par une forte croissance, dopée par la dépréciation du franc qui a favorisé les exportations.

la taylorisation entraîne l'accroissement de la productivité dans l'industrie.

ëempire colonial, agrandi de nouveaux mandats en Afrique et au Proche-Orient après 1918, attire de nombreux investissements.

la France, qui se dote en 1929 d'une ligne fortifiée sur la frontière nord-est, la ligne Maginot.

se croit en sécurité, même si le vieillissement du pays et les difficultés de l'agriculture restent des problèmes structurels.

LA FRANCE FACE A LA CRISE • la crise qui éclate aux Ë tats-Unis en 1929 touche la France à partir de 1931.

Ses effets immédiats sont moins spectaculaires que dans d'autres pays, mais ils sont plus durables : alors que la reprise s'amorce ailleurs à partir de 1933, la France, en 1935, compte soo 000 chômeurs indemnisés.

Ses exportations ont reculé de 82 'lb, et sa production industrielle de 25%.

• les gouvernements privilégient la défense de la monnaie et l'équilibre budgétaire au détriment de mesures de relance.

Ils recourent aux mesures protectionnistes et favorisent la déflation pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises.

·la «valse des ministères» et les scandales financiers comme l'affaire Stavisky (1934), impliquant un escroc juif lié aux milieux radicaux.

entretiennent un climat d'antiparlementarisme.

la mort suspecte de Stavisky est exploitée par les ligues d'extrême droite (Action française, royaliste; Croix-de-Feu, organisation d'anciens combattants; Solidarité française et les Jeunesses patriotes, plus proches du fascisme).

• En janvier 1934, le président du Conseil Daladier révoque le préfet Chiappe, réputé proche des ligues.

Celles-ci organisent à Paris le 6 février une grande manifestation qui dégénère en affrontements sanglants.

• la gauche, qui dénonce une tentative de renversement de la République, se regroupe contre la • menace fasciste».

les communistes, suivant les instructions du Komintern, signent un «pacte d'unité d'action» avec les socialistes.

Dès 1935, radicaux, socialistes et communistes forment une alliance électorale.

En 1936 a lieu la réunification de la CGT et la CGTU.

LE FRONT POPULAIRE • Ayant conclu un accord de désistement en faveur du candidat le mieux placé au premier tour, la coalition de Front populaire remporte les élections législatives de 1936.

• Forte de ses 147 élus, la SFIO forme le gouvernement.

Dirigé par Lé11n Blum, il compte des socialistes et des radicaux, les communistes adoptant une position de soutien sans participation.

• Avant même la formation du gouvernement, une grande vague de grèves avec occupation d'usines se déclenche spontanément.

Conclus à l'Instigation du gouvernement.

les accords Matignon signés entre la CGT et le patronat prévoient la reconnaissance du droit syndical, l'établissement de conventions collectives et des hausses de salaires.

• Entre juin et août 1936, les accords Matignon sont complétés par une série de lois instaurant la semaine de 40 heures et deux semaines de congés p�� yés.

le gouvernement nationalise les industries d'armement réforme le fonctionnement de la Banque de France et crée un Office du blé pour garantir un prix minimal.

• Dès l'été 1936, des dissensions apparaissent au sein de la coalition.

Sous la pression des radicaux et de la Grande-Bretagne, léon Blum refuse d'Intervenir au côté des républicains dans la guerre civile espagnole, attitude violemment critiquée par les communistes.

• Confronté à l'hostilité des milieux d'affaires et à la fuite des capitaux, le gouvernement doit dévaluer le franc en décembre 1936.

la persistance des problèmes économiques amène léon Blum à annoncer une« pause» dans les réformes.

le 21 juin 1937, Blum, auquel le Sénat a refusé d'accorder les pleins pouvoirs financiers, démissionne.

Il revient brièvement au pouvoir en 1938.

le 8 avril, il est de nouveau mis en minorité par le Sénat.

• Daladier forme un gouvernement comprenant des radicaux et des personnalités de centre droit et proclame son intention de «remettre la France au travail».

'"'·� (1 - �.

..

••• �.

1 """411-"' .

.

f' 1 "1 •.

..

-" •• ' ·, l. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles