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Grand oral du bac : Histoire LA MONARCHIE

Publié le 30/01/2019

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histoire

caractère absolu de son pouvoir une façon d’en finir avec les prétentions des grands vassaux. Il s’entoure de serviteurs issus de la bourgeoisie pour la plupart. Ce faisant, il écarte les nobles ainsi que sa propre famille des affaires du royaume. Il va même jusqu’à les réduire au simple rôle de courtisans, quasiment assignés à résidence à Versailles. Le célèbre et gigantesque château héberge en effet le roi et sa cour à partir de 1672. Auparavant, la cour était nomade, ce qui contribua à concrétiser l’unité nationale.

 

La politique absolutiste de Louis XIV est, elle aussi, à la recherche du prestige. Le roi encourage une politique expansionniste, qui se solde cependant, à la fin du règne, par une crise financière catastrophique. Louis XIV a certes permis que le royaume soit alors le plus puissant d’Europe, mais au prix d’une misère du peuple qui éclate lors de la Régence. La question est dès lors posée d’évaluer le rôle de la monarchie en tant que pouvoir d’un seul homme. Car l’une des premières conséquences de son caractère absolu est d’amener nombre de philosophes et de penseurs à réfléchir sur la séparation des pouvoirs. Montesquieu publie Lesprit des lois en 1748, annonçant la philosophie des Lumières. Cette réflexion sur le caractère du pouvoir et l’ensemble de la philosophie des Lumières seront très vite lourdes de menaces pour la monarchie.

 

La crise de la monarchie d’Ancien Régime

 

La Régence marque une période de troubles graves. La monarchie doit faire appel à un banquier écossais, John Law, pour tenter de redresser les finances du royaume. Son échec est avant tout révélateur d’une crise sociale profonde. Il prouve en effet que la bourgeoisie d’affaires commence à se heurter à la conception absolutiste du pouvoir monarchique.

 

Lorsqu’il monte sur le trône, Louis XV n’a plus la possibilité de faire rayonner la France comme son arrière-grand-père. Son règne marque un affaiblissement certain du pouvoir monarchique à cause de la montée de la bourgeoisie. Celle-ci conteste désormais, par la voix de Voltaire, de Diderot ou de Rousseau, l’idée même de monarchie, «pouvoir d’un seul homme». Dans le même temps, le Royaume-Uni devient une monarchie constitutionnelle.

 

Louis XV voit dans la répression la meilleure manière de maintenir la monarchie. Après une politique relativement réformatrice, il s’engage dans l’autoritarisme à partir de 1757. Ses ministres sont Choiseul, puis, à partir de 1770, Maupeou, Terray et d’Aiguillon, qui mènent une politique très conservatrice. La mort du roi, en amenant sur le trône un homme qui n’était pas préparé à ce rôle de monarque, annonce la crise finale de la monarchie. Louis XVI engage la France dans la guerre d’indépendance américaine, ce qui renforce le prestige de la monarchie française mais ruine les finances du royaume. Il apparaît que les nobles sont un frein considérable à l’évolution de la société. La monarchie absolue ne peut pas survivre dans un environnement bouleversé, avec d’un côté des nobles qui refusent de payer l’impôt afin de renflouer le trésor, et de l’autre côté des bourgeois qui demandent une part du pouvoir politique correspondant à leur importance économique. Les prétentions de la bourgeoisie vont porter les coups décisifs à partir de 1789. Le premier est, lors de la réunion des

 

états généraux, le principe du doublement du tiers état. En effet, celui-ci représente bien plus la bourgeoisie que les paysans. L’acceptation du doublement du tiers par Louis XVI montre que la bourgeoisie a dès lors une place dans les institutions politiques du royaume, et qu’elle représente un contrepoids au pouvoir royal. La nuit du 4 août 1789, avec l’abolition des privilèges, marque une nouvelle étape dans l’effondrement de la monarchie capétienne. C’est le roi lui-même qui achève de discréditer la monarchie lors de sa fuite à Varennes, en juin 1791. En jurant ensuite fidélité à la Constitution le 14 septembre 1791, Louis XVI devient en titre le roi des Français. Mais ce n’est qu’un intermède jusqu’à la chute de la royauté. Celle-ci est remplacée par la République dans l’euphorie de la victoire de Valmy dès le 21 septembre 1792.

La Restauration

Pourtant, la monarchie n’a pas disparu avec l’Ancien Régime. Dans le Consulat et plus encore dans l’Empire, l’idée du pouvoir d’un seul homme est bien entendu présente. Aussi c’est sans heurts administratifs majeurs que la Restau-

ration succède définitivement à l’Empire après l’épisode des Cent-Jours. Louis XVIII, frère cadet de Louis XVI, adopte une attitude habile. Il n’ignore pas que les bouleversements introduits par la Révolution, et dont un bon nombre ont été avalisés par l’Empire, limitent désormais la marge de manœuvre du monarque, et que la France ne peut plus accepter une monarchie absolue.

 

Louis XVIII octroie donc une Charte le 4 juin 1814, lors de la première Restauration (avant les Cent-Jours). Celle-ci fait de la France une monarchie constitutionnelle. Si le roi reste le chef de l’exécutif, il doit désormais compter avec deux chambres, certes très contrôlées. La première, la Chambre des pairs, ne comprend que des membres, à vie ou héréditaire, nommés directement par le roi. La seconde, la Chambre des députés, est élue au suffrage censitaire. Pour être électeur, il faut payer au moins 300 F d’impôts, ce qui concerne environ 90 000 Français. Le roi est politiquement irresponsable ; il a seul l’initiative des lois et dirige l’Administration et les armées. C’est encore lui qui choisit les ministres et qui nomme aux emplois publics. Charles X, dernier

En 1814, Louis XVIII accepte de signer la Charte constitutionnelle. Mais après le bref retour de Napoléon pendant les Cent-Jours, la Restauration s’oriente vers un régime qui s’avère de plus en plus autoritaire.

 

te 29 mai 1825, après être entré à Reims, Charles X, qui succède à Louis XVIII, se fait sacrer dans la cathédrale, restaurant ainsi la tradition de l’Ancien Régime.

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« La monarchie couronne par le traité d'Arras, en 1482.

On peut ainsi dater l'apparition de l'Ancien Régime, première période de monarchie au sens fort en France, de la fin du �siècle.

Certains aspects du pouvoir du monarque remontent cependant à des époques antérieures.

Ainsi, les rois des Francs avaient coutume de se faire sacrer à Reims, reprenant l'origine franque (baptême de Clovis v.

496 par saint Remi).

Lors de ce sacre, le roi était oint d'une huile apportée par un ange.

Cette onction mira- ......

En Égypte, la monarchie était d'essence divine.

Les rois, que l'on appelait les pharaons, étaient considérés comme de véritables dieux.

Sur cette statue monumentale, le pharaon Khéphren est protégé par Horus, le dieu faucon.

' Des chevaliers prêtant serment à Charlemagne (742-814).

En BOO, afin de restaurer la grandeur et l'unité de l'Empire romain, Charlemagne se fait couronner empereur d'Occident par le pape Léon Ill.

tion divine.

Ils étaient même considérés comme des dieux vivants et adorés comme tels par leurs sujets.

La monarchie a également hérité de la féodalité la transmission du royaume à un seul descendant, et non, comme aux temps des Mérovingiens et Carolingiens, à tous les fils du souverain.

En France, cette transmission se fait de père en fils; c'est ce qu'on appelle la loi salique, en référence à Clovis, qui était un Franc salien.

Au Royaume-Uni, c'est l'aîné, fille ou garçon, qui reçoit l'héritage royal.

Croi�sance et apogée de l'Etat monarchique Cependant, les grands vassaux ont encore des réactions féodales, et ce durant quelques décen­ nies.

À plusieurs reprises, le pouvoir du roi est contesté par de puissants seigneurs, notamment lors des guerres de Religion, puis lors de la Fronde.

Dans un premier temps, le roi ne peut donc, en pratique, gouverner seul: il mécontenterait trop de ses partisans.

La monarchie française oscille pen­ dant deux siècles entre un régime tempéré et un !t'Pltte 'OOlt ' dlcdl .�uîatt, alUt-o-�Ott �"'OTI �.lUlCPart: lX'W�cfdJu.f� \.

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Sacré à Reims le 7 juin 1654, Louis XIV commence son règne personnel en 1661 et instaure la monarchie absolue.

Il est à l'origine de la notion de monarchie de droit divin, dans laquelle le roi tient son pouvoir de Dieu.

culeuse symbolisait l'origine divine du pouvoir du roi.

Il faut se rappeler que Clovis est l'un des tout premiers rois barbares à se convertir au christianisme, ce qui lui permit de s'appuyer sur une Église fortement implantée dans le peuple.

Les rois de France revendiquent dès lors le privi­ lège d'être nommés "rois Trè_s-Chrétiens », la France étant la "fille aînée de l'Eglise"· Ce carac­ tère divin du pouvoir monarchique n'est pas propre à la France.

En effet, dans l'Égypte ancienne déjà, les pharaons affirmaient une filia- régime absolu.

D'autant que les crises traversées vont jusqu'à mettre en péril la monarchie elle­ même.

C'est le cas lors du règne d'Henri Ill.

Celuki doit affronter à la fois les protestants et les cathcr liques intransigeants, regroupés autour de la famille des Guise; mais la monarchie est surtout en péril après la mort du duc d'Alençon, dernier frère vivant du roi et seul susceptible d'assurer la suc­ cession, Henri lll étant homosexuel.

La France sombre alors dans la phase la plus aiguë des guerres de Religion, avec l'affrontement des trois Henri: le roi Henri Ill, Henri de Guise et Henri de Navarre, le futur Henri IV Mais avec Louis Xlii, la monarchie prend un visage absolutiste, et le gouvernement du roi s'appuie sur une administration efficace du pays.

La monarchie entre dans l'ère des grands ministres avec Richelieu, auquel succède Maza­ rin, puis Colbert, Louvois, Vauban sous Louis XIV, le cardinal de Fleury ou le contrôleur général Orry sous Louis XV.

Ce pouvoir absolu n'est cependant pas illimité.

Le roi ne peut pas violer. »

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