Histoire de la presse égyptienne (2)
Publié le 18/12/2014
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«
articles des journaux anglo
philes,
comme Al-Ray al-Amm
(« L'Opinion publique »), qui
le traite de kalb ou himar al
Muayyad,
« chien » ou « âne
d'Af-Muayyad ».
La tendance
nationaliste moderniste est re
présentée par
Al-Liwa (« La
Bannière»), fondé en 1900
par Mustafa Kamil qui créera
en
1907 le hizb al-Watani
(parti de la Nation) .
Le hizb ai
ls/ah al-Dusturi,
le parti de la
Réforme constitutionnelle,
voit le jour la même année au
tour d'Af-Muayyad par Ali Yu
suf.
Entre
1900 et 1914, près
de 250 journaux apparaissent,
avec
des noms aussi évocateurs
que Al-Nahda (« La Renais
sance
»), Al-Hurriyya (« La Li
berté »), Ali-Jihad (« La Guer
re sainte
»), Al-Istiqlal (« L'in
dépendance
») ou encore Al
Ahrar (« L'Homme libre »).
L'Égypte
indépendante
L
a no~velle Constitution
de l'Egypt e indépendan
te, proclamée en 1923, ga
rantit la liberté de la presse.
Jusqu'en 1952,
les grands dé
bats
culturels et politiques se
dérouleront surtout par le
biais des journaux.
Le parti
nationaliste
Wafd, qui partage
le pouvoir avec le roi Fouad,
s'exprime
surtout dans Al-Ba
lagh
(« L e Message»), créé en
1923 .
L
es conflits entre le roi
et son gouvernement provo
quent souvent l'interdiction
du journal, qui sera suspendu
quatorze fois entre
1920 et
1930.
Le grand rival d'Af -Ba
lagh
est l'hebd omadai re Al -Si
saya (« La Politique »),organe
du parti libéral constitution
naliste, créé en 1922 par le
célèbre
écrivain Mohammad
Haykal, admirateur de Jean- Jacques
Rousseau, qui jouera
un
rôle important dans la
presse jusque dans les années
1970.
Le roi Fouad, puis le roi
Farouk
(à partir de 1937) sont
souvent contestés
par les par
tis
et dans les journaux, et fe
ront de plus en plus usage de
la censure : la Constitution
protège la liberté d'expres
sion, « sauf quand la préser
vation de l'ordre social est
mise en cause
», c'est-à-dire
quand
le monarque ou le gou
vernement est attaqué.
En 1952, avec l'arrivée au
pouvoir de Nasser , tous les or
ganes de
presse sont nationa
lisés par décret et tombent
dans le giron du parti unique,
l'Union socialiste arabe.
La cri
tique du pouvoir n'est plus
possible,
et le journaux n'ont
plus d'autre choix que de van
ter et d'expliquer à la popula
tion la politique du c h ef de
l'État.
Cette pression s'assouplira
avec
la mort de Nasser et
l'avènement d'Anouar el-Sa
date en 1970 .
Le gouverne
ment rétablit légalement la li
berté de la presse en 1974,
tout en gardant la main sur les
équi pes de rédaction, car la
plupart des journaux sont pro
priété de
l'Etat.
Les journalis
tes contestataires ne sont
plus
emprisonnés, mais seulement
interdits de publication.
« Si
la liberté d'expressio n est sa
crée, affirme le chef de l'État,
l'Égypte est encore plus sa
crée, et je ne renoncerai pas à
défendre
ses droits.
» Depuis
l 'assassinat de Sadate en oc
tobre 1981, l'état d'urgence
est en vigueur en Égypte,
et la
liberté
de la presse est limitée
par
le contrôle direct de l'État
et par les sanctions qui frap
pent les journalistes quand ils
osent s'attaquer au président
ou à
sa famille, à l'armée ou à
la religion.
Les différentes
tendances politiques de la so
ciété égyptienne sont néan
moins représentées dans
les
journaux, et la critique du
gouvernement est admise
dans une certaine mesure..
»
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