Devoir de Philosophie

histoire de l'europe: Sixième nœud : la construction monastique, Cluny et Cîteaux

Publié le 21/01/2024

Extrait du document

« Sixième nœud : la construction monastique, Cluny et Cîteaux Monastère = ruche où le silence est signe de recueillement et est nécessaire à l'accomplissement des taches monastiques. Plan que Gozbert, abbé de Saint Gall reçu entre 816 et 823 en vue de reconstruire son abbaye dont il voulait adapter le shema à la règle se St Benoist. A l'origine St Gall → fondée par un Irlandais disciple de St Colomban en 613. A la mort de St Gall, l'abbaye fut mise à sac à deux reprises.

Pépin le Bref y fait appliquer la règle de St Benoist en 747, ce qui releva l'abbaye. Plan élaboré en 817, avec des commentaires tenant sur cinq peaux de parchemins → modèle monastique et prototype d'échelle européenne.

Éléments structurants : – Ensemble ordonné autour d'un cœur et tourné vers l'orient → Jérusalem + levée de soleil = résurrection + cloître = à l'image du paradis (quatre points cardinaux, source centrale et croix, quatre allées comme quatre fleuves d’Éden, vue sur le Ciel séjour des sauvés). – Ensemble ordonné selon le principe de rationna lité – Un modèle répété en son sein – 2 composantes distinctes séparées par la clôture, monde régulier séparé du monde séculier. Seul élément du plan qui allait disparaître = contre-abside occidentale dédiée au saint sauveur qui associait figure du christ et de l'empereur (utilisée pour la liturgie pascale).

Celle ci fut remplacée par le narthex (antichambre pour les pèlerins et nécessiteux).

Les Églises occidentales ressemblaient d'avantage aux basiliques romaines avec un porche monumental et un chevet circulaire oriental.

Le monachisme irradia le monde même si les élites le délaissèrent préférant l'Ordre mendiant. Cluny et la mise en œuvre de la réforme monastique La restauration bénédictine Le monachisme cessa de s'implanter en Occident au Ve s mais c'était un mouvement qui n'avait pas de règles fixes ni d'équilibre.

Cela changea avec le pape Grégoire Ier, ancien moine, qui fut canonisé et reconnu docteur de l’Église.

Il resta à la postériorité ayant entrepris une profonde réforme de l’Église.

Son pontificat permit de remettre à l'honneur la règle composée par St Benoît vers 530.

C'est cette règle que St Augustin de Cantobéry (mort en 504) qui l'introduit en GrandeBretagne où le pape l'avait envoyé.

Son action porta du fruit puisque deux ans plus tard car le roi Oswy trancha le conflit entre les romains et les saxons au profit des premiers lors de la conférences de Withby (663-664).

Dès lors, le monachisme bénédictin s'implanta en GB. Sur le continent, l'influence bénédictine progressa avec les raids des Lombards.

En effet, les moines menacés, déplacèrent les reliques de St Benoît à travers la Francie et elles atterrirent à Fleury sur Loir en 672 (qui devint Saint Benoît sur Loir).

Beaucoup de monastères adoptèrent la règle de St Benoît comme Saint Gall en Suisse. Au siècle suivant, saint Boniface (anglo-saxon) acheva d'implanter la tradition grégorienne en Germanie (744).

Il soutint la dynastie carolingienne naissante, c'est pourquoi Charlemagne devenu empereur le fit auxiliaire de sa politique. Louis le Pieux fils de Charlemagne acheva l'idée de son père en alignant toutes les règles monastiques sur celle de St Benoît (conseillé par Benoît d'Aniane).

Le 23 août 816, une assemblée de moine décida d'imposer une règle bénédictine complétée et adaptée.

Ceux qui refusaient cette évolution furent nommés chanoines et des principes (de Chrodegang) plus souples furent proposés. En 817, sous la direction de Benoît d'Aniane les coutumes monastiques furent unifiées.

Cette mutation fut bénéfique car elle facilitait celles des abbayes en écoles. Les invasions accélèrent la diffusion de la réforme.

Elles débutèrent après la diète d'Aix la Chapelle et amoindrit la puissance des princes tout en augmentant celle des seigneurs locaux qui multiplièrent les interventions dans les affaires internes des monastères pour empêcher la réforme. Mais ces invasions frappèrent durement les monastères et les envahisseurs scandinaves progressant en suivant le cours des fleuves, remontaient vers les intérieurs.

Les monastères (près des fleuves) étaient faciles d'accès et vulnérables donc sources de tentation renfermant nourriture et richesses.

Le monachisme subit ensuite un désordre à cause de la mutation de certains monastères en chapitres mais cela contribua à accélérer la diffusion de la réforme de Benoît d'Aniane en dehors de ses terres → Languedoc, façade atlantique (frappée par les invasions).

Les moines réformés fuirent vers l'Est en transportant leurs biens précieux (reliques) et leurs coutumes en Bourgogne, en Lorraine. C'est ainsi que la réforme bénédictine fut connue et que Cluny germa... La fondation clunisienne Le premier abbé de Cluny, Bernon, était issu d'une abbaye réformée , St Martin d'Autun où s'étaient réfugiés des moines de l'abbaye de Glanfeuil (en Anjou) chassés par les invasions normandes. Bernon avait dirigé plusieurs abbayes et avait fondé un monastère à Gigny.

Cluny fut fondé en 909 à initiative du duc Guillaume d'Aquitaine qui possédait des terres en Bourgogne.

Les fondations monastiques étaient alors entièrement dévoués au fondateur → pratique de l'avouerie = laïc qui se charge de l'administration de l'abbaye.

Il n'était pas rare non plus d'avoir des abbés laïcs (qui n'avaient pas d'abbé que le titre). Néanmoins Guillaume d'Aquitaine ne voulut retirer de la fondation de Cluny que des biens spirituels (Cluny= fondation monastique autonome).

L'autonomie accordée à Cluny est qualifiée de libertas romana et aurait été totale dès l'origine. La fondation clunisienne était incluse dans une congrégation informelle, Bernon n'ayant pas abandonner la direction de Cluny.

Bernon mit Cluny sous l'autorité de l'abbaye de Souvigny dont il reçu la charge.

Il créa ainsi les fondements de la future congrégation clunisienne en groupant deux types d’établissement : – les uns gouvernés par un abbé se rattachant à celui de Cluny, recevant de lui une délégation – les autres fondés par Cluny étant directement remis sous l'autorité de son abbé Bernon entreprit la construction de la 1ère abbatiale modeste car il n'avait pas conscience de son futur développement.

Il résida peu à Cluny mais y fut enterré (volonté testamentaire).

Il fut canonisé et ce qui apporta à Cluny la gloire qui lui manquait.

Mais c'est surtout la qualité et la longévité de ses abbés qui assurèrent la succès de Cluny. Le second abbé, Odon fut aussi canonisé et Cluny avait sous son autorité une imporante ecclesia. Pourtant, Odon acceptait que les monastères reprennent leur indépendance (Fleury-sur-loir) ou refusent d'être restaurés.

Mais souvent, on demandait à Odon d'envoyer des moines de Cluny pour réformer les abbayes ou en créer de nouvelles.

Certaines abbayes (ex: Charlieu) ne réélurent pas pas d'abbé pour se mettre directement sous l'autorité de celui de Cluny.

Odon fonda la spiritualité clunisienne en rédigeant l'Occupatio et en donna de l'ampleur à la liturgie.

Il offrit un réseau de relations très vastes à Cluny et en 931 il obtint l'exemption pontificale qui mettait l'abbaye à l'abris des seigneurs et de l’évêque de Macon.

Le pape Léon IV l'invita à réformer des monastères romains. Le siècle de Cluny Aymar succéda à Odon et connut un destin tragique qui aurait pu ralentir le développement de Cluny.

Il fut frappé de cécité dans la sixième de son abbatiat.

Il poursuivit pourtant l’œuvre de son prédécesseur et ne se désintéressa pas du gouvernement de Cluny une fois aveugle.

Maïeul devint son coadjuteur en 948, son abbatiat fut marqué par les nombreuses donations (278 chartes) qui agrandirent considérablement le temporel de l'abbaye. Maïeul prit la suite d'Aymar, il était issu d'une riche et puissante famille provençale.

Il disposait d'un important réseau de relations et d'une abbaye solide (132 moines).

Il avait de la prestance, était lettré, éloquent et charitable.

Il renforça l'autorité de Cluny et entreprit la reconstruction de l'abbatiale selon le plan de St Gall (Cluny II).

En 922, Maëul prit comme coadjuteur Odilon qui fut confirmé abbé. Odilon dirigea Cluny durant 50 ans de manière admirable (jusqu'en 1049).

Maïeul et Odilon furent canonisés.

Néanmoins l'abbatiat d'Odilon fut marqué par la fronde de monastères qui s'estimaient tenus que par des liens avec Maïeul, il fallut chasser des moines rebelles.

Des laïcs cherchèrent également à récupérer des biens de Cluny.

Odilon affronta aussi des évêques mécontents de voir Cluny échapper à leur autorité.

Refusant la charge de primat des Gaules en 1031, Odilon fit jouer ses bonnes relations avec les papes et les empereurs pour préciser le statut singulier de Cluny (+recherches sur les origines clunisiennes et remise en forme des coutumes). L'exemption clunisienne fut renforcée et en 1020 la familia de Cluny était assez forte pour mettre fin au désordre qui régnait depuis l'effondrement de la dynastie carolingienne.

Odilon s'appuyait désormais sur les petits seigneurs malgré l'opposition d'une partie de l'épiscopat.

L'évêque de Laon, Adalbéron rédigea entre 1024 et 1031 un poème au roi au roi robert II le Pieux dans le lequel il nommait « le roi Odilon » et rêvait d'une reconstruction sur le modèle carolingien qui se serait appuyé sur les pouvoirs royal et épiscopal.

Le poème traduisait un shéma tris-fonctionnel de la société (ceux qui combattent, ceux qui travaillent, ceux qui prient).

Odilon le reprit à son compte mais en l'appliquant à la société monastique..... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles