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HISTOIRE: La Mésopotamie

Publié le 22/02/2012

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La Mésopotamie, dont le nom vient d'un terme grec signifiant "entre les  fleuves", est le lieu d'une des plus anciennes civilisations urbaines du  monde, situé sur le territoire de l'Irak et de la Syrie entre le Tigre et  l'Euphrate.  A l'endroit où les cours du Tigre et de l'Euphrate quittent le sud de la  Turquie, les deux fleuves sont à 400 kilomètres de distance l'un de l'autre.  L'Euphrate continue son cours vers le sud et l'est sur 1.300 kilomètres, et le  Tigre vers le sud sur 880 kilomètres. Ils se rejoignent pour former le Chatt  el-Arab avant de se jeter dans le golfe Persique. Les vallées et plaines de  Mésopotamie sont ouvertes et exposées aux attaques en provenance des collines  du nord et de l'est ainsi que du désert d'Arabie et des steppes syriennes à  l'ouest. La richesse de la Mésopotamie a toujours attiré les peuples voisins,  plus pauvres, et son histoire est celle d'une série d'invasions. Il ne pleut  guère dans la majeure partie de la région mais le sol fertile, lorsqu'il  est irrigué par des canaux, permet d'excellentes récoltes. Dans le sud  poussent les palmiers qui procurent une nourriture riche en fibres très  nutritives, du bois et du fourrage. Les deux fleuves sont poissonneux et les  marais du sud sont riches en gibier.  La nécessité de se défendre et les besoins d'irrigation conduisent les  anciens Mésopotamiens à construire des canaux et à ériger des places  fortifiées. A partir de 6000 avant J.-C., le peuplement s'accroît et des  villes existent déjà au IVème millénaire avant J.-C. La plus ancienne colonie  connue est celle d'Eridou, et la plus intéressante est celle d'Ourouk (Erech,  dans la Bible) au sud, où des temples en briques de boue étaient décorés de fins  ouvrages de pierre et de métal. Les besoins croissants de l'administration y  avaient favorisé l'invention d'un alphabet cunéiforme. Cette première  civilisation urbaine, qui s'épanouit au nord de l'Euphrate, est probablement  sumérienne. Les villes sumériennes importantes, outre les deux citées plus  haut sont Adab, Isin, Kish, Larsa, Nippur et Our.  En 2330 avant J.-C. environ, la région est conquise par les Akkadiens, un  peuple sémite de la Mésopotamie centrale. Leur roi, Sargon Ier, surnommé  le Grand, (règne de - 2335 à - 2279 environ), fonde la dynastie d'Akkad, et  la langue akkadienne commence à remplacer le sumérien. Les Gutiens,  tribus des collines orientales, mettent fin à la domination akkadienne en - 2218  et, après un intervalle, c'est la troisième dynastie d'Our qui domine une  grande partie de la Mésopotamie. Les traditions sumériennes connaissent un  dernier épanouissement à Our. Des tribus d'Elamites venues du nord détruisent  finalement la ville d'Our en - 2000. Ces tribus s'emparent des anciennes villes  et se mêlent à la population locale. Aucune ville ne parvient à imposer son  contrôle sur la région avant l'unification du pays par Hammourabi de  Babylone vers la fin de son règne (environ de - 1792 à - 1750). A la même  époque, une famille amorite prend le pouvoir à Assour, dans le nord. Les deux  cités, Assour et Babylone, sont bientôt la proie de nouveaux envahisseurs. En  -1595, les Hittites venus de Turquie prennent Babylone, qui sera ensuite  dominée pendant quatre siècles par un peuple non sémite, les Kassites. Assour  est incorporée à l'Etat Mitanni, créé par les Hurriens venus du Caucase, un  peuple probablement apparenté aux Arméniens. Les Hurriens étaient  installés en Mésopotamie depuis des siècles, mais après -1700, leur  population ayant fortement augmenté, ils se répandent dans le nord du pays et en  Anatolie.  L'Etat de Babylone s'épanouit sous les Kassites. Ses rois traitent à égalité  avec les pharaons d'Egypte et le commerce est florissant.
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« Pendant le siècle suivant, la Mésopotamie est gouvernée par les califes omeyyades de Damas.

Des tribus arabes s'installent dans lepays et la langue arabe remplace le grec et le persan.

Bagdad devient le centre de l'Empire musulman sous les califes abbassides(750-1258).

Les califes emploient des mercenaires turcs, les Mamelouks, qui prennent peu à peu le contrôle et établissent leurpropre dynastie dans la région.

En 1258, Bagdad est mise à sac par les Mongols.

Le déclin de l'administration et d'autres attaquesdes Mongols et des Bédouins conduisent à la dégradation du système d'irrigation, la détérioration du sol et l'appauvrissement del'agriculture.

Du XVIème au XVIIIème siècle, les Turcs ottomans et les Perses safavides se disputent le contrôle de la Mésopotamiealors que Bagdad et d'autres villes sont gouvernées par des dynasties familiales.

Les Turcs finissent par l'emporter.

Pendant laPremière Guerre mondiale, les troupes britanniques s'emparent de la région au prix de durs combats.

La Société des Nations place l'Irak sous mandat britannique et la Syrie sous mandat français.

L'Irak devient indépendant en 1932, la Syrie en 1945. Art et architecture de Mésopotamie Les arts et édifices des anciennes civilisations du Moyen-Orient se sont développés dans la région comprise entre le Tigre etl'Euphrate des temps préhistoriques au VIème siècle de notre ère.

La Mésopotamie comprend une plaine fertile mais ses habitantsont été constamment exposés aux invasions, aux températures extrêmes, à la sécheresse, aux violentes tempêtes, aux inondations et aux attaques d'animaux sauvages.

Leur art reflète leur amour et leur crainte de ces forces naturelles et aussi leurs conquêtesmilitaires.

La plaine était parsemée de villages, tous dominés par un temple qui servait à la fois de centre religieux et commercial,mais bientôt le palais du souverain devient l'édifice principal.

Le sol fournit le principal matériau de construction, la brique de boue.Cette argile est aussi utilisée pour la poterie, la sculpture en terre cuite et pour les tablettes portant des inscriptions.

Peu d'objets enbois ont été conservés.

La pierre était rare et devait être importée.

Le basalte, le grès, la diorite et l'albâtre étaient utilisés pour la sculpture.

Les métaux comme le bronze, le cuivre, l'or et l'argent servaient pour la sculpture fine et la marqueterie.

Avec des pierresde toutes sortes dont le lapis, le jaspe, l'albâtre, l'hématite et la serpentine, on fabriquait des cylindres pour sceaux.

L'artmésopotamien révèle une tradition vieille de 4.000 ans, dont le style et l'iconographie sont relativement homogènes alors qu'il estl'oeuvre commune d'une succession d'envahisseurs d'origines ethniques et linguistiques différentes.

Chacun de ces différents groupesapporte sa contribution et sa marque jusqu'à la conquête perse du VIème siècle.

Le premier peuple qui domine et donne sonempreinte à la région est le peuple non sémite des Sumériens, suivi des peuples sémites, Akkadiens, Babyloniens et Assyriens.

Leur influence s'étendait parfois jusqu'à la côte syro-palestinienne et les motifs artistiques des régions extérieures influençaient aussil'art mésopotamien.

Quand de nouveaux peuples envahissaient la Mésopotamie, leur art s'adaptait aux traditions mésopotamiennes. La période préhistorique: Les plus anciens vestiges artistiques et architecturaux connus proviennent du site proto-néolithique de Quermez au pied des collinesdu Djebel Sinjar au nord de la Mésopotamie.

A plusieurs niveaux de profondeur, on a retrouvé des huttes rondes affaissées avec unou deux piliers de pierres datant du IXème millénaire avant J.-C.

Selon un certain rituel, des crânes étaient placés sur le sol quandles huttes étaient abandonnées.

On se réfère à l'art mésopotamien des périodes néolithique et chalcolithique (de -7000 à -3500), -avant l'apparition de l'écriture - par les noms des sites archéologiques: Hassouna, au nord, où des maisons et des poteries peintesont été excavées; Samarra, où des dessins figuratifs et abstraits sur des poteries peuvent avoir une signification religieuse; et TellHalaf, où l'on a retrouvé des figures de femmes assises (peut-être des déesses mères) et des poteries peintes.

Au sud, les premierstemps sont appelés Ubaid (de - 5500 à - 4000) et Ourouk (de -4000 à -3500).

La culture Ubaid est aussi représentée par des poterieslégères peintes avec des couleurs sombres, trouvées aussi bien à Ubaid qu'à Our, Ourouk, Eridou et Uqair.

Un petit sanctuaire carré(-5500) a été découvert au début d'une série de fouilles sur plusieurs niveaux de profondeurs.

Il a été reconstitué avec une nichesurmontée d'une plate-forme sur laquelle se trouvait peut-être une statue et une table d'offrande à côté.

Le temple se composait d'unesalle centrale entourée de petites pièces avec des portes.

L'extérieur était décoré de niches et de piliers en saillie, caractéristiquesdes temples mésopotamiens.

Parmi les figures d'argile de la période Ubaid, on a retrouvé un homme à Eridou et à Our une femmeportant un enfant. Des objets fabriqués vers la fin des périodes Ourouk et Jamdat Nasr, appelées aussi période protolittéraire (de -3500 à -2900) ontété trouvés sur plusieurs des sites mentionnés plus haut, mais le principal site est la cité Ourouk, Warka, ou, dans la Bible, Erech.La principale construction du cinquième niveau de fouille à Ourouk (-3500) est le temple de chaux.

La partie supérieure n'a pas étéconservée mais les blocs de terre retrouvés montrent qu'il était de taille monumentale, mesurant 76m sur 30.

Certaines constructionsdu quatrième niveau à Ourouk étaient décorées de cônes de couleur enfoncés dans les murs et constituant des figures géométriques.

La technique du blanchissement à la chaux était aussi utilisée comme pour le Temple Blanc qui tient son nom de son long et étroitsanctuaire intérieur blanchi à la chaux.

Construit dans la région d'Ourouk, il était dédié au dieu du ciel sumérien Anu.

Le TempleBlanc se dresse à douze mètres du sol sur une plate-forme élevée préfigurant la ziggourat, une tour sur pieds, caractéristique desédifices religieux mésopotamiens: le prêtre ou le roi était ainsi placé plus près du dieu ou alors la divinité pouvait y descendre pour rencontrer ses fidèles.

Quelques sculptures de pierre remarquables ont été déterrées à Ourouk.

La plus belle est une tête de femmeou déesse blanche, en chaux (-3500 ou -3000, Musée Iraquien), avec des sourcils, de grands yeux ouverts et une raie au milieu de la tête.

Un grand vase d'albâtre (-3500 -3000, Musée iraqien) divisé en bandes horizontales représente une procession dans la partiesupérieure avec un roi présentant un panier de fruits à Inanna, la déesse de la fertilité et de l'amour, ou sa prêtresse.

Dans la partiecentrale, des prêtres nus apportent des présents et la partie inférieure représente une rangée d'animaux au-dessus d'une rangée deplantes.

Vers la fin de la période Ourouk, le sceau cylindrique apparaît, peut être en rapport avec les premières utilisations detablettes d'argile.

Le cylindre reste la forme standard des sceaux mésopotamiens pendant les 3.000 ans qui suivent.

Ces cylindres depierre gravés servant de signature étaient roulés sur de l'argile pour reproduire plusieurs fois un motif ou une scène rituelle.

Les plusanciens sceaux ont des motifs décoratifs, des taureaux, des prêtres ou des rois présentant des offrandes, des bergers, des bateaux,des scènes de chasse, des monuments, des lions à têtes de serpents et autres animaux imaginaires.

Les animaux, réels ou. »

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